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Management, Université Paris Dauphine – PSL
Sébastien Damart does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.
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Dans les sujets de prédilection de la science-fiction, une question qui revient souvent est celle de l’effet du groupe sur l’individu. C’est donc sans surprise qu’elle représente dans ses récits futuristes des entreprises, des États et des sociétés. Mais loin d’être spéculative, elle grossit plutôt le trait des dominations qui existent bel et bien dans les organisations d’aujourd’hui.
Après la Seconde Guerre mondiale, certaines œuvres de science-fiction (SF) basculent dans un nouveau paradigme : remettre en question les systèmes totalitaires et les régimes capitalistes occidentaux ainsi que leurs outils technologiques, plutôt que d’exalter ces derniers. La technologie devient alors un élément d’arrière-plan, commode pour situer l’action dans un espace-temps distant. Ce sont d’autres thèmes qui sont passés au crible de la critique acerbe des auteurs de SF : le pouvoir, l’information, ou encore l’ entreprise et les formes modernes d’organisation du travail. Jouant sur ces thématiques, la SF met au jour des invariants, sortes de traits caractéristiques et familiers du monde du travail et des organisations, quand paradoxalement, on attend des œuvres de SF une vision inattendue, innovante et spéculative du futur.
Historiquement, dans les grandes entreprises, la façon d’organiser les ateliers et le travail s’est appuyée sur une démarche de rationalisation très pragmatique. Beaucoup d’entreprises ont adopté une structure découpée en grandes fonctions : production, finance, marketing… Aujourd’hui, la structure dite fonctionnelle, mode d’organisation typique de l’entreprise du capitalisme moderne, est devenue une image à la fois naïve et fidèle de ce qu’est l’entreprise.
Cette image est très largement reprise par la SF. Dans les séries Star Trek , les équipages des vaisseaux sont organisés par corps de métiers ou spécialités : le leadership , les officiers techniques, les officiers scientifiques. Dans la série originale de la fin des années 1960, les couleurs des uniformes correspondent d’ailleurs aux différentes fonctions.
D’autres images classiques sont reprises par la SF à l’exemple de la distinction traditionnelle entre organisations mécanistes et organiques. La première est rigide et très formalisée. Le travail y est divisé et formellement calibré. L’armée impériale dans Star Wars sert un régime fondé sur l’ordre et la discipline. La hiérarchie y est stricte et les troupes suivent des forces conservatrices très structurantes. À l’inverse, l’alliance rebelle est organique, en constante recomposition, et les généraux comme les soldats communiquent entre eux d’égal à égal. Elle change de lieu en permanence et est obligée de développer de l’agilité. Cependant, quels que soient les camps, la hiérarchie continue à prévaloir : les grades ainsi que la distinction des niveaux de responsabilité sont des attributs qui demeurent et qui signent une évidente référence de la SF aux organisations d’aujourd’hui et d’hier .
L’ère du management moderne a conduit à désincarner l’entreprise. Celle-ci est un objet qui semble exister indépendamment des hommes et des femmes qui la composent et la font fonctionner. La SF reprend à son compte cette façon de penser. L’entreprise y est représentée comme un « monument », gigantesque, impressionnant et indestructible. Conséquemment, elle semble totalement hors d’atteinte, comme l’est la technologie , dans une version de la SF technopessimiste.
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La pyramide formée par la Tyrell Corporation dans Blade Runner (Ridley Scott, 1982) est emblématique. La façon dont est filmée l’entreprise lorsque la voiture du protagoniste y entre donne une impression d’immensité et surtout, elle ne permet pas de distinguer le périmètre total de l’entreprise. Dans Le Cinquième Élément (Luc Besson, 1997), l’entreprise Zorg est représentée visuellement par le plus haut des buildings. Le bureau du PDG est immense, épuré, protégé par une assistante qui passe son temps à refaire son maquillage. Les attributs traditionnels du chef, dans leur version la plus stéréotypée, sont là. Il faut évoquer enfin, dans les œuvres de cyberpunk comme Blade Runner , ces gigantesques corporations, à ce point énormes qu’elles ont fini par remplacer les États, questionnant implicitement la diversité des sources du totalitarisme et de l’aliénation.
1984 de George Orwell est emblématique de la fin de l’ère de fascination monomaniaque de la SF des années 1930 pour la science et la technologie. L’auteur y décrit une société totalitaire dans un monde constitué de blocs en guerre les uns contre les autres. Le héros du roman est chargé, au ministère de la Vérité, de remanier les archives historiques pour qu’elles coïncident avec le discours officiel. L’œuvre décrit la bureaucratie dans sa version totalitaire et écrasante.
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Beaucoup d’œuvres de SF se sont servies de la bureaucratie pour illustrer, de façon visuelle, le pouvoir écrasant d’un « système ». Jupiter Ascending (Lily et Lana Wachowski, 2015) offre une représentation visuelle particulièrement réussie de la bureaucratie. L’héroïne, qui doit faire reconnaître sa filiation royale et nobiliaire, est confrontée aux arcanes de l’administration jovienne, représentée sous forme de bureaux innombrables et sombres. Les fonctionnaires, au mieux, appliquent les règles avec incompétence et, au pire, les mettent en œuvre avec zèle pour conserver un ordre établi.
C’est un élément récurrent de la SF contemporaine : les sociétés futures sont conservatrices et fondées sur les inégalités. Les différentes classes, dont les fonctions et le travail diffèrent, communiquent peu entre elles. Il existe des castes spécialisées qui maintiennent les individus, dans un exemple de reproduction sociale maximale.
Dans Divergente (Veronica Roth, 2011), les individus appartiennent à des factions, quand dans Hunger Games (Suzanne Collins, 2008), ils sont regroupés en districts. Dans Snowpiercer (Bong Joon Ho, 2013), un train, condamné à ne jamais s’arrêter de rouler sur une Terre glacée, est partitionné entre différentes classes et wagons. Les premières classes regroupent des populations aisées, vivant dans des conditions luxueuses, contrairement aux classes moins favorisées dans les wagons de queue. L’ambiance à huis clos de l’action et surtout la géométrie linéaire du train accentuent l’idée d’une condamnation à vivre enfermé dans une catégorie sociale.
La SF, pour renforcer la critique d’une société du travail fondée sur le rapport dominants/dominés, fait disparaître toute différence au sein des dominés. Les travailleurs portent un uniforme de façon à renforcer le caractère standardisé de leur travail et surtout le fait que chacun d’entre eux peut être remplacé à n’importe quel moment par n’importe qui. La notion de compétence distinctive est effacée et les héros de ces œuvres de SF sont souvent ceux qui parviennent malgré tout à se distinguer des autres et faire exploser l’uniformité .
Certaines œuvres décrivent une société où les classes supérieures ont la possibilité de se divertir à volonté quand d’autres mettent leur travail au service de l’oisiveté des nantis. Ces récits jouent alors sur l’exagération du caractère fragmenté des sociétés et du développement croissant des inégalités.
Hunger Games met cela en scène de façon exemplaire. La société est divisée en deux : le Capitole composé d’hommes et de femmes qui se complaisent dans le divertissement et l’oisiveté, et les districts, besogneux et dominés. Le monde du Capitole est montré sous des traits légers. Les décors et costumes le rendent souvent grotesque et burlesque. Les districts, à l’inverse, sont montrés comme ancrés dans le travail. Les populations y sont tristes, très peu tournées vers le loisir, et ceux-ci ont vocation à être utiles (la chasse pour se nourrir).
Dans d’autres œuvres, le travail et le divertissement sont confondus. Ready Player One (Steven Spielberg, 2018) montre un futur où le jeu vidéo a totalement envahi la société, au point que l’industrie du jeu est devenue la plus importante. La vie virtuelle dans le jeu fonde une société à ce point sombre qu’elle ne permet plus aucun épanouissement en dehors de celui que procure la vie en univers virtuels. Hunger Games ou Ready Player One ont en commun de mettre en scène la coexistence tragique du superficiel pour le petit nombre et du nécessaire pour le plus grand. Et tout en faisant cela, la SF réinterroge ce qui fait communauté.
Le travailleur solitaire en dehors de toute communauté a beaucoup inspiré la SF. Le héros du film Blade Runner , Rick Deckard est un enquêteur chargé de traquer et de tuer les réplicants, des robots humanoïdes, en situation irrégulière sur Terre. Deckard est intéressant, car emblématique. Pétri de vertus et seul, il doute. Il pourchasse des réplicants et se demande si cela a du sens, l’œuvre critiquant au passage la façon dont nos sociétés contemporaines traitent la différence. En passant, comme dans beaucoup d’autres œuvres de SF, la complexité du personnage valorise la capacité de certains à résister et à ne pas se faire « broyer » par un système.
La figure du travailleur solitaire questionne le rapport au collectif. Il y a dans le fait de travailler en dehors de toute organisation une sorte de tension. Le travailleur est libre ; il refuse d’appartenir au système et il doit assumer une forme de précarité. Cependant, il est placé dans des situations apprenantes et réflexives : il parcourt un chemin tout au long de l’œuvre qui le conduit à se poser la question de sa place dans la communauté.
Le protagoniste tente de surnager dans une société en proie à des maux que l’on pressent invariants. En somme, le travail est ainsi questionné fondamentalement dans ses ressorts universels dans des œuvres qui éloignent l’audience de son contemporain à l’aide d’artefacts technologiques. Comme souvent, la SF parle donc bien du présent, et non de l’avenir, malgré les décors futuristes qu’elle nous propose.
Cet article fait partie du dossier « Science-fiction & réalités : culture et management à l’heure de Black Mirror » , publié par le média scientifique en ligne de l’Université Paris Dauphine – PSL.
Lecturer / senior lecturer in construction and project management.
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jeudi 20 juin 2002
Par La rédaction de WebLettres , Par Véronique Herail
Il s’agissait de faire le point sur les Åuvres que l’on peut choisir pour étudier l’utopie, la dystopie ou l’uchronie. DerniÚre modification le 21/04/2012 par Delphine Barbirati.
Pour un groupement de texte sur « Bonheur et Utopies » ► CAMPANELLA T., La cité du soleil . ► DIDEROT D., Le Neveu de Rameau . Un dialogue entre le philosophe et le neveu sur les rapports entre bonheur et vertu, pp.50-51 en livre de poche. ► GIDE A., Les Nourritures terrestres . ► GOURMONT R. de, « Le bonheur » (Mercure de France, 1907). ► JULIET C., L’Année de l’éveil . Un enseignant explique à un élÚve la réalité de la guerre. Puis il lui rapporte la réflexion d’un prisonnier de guerre : « Si on sait s’y prendre, on peut être heureux même en enfer. » p 115, éditions J’ai Lu. ► MERCIER S., L’An 2440 . ► NOTHOMB, Péplum . ► PEREC G., Penser, Classer De la difficulté qu’il y a à imaginer une Cité idéale. ► RABELAIS, MORE, VOLTAIRE (l’Eldorado et le poÚme « Le Mondain »), E. RENAN, Paul MORAND, New York et G. ORWELL, Animal’s Farm avec un discours du cochon Napoléon suivi d’un texte injonctif (les 7 Commandements de la ferme). De nombreuses lectures cursives sont possibles sur ce thÚme dont le Goncourt 2001 Rouge Brésil .
Essais et romans ► CIORAN E., Histoire et Utopie . ► GEORGES J., Voyage en Utopie . ► MOREAU P.F., Le Récit utopique : droit naturel et roman de l’Etat . ► MORROW J., Cité de vérité . ► SERVIER J., Histoire de l’Utopie . ► TROUSSON R., Voyages aux pays de nulle part . ► ZWEIG S., Erasme : grandeur et décadence d’une idée .
Liens pour étudier l’utopie ► L’exposition virtuelle de la BNF sur l’utopie ► Le site La Maison d’ailleurs ► La Clepsydre (Site actuellement en travaux). ► Un site sur la S.F. : NooSFÚre ► Icarus, l’encyclopédie de l’imaginaire ► Utopia, de l’Atlantide aux cités du futur ► Podcast d’émissions de France Culture ► Articles de la revue Bon à Tirer , écrits par Raymond Trousson ; en particulier on pourra lire : Mourir en Utopie La cité, l’architecture et les arts en Utopie
Ãléments de réflexion sur l’utopie ► Dans les utopies plus classiques (Campanella, More...) le dialogue met souvent en scÚne soit un voyageur qui revient d’une utopie et qui en décrit le fonctionnement social à son interlocuteur, soit un visiteur candide qui interroge un habitant de l’utopie ; le discours est dÚs lors plus épidictique et descriptif qu’argumentatif. Les enjeux argumentatifs sont donc plus intéressants lorsque les deux interlocuteurs défendent leur société et confrontent leurs visions du bonheur. Il est également possible de faire dialoguer dans cette perspective les auteurs à travers leurs textes : le texte « Le Mondain » de Voltaire s’inscrit ainsi comme la tirade trÚs rhétorique d’un dialogue en réponse aux passages arcadiens du Télémaque de Fénelon ou à la petite communauté du village de Clarens de La Nouvelle Héloïse de Rousseau : utopies optimistes, progressistes contre arcadies antiquisantes et régressistes. (Olivier H.) ► Appliquer une utopie littéraire ? Il faudrait être d’une naïveté sans pareil ou muni d’intentions franchement perverses pour vouloir mettre en application une utopie littéraire. On ne voit pas quel sens il pourrait y avoir à mettre en pratique « l’Eldorado » de Voltaire. Le partage des biens par l’ensemble de la communauté dont parler Thomas More a déjà montré ses limites. De même que dans « Eldorado », il semble qu’il ne peut y avoir Utopie que parce que le lieu est un lieu clos qui ne permet pas aux autres d’entrer... Il semble que l’invasion des autres dans Eldorado serait un échec total puisque l’absence d’institutions juridiques et carcérales permettrait toutes les dérives. On peut ajouter que le personnage n’en comprend pas d’ailleurs les rÚgles puisqu’il en détourne les principes et y applique ses valeurs (la façon dont il embrasse le roi, le fait qu’il s’en aille en emportant les pierres précieuses - intérêt matériel et spéculatif...) De même que dans L’île des Esclaves , les valets qui ont pour la premiÚre fois la parole, au lieu de s’en servir comme moyen d’accÚs au pouvoir politique et individuel, ne s’en servent que pour parodier les maîtres et encore dans une pâle et ridicule reproduction... ► Il me parait judicieux de tenir compte du fait que l’utopie n’est vraiment reconnue comme telle qu’à l’épreuve de la réalité, pour la plupart de ceux qu’on appelle à juste titre les rêveurs. Cela explique que des utopistes aient eu envie de se battre pour sauver leur idée, persuadés que seule la mauvaise foi de leurs contemporains s’oppose à la concrétisation de leur rêve. Il aurait fallu peut-être aussi le caractÚre nécessaire voire indispensable de l’utopie comme modÚle idéal. Ce sont ces pÃŽles d’idéalité qui maintiennent en chacun de nous la capacité à se dépasser, à situer ses actes et ses pensées sur des échelles de valeurs idéales. Un concept ne devient valeur que par l’existence d’un pÃŽle, d’un idéal, situé aussi loin comme le + infini des matheux, dans le domaine de l’utopie, et vers lequel on tend... L’ami idéal, l’amant idéal. Et l’Åuvre littéraire qui provoque une rencontre avec l’idéal, si elle arrive à éviter les lieux communs et la miÚvrerie, ne peut être qu’un chef-d’Åuvre. L’image de Roland dans le petit roi de Galice (in La légende des siÚcles ) est « l’incarnation » de la générosité. Utopie et contre-utopie construisent pour le lecteur un univers manichéen, certes, mais indispensable à la transmission et l’intériorisation des valeurs fondamentales, et c’est là la plus belle fonction de l’utopie.
Propositions de séquence ► Séquence 1 : « L’utopie au XVIIIÚme siÚcle » Objet d’étude : Argumenter, délibérer : l’essai, le dialogue et l’apologue Problématiques choisies : 1. l’art de convaincre et de persuader 2. principes de la philosophie des LumiÚres 3. l’utopie au service de la satire Lectures analytiques : 1. ROUSSEAU J.J., Discours sur l’origine et les fondements des inégalités entre les hommes ; « conséquences de la propriété » 2. DIDEROT D., Supplément au Voyage de Bougainville ; discours du vieillard concernant les « vertus chimériques » 3. MERCIER S., L’An 2440 ; « les ruines de Versailles » 4. VOLTAIRE, Candide , chapitre 18 « L’Eldorado » 5. MARIVAUX P.C., L’île des esclaves ; scÚne 2 jusqu’à « Ne craignez rien. » Lectures complémentaires : HESIODE, Les Travaux et les jours ; « l’âge d’or » OVIDE, Les Métamorphoses ; « l’âge d’or » La Bible ; « GénÚse » II, 8-10 MORE T., Utopia ; « la journée des utopiens » RABELAIS F., Gargantua ; « L’abbaye de ThélÚme » VOLTAIRE, La Princesse de Babylone ; « les Gangarides » ORWELL G., incipit de 1984 MONTESQUIEU C.L., Les Lettres persanes ; « les Troglodytes » Autres activités proposées à la classe : DM d’invention sur les méfaits et bienfaits du journalisme DM d’invention sur la cité idéale lecture de Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel TOURNIER ou un autre roman de la liste proposée par le numéro du Magazine Littéraire sur l’utopie.
► Séquence 2 : Lectures analytiques : MORE T., L’Utopie , « Des arts et métiers » RABELAIS F., Gargantua ; « L’abbaye de ThélÚme » VOLTAIRE, Candide ou l’Optimisme ; « L’Eldorado » chapitre XVII ZOLA E., Travail ; « La Crêcherie » ORWELL G., 1984 ; « la novlangue ». Document complémentaire : L’architecture utopique : des embryons de cités idéales Lecture cursive : ORWELL G., 1984 .
► Séquence 3 : « Voyages en pays d’Utopie » Problématique : Comment le récit et le dialogue utopiques mettent en Åuvre la défense et l’illustration d’un projet de société ? Lectures analytiques : MORE T., Utopie : Début du chapitre II : Description de l’île et chapitre II : Une société sans argent RABELAIS F., Gargantua ;Chapitre 57 « L’Abbaye de ThélÚme » BERGERAC C.de, Les Etats et Empires du soleil ; « La République des Oiseaux » Marivaux P.A.C., L’Ile des esclaves ; la scÚne d’exposition. Åuvre intégrale en lecture analytique : HUXLEY A., Le meilleur des Mondes : une contre- utopie : l’idéologie du Meilleur des Mondes et les moyens de sa contestation. La satire du primitivisme. L’édition de référence est celle des éditions Pocket n° 1438. 1/ Au Centre d’Incubation et de Développement - Chapitre 3 p. 62-67 « Lénina Crowne ?...accomplir les choses par la violence » 2/ Bernard Marx à l’Office de Solidarité - Chapitre 5 p. 100-105 « Joli début pour un Office de Solidarité... étendus à plat ventre ou sur le dos » 3/ John le Sauvage découvre Shakespeare - Chapitre 8 p.152- 156 « Un jour (John calcula plus tard...je t’apprendrai à façonner l’arc » Activités proposées à la classe : Courts exposés sur l’utopie en littérature et en architecture Le Meilleur des Mondes : une contre- utopie Claude-Nicolas Ledoux Les Salines royales d’Arc- et- Senans, 1774-1779 Documents complémentaires : Le genre de l’utopie : histoire, caractéristiques, significations, définitions de genres proches. Rabelais Gargantua , 1535 Chapitres LII, LIII et LV : l’architecture et les mÅurs de ThélÚme Voltaire Candide , 1759 Chapitres XVII et XVIII : le Pays d’Eldorado John Lennon « Imagine »,1971 Coline Serreau extraits de La Belle verte , 1996.
Des sujets de dissertation sur l’utopie ► Voici une correction que je proposais pour une dissertation sur la tromperie intellectuelle que peut représenter l’utopie. Une introduction habile pourrait peut-être élargir au thÚme de la mystification ; une baguette de magicien surgit parfois du stylo ! Pistes de réflexion : l’utopie est-elle une mystification ? L’utopie n’est pas une idée neuve. Platon avait déjà conçu une cité idéale, mais elle a connu des difficultés à sortir des livres où elle était confinée comme simple exercice philosophique. Elle n’est pas au monde et le public la méconnaît. Son succÚs est récent, notre temps lui donne sa chance, tout le monde la revendique et elle annexe la liberté aussi bien que la tyrannie. Elle désigne une chose et son contraire et c’est ce qui fait son malheur car elle est devenue une notion fuyante mais en même temps indispensable. Comment le même mot peut-il convenir aux fascistes et aux libertaires, aux démagogues et aux puritains, aux rêveurs et aux comptables ? L’utopie n’est-elle pas mystificatrice ? Peut-on dire que rien n’est pire que l’utopie qui devient réalité, utopie désaliénante dans l’imaginaire et oppressive dans la pratique ? La bibliothÚque utopique, infinie, est d’une grande monotonie. Elle dit toujours la même chose. Il est étonnant qu’elle ait engendré une notion aussi fluide, équivoque et contradictoire. De Platon à Cabet, existe chez tous les utopistes la ferme volonté de refaire le monde, de repartir à zéro, de construire une société parfaite qui apporterait le bonheur aux hommes. Donc, au départ, la démarche est positive, philanthropique : on rêve d’ordre, d’harmonie et d’une relative égalité. Cette utopie s’accompagne d’ailleurs souvent d’une critique préalable ou simultanée de la société existante. Malgré leur caractÚre fictif et mythique, les utopies sont en rapport avec l’histoire. Cependant, même si elle est liée à des grands moments de l’histoire, l’utopie est esclave de son étymologie. Un même fil mystérieux unit les textes utopiques : le rêve. L’utopie repose sur des principes illusoires ou du moins contestables : Foi en la bonté de l’homme (Rousseau) Efficacité de l’éducation et de la morale (Bernardin. de Saint-Pierre) Conviction que l’individu est prêt à se fondre dans le groupe pour son bonheur.(Rousseau, Montesquieu) Absence de contestation de l’autorité, naturellement reconnue. (Voltaire) Monde protégé. Rêve du retour à l’âge d’or, à l’innocence des choses (messianisme adamique), rêve d’un paradis terrestre, même si Rousseau savait que ce n’était pas possible. Les adversaires de l’utopie ont toutefois beau jeu de dénoncer cet optimisme, cet idéalisme. Mais tout le monde rêve d’une ville idéale, aussi bien le philosophe dans sa bibliothÚque que le déraciné dans son bidonville, mais entre le meilleur des mondes et le monde, le fossé peut être large. Orwell dénonçait, en 1945, celle possible dérive : « Dans toute grande lutte révolutionnaire, les masses sont mues par de grandes rêveries de fraternité et ensuite, lorsque la nouvelle classe dirigeante a bien assis son pouvoir, elles sont renvoyées à leur servitude. » Ces menaces apparaissent déjà plus ou moins nettement dans les diverses sociétés utopiques proposées. Elles suppriment l’imagination et 1’imaginaire ! La cité idéale est sérieuse. Ses emblÚmes sont la balance, la table de multiplications, l’horloge et le fil à plomb. Elles détestent le saugrenu, le désordre et l’inaccordé. Elles étranglent la liberté : les vagabonds, les amoureux, les lunatiques, les marginaux n’y sont pas à leur place. Pas d’emportements, pas de romantisme. L’Ãtat utopique est une grande caserne. Il porte l’organisation à son comble-, c’est le triomphe du systÚme. De la vie humaine, il retient la nécessité, non le hasard. D’ailleurs, aucune société historique, même la mieux planifiée, ne peut rivaliser avec la société utopique. L’utopie est ce systÚme politique dans lequel l’Ãtat a atteint une si désastreuse perfection qu’il finit par perdre son emploi, faute d’usage. Dans l’histoire, même les Ãtats totalitaires (type 3e Reich ou ex U.R.S.S.) conservent le besoin d’un gouvernement car il faut aménager une loi, régler une guerre, prendre des mesures contre la délinquance. L’utopie se passe de ces précautions car elle s’est arrangée pour abolir le temps. De plus, l’utopien est bon, discipliné, dévoué à la collectivité. L’utopie a un ennemi choisi : l’individu avec sa liberté. Pour que la cité fonctionne, il faut d’abord que l’individu meure car il est imprévisible : il désire des femmes, est envieux, jaloux, rêveur, cossard, sentimental. Il a ce défaut d’être unique et différent. Il faut donc absolument le fondre dans le corps anonyme des citoyens. L’état utopique va faire périr la liberté pour que triomphe l’égalité. La famille est une autre cible des utopistes car elle est l’ultime redoute qui résiste à l’organisation de la cité. Les utopistes soumettent l’amour, la procréation et plus tard l’éducation des enfants à des protocoles trÚs stricts. Les enfants ne sont que ce que l’éducation en fait, sans famille ni hérédité. Ils appartiennent à la communauté. La communauté vit repliée sur elle-même. Elle ignore l’autre, l’étranger, parce qu’il peut être facteur de troubles : l’Européen chez les Tahitiens, le barbare chez Platon-. Dans L’Utopie de More, les Utopiens utilisent, pour la guerre, des mercenaires qui se feront massacrer en massacrant l’ennemi ; autant de barbares en moins ! Les contre utopies dénonceront ces dangers ; certains, comme Rabelais ou Swift, construiront des cités idéales accompagnées de rêverie, de vagabondage, de désir, de liberté. Le contre utopiste déteste le groupe et les rÚglements. Enfin, cette volonté des utopistes de tout reprendre à zéro pour construire un monde nouveau avec des hommes nouveaux fera glisser l’utopie dans la barbarie quand certains chefs politiques voudront la réaliser : TroisiÚme Reich, Khmers Rouges etc. On peut déchiffrer le nazisme dans le prisme de l’utopie : restauration de l’ordre, annulation des individus et mise en place des différentes strates du parti nazi, destruction de la liberté, goût de l’uniforme. Certes, un état énorme comme l’Allemagne ne pouvait pousser à la perfection (?) extrême le modÚle utopique, du moins s’y est-il employé et il a même avoué son dessein en réalisant des projets de stricte obédience utopiste : les camps de la mort fonctionnaient comme les sociétés de More et de Cabet, avec leur ordonnance méticuleuse, leur hygiÚne, leur mécanique indéréglable, la négation enfin de toute individualité allant jusqu’à l’assassinat. De même, quand l’U.R.S.S. axait son économie sur le plan quinquennal, elle était fidÚle au thÚme utopique : elle fondait ensemble le présent et le futur. Elle consumait le temps puisque le plan faisait une réalité déjà dessinée de ce qui n’existait pas encore. Dostoïevski, qui fut fasciné par l’utopie, présente, dans Les Démons , un groupe de jeunes gens exaltés qui désirait changer le monde. L’un des plus frénétiques s’appelle Chigalev. Il propose à ses camarades conjurés un plan de bonheur universel. ► L’ennuyeux, c’est que ce plan hésite entre la terreur et l’amour, mais Chigalev ne s’en inquiÚte guÚre ; il se borne à en prévenir ses amis, avec une naïveté touchante- « Je dois déclarer que mon systÚme n’est pas tout à fait au point, que ma conclusion est en contradiction directe avec l’idée qui m’a servi de point de départ. Partant de la liberté illimitée, j’aboutis au despotisme sans limites. » Cet aveu est confirmé par cet aphorisme de N.Berdiaeff (épigraphe au Meilleur des mondes d’Huxley : « Les utopies apparaissent comme bien plus redoutables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant cette question bien autrement angoissante : Comment éviter leur réalisation définitive ? » Il n’en reste pas moins vrai que, malgré son caractÚre tatillon, maniaque, tyrannique ou fallacieux, l’utopie reste une espérance, rêve d’un ailleurs, d’une altérité. Elle répond à un besoin de l’homme. ► Je vous propose un sujet, que je n’ai pas inventé, mais j’ai oublié la source, que son auteur m’en excuse. Peu importe ; le voici : « L’utopie ou la contre utopie sont des fictions. Sont-elle efficaces pour faire réfléchir sur l’organisation sociale et politique de la société réelle ? » Un ou deux des huit élÚves qui ont choisi ce sujet ont su apercevoir l’antithÚse : c’est un signe que le sujet convient. Le corpus comprenait le texte de Hugo sur l’Europe, un extrait du Meilleur des mondes , et un extrait de l’édito de Colombani « Nous sommes tous américains ». Les élÚves avaient lu Gargantua, Candide, La ferme des animaux et des extraits dans le manuel Nathan. L’ensemble est largement suffisant pour illustrer les idées. (Jean-François P.) Analyse du sujet Il porte sur un genre : une forme particuliÚre de l’apologue : l’utopie. Mais est-ce vraiment un genre ? Oui si l’on se réfÚre à des oeuvres telles que L’utopie de Thomas More. En ce sens, l’utopie serait la description d’une société « idéale », dans son organisation sociale, politique, économique. Mais le terme peut désigner aussi tel passage d’une Åuvre, comme les chapitres consacrés à l’Eldorado, contrée imaginaire, dans Candide , ou à l’abbaye de ThélÚme dans Gargantua . Enfin le terme peut désigner les mondes ou sociétés imaginaires eux-mêmes, comme dans les textes du corpus. La contre-utopie prend le contre-pied de l’utopie en ce sens qu’elle offre à la réflexion du lecteur le spectacle d’une société invivable : par exemple le roman de Huxley au titre ironique, Le meilleur des mondes . Problématique Les utopies décrivent une société idéale, donc imaginaire. Åuvres de fiction donc, éloignées de la société réelle. Pourtant l’utopie ne peut que renvoyer le lecteur à la société dans laquelle il vit, dont l’utopie offre un contrepoint, une critique, voire une transposition caricaturale. Inversement la contre-utopie souligne peut-être ce qui est en Åuvre de maniÚre invisible dans la société réelle, ou bien peut avertir d’une menace : derriÚre le rêve, le cauchemar. C’est cette finalité argumentative qu¹il convient d’interroger. Le sujet entre donc dans la problématique générale de l’apologue : raconter une histoire pour instruire et faire réfléchir. On devra se demander en quoi l’argumentation indirecte possÚde sa propre efficacité, quelles en sont les limites ou les écueils si on la compare à d’autres genres fondés sur l’argumentation directe, comme l’essai par exemple. Le problÚme peut donc se formuler dans ces termes : En quoi la fiction utopique peut-elle soutenir efficacement une thÚse tout en se situant dans l’imaginaire ? Peut-elle avoir une efficacité comparable à celle d’un essai ? 1 Le détour par l¹imaginaire : une efficacité propre a) l’attrait des lecteurs pour le dépaysement b) un moyen de s’affranchir des frontiÚres du temps et de l’espace c) la simplicité des modÚles proposés : un bon support pour la réflexion d) une possibilité de mettre les théories à l’épreuve du concret 2 L¹interprétation peut être aléatoire ou incertaine a) une caricature qui ne peut pas rendre compte de la complexité de la société réelleb) contextes et références historiques parfois obscurs c) des prophéties désespérantes soit un idéal inatteignable soit une anticipation effrayante alors à quoi bon ? 3 le paradoxe de la fiction : l’Åuvre de fiction révÚle le réel a) la valeur prédictive des Åuvres d’écrivains pour définir un idéal politique pour mettre en garde contre des illusions dangereuses b) l’Åuvre de fiction oblige à ouvrir les yeux sur la réalité présente offre en contrepoint de l’idéal une lecture des travers de la société présente oblige à voir ce qui est en Åuvre de maniÚre insidieuse dans la réalité
Dystopies ou contre utopies ► BOYE K., La kallocaïne Dystopie passionnante d’un auteur suédois traduite en anglais. Il existerait une version française ancienne. ► BRADBURY R., Fahrenheit 451 (1955, Denoël, Présence du futur). ► HUXLEY A., Le meilleur des mondes ( Brave new world ) (1932, Presses-pocket). ► MATHESON R., Je suis une légende (Présence du futur). ► MATHESON R., Rêve de fer . ► NICCOL A., Bienvenue à Gattaca (film de 1997). ► ORWELL G., 1984 (1948, folio 822). ► ZAMIATINE, Nous autres (1920, L’imaginaire Gallimard).
Quelques Åuvres autour de 1984 ► L’ARC n°94, 1984. ► Archives des lettres modernes n° 212, 1983. ► BRUNE F., Sous le soleil de Big Brother, Précis sur 1984 à l’usage des années 2000 ; une relecture d’Orwell . ► BRUNE F., 1984 ou le rÚgne de l’ambivalence : une relecture d’Orwell (1983). ► Courrier international n°320-32, 1996. ► COURTINE J-J., RIHOIT C. et al., Orwell . ► CRICK B., George Orwell, une vie (Trad. J. Clem) (1982). ► L’école des lettres II, n°11, 1980-1981, « Utopies, thÚmes et formes ». ► L’école des lettres II, n°15, 1984-1985, « L’évolution de la cellule familiale dans les oeuvres de S.F. ». ► L’école des lettres II, n°3, 1985-1986, « La réflexion contre-utopique ». ► L’homme et la société , n°73-74, Juillet-Décembre1984. « 1984 ? Littérature et politique ». ► Le magazine littéraire , n°202, Décembre1983. « Dossier : 1984 hier et demain ». ► MENAHEM G., 1984 et les présents de l’univers informationnel (C.C.I., Paris, 1985). ► MICHÃA J-C., Orwell, anarchiste tory (Ãditions Climats, 1995). ► REGARD F. propose une étude dans le FoliothÚque. ► RADFORD M., 1984 Adaptation filmée sortie en1984 avec John Hurt (Smith), Richard Burton(O’Brien). Le Télérama n°1818 du 14 novembre 1984 l’analyse. ► Voir le site George Orwell
Le terme « dystopie » est-il le contraire de « utopie » ? Est-il ou non un néologisme, sachant qu’il ne se trouve sur aucun dictionnaire courant, et, si ce terme existe, sur quel radical est-il construit ► Le terme a été également vu avec comme définition « le lieu du mal » fondé sur une antithÚse avec la 2e acception étymologique d’utopie non pas « u » mais « eu » donc « lieu du bien » ; pour l’origine peut-être l’un des deux petits livres suivants : L’utopie par F. ROUVILLOIS en G.F. ou L’utopie par M. HUGUES en 128. ► « Dystopie » est un terme médical pour désigner le fait qu’un organe n’est pas à sa place. ► Anglais et Allemands utilisent le mot (dystopia en anglais) pour parler d’une anti-utopie. ► Quelques spécialistes de S.F. l’utilisent en Français. Voir par exemple : « La fin du XIXe siÚcle a vu naître la dystopie, qui est proche de la Science-fiction et dont le meilleur exemple est sans doute 1984 de George Orwell (1948). Dans la dystopie, le projet utopique est présenté comme réalisé : les « bonnes » lois sont appliquées et tout le monde est donc censé être heureux. Mais cette réalisation n’est pas, comme dans l’utopie, présentée par les yeux du Sage, ou des gouvernants. Elle est vécue au quotidien par des habitants du lieu, qui subissent ces lois, dont on s’aperçoit alors, à leur souffrance, qu’elles ne sont pas aussi bonnes que le discours officiel le prétend. Ce renversement du point de vue passe par la révolte d’un héros, qui retrouve lucidité et conscience de soi, en général aprÚs une rencontre avec l’amour, évidemment interdit. » ► Le Trésor de la langue Française ignore le mot. Le Dictionnaire International des Termes Littéraires le liste sans l’expliquer. ► La dystopie (source anglo-saxonne : dystopia) correspond à une période critique et antitotalitaire qui apparaît au lendemain de l’âge d’or du scientisme, du positivisme social et de la croyance dans le progrÚs qui se dessinent durant le XIXe siÚcle. La dystopie dénonce la vanité de l’utopie fondée sur la volonté de construire un monde alternatif à la réalité, une autre réalité où l’homme est le démiurge qui façonne sa société parfaite, standardisée et loin de l’individualisme. Les nombreuses désillusions qui traversent le XXe siÚcle vont pousser progressivement les utopistes à changer leur conception de l’avenir de l’homme. L’échec des grandes idéologies, la montée du fascisme en Europe de l’Ouest et la Seconde Guerre Mondiale sont les principales causes de la dégénérescence de l’utopie. Si l’utopie désigne ce qui n’est nulle part, la dystopie est ce qui n’est plus à sa place. L’une tourne le dos à la réalité. L’autre transcende sa décadence. L’une est un cri d’espérance. L’autre un hurlement de désespoir. » ► Le terme figure dans le Dictionnaire portatif du bachelier (Hatier, profil). C’est un équivalent de anti - utopie. Pour Topos, le mot signifie lieu, d’où mauvais lieu... ► « La dystopie : une fiction politique pessimiste » p.34 du Découvertes Gallimard La Science-fiction aux frontiÚres de l’homme de Stéphane Manfrédo. « La dystopie, c’est le contraire de l’utopie. L’humanité n’a pas découvert la société parfaite mais un état d’oppression absolu, organisé scientifiquement par un régime qui écrase impitoyablement les opposants ».
Uchronies ► BARBET P., L’Empire du Baphomet ► DICK P. K., Le Maître du Haut-Château Si l’Axe avait triomphé des Ãtats-Unis ? ► DICK P.K., Souvenir (recueil de nouvelles) Sur les voyages dans le temps. ► FORSTER E M, The Machine Stops (1909). ► HARRIS R., Le sous-marin noir ( Fatherland ) Article wikipedia ► MOORCOCK M., Le nomade du temps (trilogie). ► MOORE W., Autant en emporte le temps Si le Sud avait gagné la guerre de Sécession ? ► PERRAULT G., Rapport au ReichsfÃŒhrer S.S. In Les sanglots longs (Fayard 1970).Terrifiante uchronie anti-nazie. ► ROBERTS K., Pavane (premiÚre publication en 1966) Si l’Invincible Armada avait vaincu l’Angleterre ? ► ROTH P., Le complot contre l’Amérique Et si en 1940, le fringant et antisémite notoire Charles Lindbergh avait été élu Président à la place de Roosevelt ? ► SCHUITEN F. et PEETERS B., la FiÚvre d’Urbicande ou La Tour (dans la série de bandes dessinées Les Cités obscures ) (Casterman) C’est une volonté de leur part que de développer un monde de SF comme si un monde parallÚle s’était développé depuis le « modern style ». ► SILVERBERG R., La porte des mondes Si les Turcs et les AztÚques dominaient la planÚte ? ► SPINRAD R., Rêve de fer .
Site à consulter ► Le site de Pedro Mota, La Porte des Mondes
Autres synthÚses WebLettres à consulter ► 433. Bioéthique et utopie ► 434. Ville et utopie ► 500. Contre-utopies
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» sont souvent employés de façon interchangeable. Sauf peut-être dans le milieu restreint de la critique de science-fiction, où le terme « dystopie » est le plus utilisé.
Certains critiques toutefois utilisent simultanément plusieurs de ces termes pour opérer des distinctions plus fines. Le but est généralement de distinguer les récits peignant des avenirs sombres aux récits visant à récuser la pensée utopique. Les couples de termes opposés sont très variables.
La question des relations entre les genres dystopiques et utopiques demeure un sujet débattu. Cette absence de consensus, compliquée par l'origine anglaise du mot « dystopie », explique en partie les divergences terminologiques existant dans la littérature critique.
Les univers utopiques et contre-utopiques ont en commun de ne pas être simplement des mondes imaginaires. Ils sont le résultat d'un projet politique. Ce projet vise à rendre possible un idéal : idéal d'égalité dans l'utopie collectiviste de Thomas More ou dans celle de Campanella, idéal de pouvoir absolu dans 1984, idéal d'ordre et de rationalité dans Nous Autres. L'idéal de bonheur est peut-être un peu plus ambigu. Il est défini comme la suppression de toute souffrance dans Le Meilleur des Mondes, et comme la sécurité et la stabilité dans Un bonheur insoutenable d'Ira Levin. Les sociétés décrites dans les utopies aussi bien que dans les contre-utopies ont pour caractéristique d'être « parfaites ».
« Certes, ce Taylor était le plus génial des anciens. Il est vrai, malgré tout, qu'il n'a pas su penser son idée jusqu'au bout et étendre son système à toute la vie, à chaque pas, à chaque mouvement. » (Zamiatine, Nous autres, p. 64)
Leur perfection tient en ce que d'une part, elles réalisent parfaitement l'idéal qu'elles se sont assignées (égalité parfaite chez More, oppression parfaite chez Orwell et bonheur parfait chez Huxley) et que, d'autre part, elles sont inaltérables. En effet, un monde parfait ne saurait être menacé ou provisoire et se doit d'être, d'une manière relative du moins, éternel. Le principal défi posé à l'utopiste consiste, en effet, à empêcher toute possibilité de retour en arrière.
Parce que la dystopie vise à présenter sous forme narrative les conséquences néfastes d'une idéologie, l'univers qu'elle décrit ne s'éloigne du nôtre que par les seules transformations sociales ou politiques que l'auteur désire critiquer. Rapprocher l'univers dystopique du nôtre, c'est un moyen pour l'auteur de rendre sa dénonciation plus efficace. Il est donc naturellement amené à situer son univers dystopique dans un futur plus ou moins proche et à en exclure toute dimension fantastique qui viendrait affaiblir son argumentation.
Anticipation, mouvement rationnel de l'Histoire : ces caractéristiques rapprochent naturellement le projet dystopique de la science-fiction. C'est pourquoi la dystopie est souvent considérée comme un sous-genre de la science-fiction. Les deux genres se distinguent néanmoins dans leur traitement de la science et de l'innovation technologique.
En effet, si la science-fiction imagine des découvertes scientifiques ou technologiques, les met en scène et s'interroge sur leurs conséquences, le champ spéculatif de la dystopie est en revanche centré sur les conséquences possibles des changements d'ordre politique. Dans une dystopie, l'évolution technologique n'est pas un facteur déterminant : les trouvailles technologiques (« télécrans » dans 1984, méthodes de clonage et de manipulation des fœtus dans Le Meilleur des Mondes) ne sont pas des phénomènes dont les conséquences sont analysées, ils sont les conséquences d'une volonté politique (volonté de surveillance dans 1984, volonté de modeler l'homme aux besoins de la société dans Le Meilleur des Mondes). D’ailleurs, les innovations technologiques présentées dans les plus célèbres des dystopies n'ont pas l'aspect spectaculaire qu'elles ont souvent dans la science-fiction. Elles se sont souvent montrées parfaitement réalisables a posteriori : la télésurveillance est aujourd'hui commune, et le clonage animal, qui laisse présager du clonage humain, est également une réalité. Quant aux postulats scientifiques surnaturels ou métaphysiques ils n'ont tout simplement pas leur place dans la dystopie.
Ainsi, si la dystopie s'inscrit dans le cadre du texte d'anticipation en décrivant un univers futur plus ou moins proche, son objet spécifique la distingue de la science-fiction classique. Les auteurs des premières dystopies ne sont d'ailleurs pas des auteurs de science-fiction. Les frontières entre les deux genres demeurent toutefois poreuses : la science-fiction qui se préoccupe de problèmes politiques et sociaux, intègre bien souvent des thèmes issus des contre-utopies.
Il convient, pour saisir la signification du terme de contre-utopie de revenir au sens de l'utopie. Une utopie, c'est-à-dire une société idéale, n'est pas le fruit d'un concours de circonstances mais le résultat d'un plan réfléchi. Les sociétés utopiques, comme celle de Thomas More, sont « parfaites » parce que voulues comme telles. De même, une contre-utopie n’est pas simplement la description d'un monde effrayant : elle est la description d'un monde rendu effrayant par la réalisation raisonnée et consciente d'un projet politique. Les mondes de 1984, de Nous Autres ou du Meilleur des Mondes sont des contre-utopies en ce sens qu'ils sont, de même que les mondes « parfaits » des utopies, des créations visant à réaliser sur Terre un certain idéal.
Il apparaît donc abusif de qualifier de contre-utopie toute création littéraire visant à décrire un avenir terrifiant. Les univers décrits par la littérature cyberpunk (sous-genre de la science-fiction décrivant un monde dystopique et dont l'origine remonte au début des années 1980), la plupart des mondes post-apocalyptiques et, en général, les récits de science-fiction anticipant sur les dérives de notre société ne peuvent être qualifiés de contre-utopiques (même s'ils ont des points communs avec la contre-utopie) car ces mondes ne sont pas le fruit d'un projet politique précis.
II-La Dystopie dans la littérature
Les nombreuses utopies créées depuis la Renaissance (La Cité du Soleil de Campanella, L'Utopie de Thomas More, La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon et bien d'autres encore) sont des textes de type descriptif, voire philosophique. Ils débutent assez souvent par une courte partie narrative où un voyageur raconte comment il a abordé les terres inconnues qu'il décrit ensuite en détail. Il n'y a pas d'action dans une utopie, ce qui est d'ailleurs bien naturel car que pourrait-il s'y passer ?
À l'inverse, les contre-utopies sont des romans ou des récits. Le monde de Nous Autres ne nous apparaît qu'au travers d'une intrigue et de personnages. Le plus souvent, la nature réelle de l'univers d'une contre-utopie ainsi que les intentions profondes de ceux qui la dirigent ou l'ont créée n'apparaissent que très progressivement au lecteur.
Le sens de la contre-utopie, en tant que genre s'opposant à l'utopie, réside davantage dans ce changement de type textuel que dans la nature des univers décrits. À l'exception notable de 1984 qui décrit un monde maléfique de par son projet même, les univers contre-utopiques se distinguent assez peu de leurs pendants utopiques : les deux sont également motivés par la recherche du bonheur de tous. Seul le point de vue change.
Les utopies classiques portent leur regard sur la construction sociale, politique et culturelle dans son ensemble. Le cas des individus ne trouvant pas leur bonheur dans un tel monde, ou refusant d'en suivre les règles, est considéré comme un problème marginal. Thomas More envisage par exemple l'éventualité que des citoyens de son île refusent de se plier aux règles communes et propose que ceux-ci soient condamnés à l'esclavage. Il ne considère pourtant pas cette impossibilité d'intégrer tout le monde à sa société parfaite comme une faille à l'ensemble de son système. À l'inverse, les contre-utopies sont des romans dont les personnages principaux sont justement des inadaptés qui refusent ou ne peuvent se fondre dans la société où ils vivent. La contre-utopie n'est donc pas tant une utopie maléfique qu'une utopie classique vue sous un angle différent : celui de l'individu.
III – Enjeu de la dystopie
Selon certains critiques, l'histoire de l'utopie et de son prolongement en contre-utopie est étroitement liée à celle du communisme au sens le plus large du terme. Plusieurs siècles avant la parution du Manifeste du Parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels, les utopies de la Renaissance proposent des modèles de sociétés collectivistes.
Thomas More, qui compatit au sort misérable des paysans sans terre de l'Angleterre du XVIe siècle, et voit dans la propriété privée la principale cause des malheurs de son époque, invente une société, l’Utopie, dont la principale caractéristique est de rejeter la propriété individuelle. La Cité du Soleil de
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I. les origines, ii. l'âge d'or, iii. les thèmes, iv. quelques définitions utiles.
Quête semée d'embûches : sur cette Terre ravagée par un cataclysme, l'Enfant noir doit faire alliance avec un ours, combattre de monstrueuses pieuvres mutantes… |
Tir à l'arc et duel au corps à corps sont au nombre des épreuves qui attendent le jeune Michel de Gallardon au château de la Roche-Guyon… |
Les fusées arrivaient avec des roulements de tambour dans la nuit. Les fusées arrivaient comme des sauterelles, par vagues, soulevant d'énormes fleurs de fumée ardente… |
Un État mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains « sauvages » dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des « Alphas », génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante… |
télécran |
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avion-fusée |
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La vie des ouvriers |
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