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Dissertation sur la science-fiction à partir d'une citation de Marthe Robert

Résumé du document.

Après une rapide définition de la science fiction et des mythes, nous verrons ci-après en quoi les thèmes de la première reprennent ceux des mythes archaïques et si la fonction de la science fiction n'est qu'essentiellement rétrograde comme l'affirme Marthe ROBERT. Basée sur des théories quant aux progrès technologiques et scientifiques, la science fiction dresse le portrait d'un monde futur plus ou moins proche, attribuant aux connaissances actuelles des avancées considérables. Elle est cependant pensée en fonction d'éléments existant et se caractérise donc par un élément de possibilité, ce qui la distingue du récit fantastique. Si la science et le progrès technique sont omniprésents, plusieurs autres thèmes sont abordés de façon récurrente : l'apocalypse, les extra-terrestres, le voyage dans le temps, les super-héros, etc... Autant de thème que nous pouvons effectivement retrouver dans le mythe, généralement définit comme un récit mettant en scène des êtres surhumains et des actions remarquables où, s'expriment les valeurs d'une société. Le mythe est donc fondateur et symbolique de la vie sociale. La science fiction, tout comme le mythe, nait des traditions et de l'imaginaire. Beaucoup de films de science fiction prennent leur source dans la mythologie. Minority Reports , par exemple, reprend le mythe d'Oedipe : le film décrit une société dans laquelle le crime a disparu grâce aux visions d'extra-lucides qui « voient » les meurtres avant qu'ils n'arrivent (...)

[...] Si la science et le progrès technique sont omniprésents, plusieurs autres thèmes sont abordés de façon récurrente : l'apocalypse, les extra- terrestres, le voyage dans le temps, les super-héros, etc Autant de thème que nous pouvons effectivement retrouver dans le mythe, généralement définit comme un récit mettant en scène des êtres surhumains et des actions remarquables où, s'expriment les valeurs d'une société. Le mythe est donc fondateur et symbolique de la vie sociale. La science fiction, tout comme le mythe, nait des traditions et de l'imaginaire. Beaucoup de films de science fiction prennent leur source dans la mythologie. [...]

[...] La quête du héros de Minority Reports pour découvrir l'énigme de cette prévision (comme celles du Sphinx) rappellent la recherche de la vérité qu'Œdipe a menée concernant le secret de sa naissance. Alien est aussi un bon exemple d'actualisation du mythe de Thésée : La séquence où Ripley tente d'échapper au monstre dans l'astronef évoque la légende du Minotaure dans le labyrinthe de Dédale. Quant à Matrix, où Neo, le héros semble peu à peu se déconnecter de la réalité, on retrouve le personnage de Morpheus. [...]

[...] Elle remet en question les valeurs de notre société actuelle qui s'en remet à la Science sans en mesurer les effets et leur possible transformation en désastre. Je pense par exemple au parallèle entre les films où l'Homme se substituant à Dieu se créé lui-même (Intelligence Artificielle) et les progrès de la procréation médicalement assistée qui annule les limites naturelles de l'enfantement. Elle nous met en garde contre la déshumanisation qui nous guette à faire une confiance aveugle aux machines comme nous le montre le film I-Robot dans lequel elles prennent peu à peu le pouvoir. [...]

[...] Naissances, scolarité, mariages, vacances sont organisées par une machine, transformant les être humains en troupeau docile pour éviter toute révolte. Alors si effectivement la science fiction fait appel à des mythes archaïques, est-il vraiment rétrograde de susciter chez le spectateur ou le lecteur un questionnement éthique quant à son avenir ? Je pense que la science fiction a su réactualisé les valeurs des mythes traditionnels pour les rendre plus représentatifs de notre société moderne et remettre en cause ses fondations : le progrès scientifique, la lutte pour le pouvoir, la consommation à outrance, l'apologie des mondes virtuels, etc Remettre en cause les fondements d'une société n'est en aucun cas rétrograde et visiblement, la multiplicité des scénarios de science fiction prouve qu'elle n'use en rien l'imagination de l'homme. [...]

[...] Autre représentations communes entre la mythologie et la science fiction : le combat contre des créatures tentaculaires à l'image des Gorgones ou de Méduse par exemple. Nous retrouvons ces représentations dans Alien , Independance Day ou Le Retour du Jedi : les extra terrestres y sont coiffés de tentacules et sont capables de posséder les esprits humains. La science fiction est également riche de créatures mi-homme, mi-animal comme dans La Mouche, Elephant Man, ou La Mutante. La science fiction reprend aussi de façon récurrente les thèmes religieux, notamment celui du Sauveur (Le Seigneur des Anneaux ou Matrix). [...]

  • Nombre de pages 3 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 27/07/2012
  • Date de mise à jour 27/07/2012

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Making Science, Making Scientists, Making Science Fiction: On the Co-Creation of Science and Science Fiction in the Social Imaginary

Most work on the relationship between science and science fiction focuses on how science fiction can advance science by speculatively elaborating scientific theories. This text, to the contrary, argues that we should understand some science fiction texts as contributing to the making of science as a social practice rather differently: namely by seeing them as a form of didactic literature which offers moral exempla to scientists or potential scientist readers. In order to illustrate this point, this article considers the representation of scientist-heroes in Gregory Benford’s Cosm and Ursula K. Le Guin The Dispossessed . It illustrates the ways which these authors depict model scientists that can help readers to imagine what it might mean to be a scientist, and to engage in science as a profession. It brings out the ways in which their drive to create such didactic examples may have emerged out of a crisis within the ideology of science itself, namely the crisis of legitimacy and authority of science today known as the Science Wars.

La plupart des travaux sur la relation entre science et science-fiction se concentrent sur la manière dont la science-fiction peut faire progresser la science en élaborant de manière spéculative des théories scientifiques. Ce texte, au contraire, soutient que nous devrions comprendre certains textes de science-fiction comme contribuant à faire de la science une pratique sociale de façon assez differente, notamment en les considérant comme une forme de littérature didactique qui offre un exemple moral aux scientifiques ou aux lecteurs scientifiques potentiels. Pour illustrer ce propos, cet article examine la représentation de héros scientifiques dans Cosm de Gregory Benford et dans The Dispossessed d’Ursula K. Le Guin. Il illustre la manière dont ces auteurs décrivent des scientifiques modèles qui peuvent aider les lecteurs à imaginer ce que cela signifie d’être scientifique et à faire de la science leur profession. Il montre également comment leur volonté de créer de tels exemples didactiques a pu émerger d’une crise au sein de l’idéologie de la science elle-même, à savoir la crise de la légitimité et de l’autorité de la science, connue aujourd’hui sous le nom de Guerre des sciences.

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1 There is a quite typical explanation of the relationship between science and science fiction that goes something like this: “Science and science fiction are twins, with no one sure which is the elder. As with many twins, they have similar but not identical interests, a common language which they invented and speak with ease but which puzzles outsiders, and the ability to inspire and encourage each other, sometimes with no more than a look or a word. They finish each other’s sentences and think the same thoughts at almost the same time even when they’re far apart” (Pilkington 2017). The basic idea behind this explanation is that science inspires science fiction, and science fiction inspires science, with fiction providing speculations that inspire scientific research, and breakthroughs in scientific research inspiring fictions. As Hugo Gernsback (2017), one of the founders of this view put it: science fictions (or scientifictions , as he called them) “have the knack of imparting knowledge,” (i.e. following and integrating science) but they also provide “inspiration” even a capacity for “prophesy” (i.e. they predict and inspire science). Yet if science and science fiction are “twins,” most critics nevertheless uphold their fundamental difference. As Lawrence Krauss explains, citing a famous phrase of Richard Feynman’s: “science is imagination in a straightjacket,” and the difference between science and science fiction is that science “explores what is possible in our universe” while science fiction explores “what might be possible in any universe.” (Krauss, 2014) Which does not mean that some, particularly those whose science of reference is theoretical physics, find that the limits between science and science fiction less neat than statements like the above might make appear. The eminent physicist Roger Penrose (2017), for example, has recently described as the role played by “faith,” “fantasy,” and “fashion” in theoretical physics, ultimately suggesting that in the case of theories such as string theory and quantum gravity, cases at the very limits of scientific knowledge, the difference between the scientific truth and scientific fiction are vague enough that much of the currently recognized scientific paradigm may (in both good and bad ways) amount to no more than faith in fashionable fantasy (i.e. a belief in a science fiction).

2 But as well-founded—or not—as this vision of the relationship between science and science fiction may be, this text will offer a rather different take on how to think about science and science fiction. In the above account of the relationship between science and science fiction the point of view taken on the nature of science is what might be called a content-based view. Science is understood as a collection of methodically demonstrated theories about the natural world, and science fiction is understood as speculatively fabulating theories via the imagination. Yet this understanding of science as theory-production, or perhaps more specifically as a method for producing empirically-grounded and testable theories, is itself an idea about science. Ideas about science are not scientific ideas, in the sense that they are not the content of scientific theories but can be philosophical or even just folk-wisdom about science. Granted, most scientist’s ideas about science are the product of reflections on the historical practice of scientific theory production, thus they are in a sense “scientific,” but not necessarily in the same way that natural scientific knowledge often is. Yet, where these theories differ might also be said to relate to their ideas of science, and the boundaries that they place between science and non-science. With respect to what is included in science, Popper, for example, understands science as only including theory and empirically testable facts, while Kuhn quite clearly includes scientists and social aspects of scientific practice within the ambit of his theory of science. Yet let us not dwell too much on the philosophers, for it is not only philosophers who have ideas about science, but most everyone within societies that possess science has ideas about science, some highly elaborated like those of the philosophers, others highly detailed like those of practicing scientists, and finally some ideas are quite vague, like those possessed by children and ordinary citizens having little interest in science. Science fiction writers—too—have ideas about science, and they express these ideas in their works. More to the point, in expressing these ideas, they contribute to the transformation of cultural ideas about science, affecting both the way that readers understand the nature and meaning of particular scientific discoveries, as well as the nature of science itself. Yet of course science fiction does not only affect the meaning of science: changes in scientific paradigms also affect the forms taken by science fictions.

3 In the following, we will be interested in the social practices that lead to changes in the idea of science in the broad and somewhat vague sense that science appears in the collective social imaginary, tracing out the entangled relationship between science fiction and changing ideas of science. Ideas of science as they are used here are paradigmatic ideas regarding science held by the majority of the members of a society, what might be described semiotically as the meaning of the signifier “science,” let us just call it the meaning of “science.” Note well that the meaning of science contains many elements that have nothing at all to do with scientific knowledge or scientific theories, including the relevance of science to politics, attitudes considering the applicability of scientific ideas to everyday life, and, of course, visions about the relationship of fiction to science and science to fiction. Now all of this may superficially seem like something distant from what scientists themselves understand science to be. Yet the facts contradict this suggestion, at least to the degree that scientists are clearly aware that social ideas about science exist—and indeed matter. Consider, for example, Darwin’s well-known hesitations to publish his research on evolution. It is unlikely that he doubted the epistemic veracity of his findings; his hesitations stemmed rather from his awareness that his discoveries meant a wholly new understanding of the relationship between natural science and religion, which is to say a wholly new (and perhaps ethically and politically undesirable) meaning of science. One likewise finds in Einstein’s desire to rescue certain aspects of causal necessity from Bohr a line of argumentation rooted in his concern about the idea of science as such, about the impact that his theories might have on the overall self-understanding of science and scientists, a fear that history validates in light of the complex network of interactions linking the discovery of relativity with the late-twentieth century emergence of cultural relativism (and its attendant attacks upon science). Suffice to say, these cases illustrate the degree to which paradigmatic scientific discoveries can be not only ruptures in theory and evidence but transformations in the meaning of science as an idea within general culture. Returning to the question of science fiction, it is worth drawing reader’s attention to the fact that Einstein’s famed suggestion that “god does not play dice” is itself an attempt to use science fiction (sure this story is only five words long and lacking interesting plot and character development it does indeed possess both) to stabilize and articulate his vision of the meaning of science, and to express how he thought that scientists and others ought to approach science and future engagements in scientific research.

4 Ideas about science as we are interested in them are popular generalizations, and they tend to involve certain key discoveries and charismatic scientists that stand for the whole of science in a way that one is tempted (with Barthes [1968]) to call mythological, such that Einstein’s marvelous locks and the way that they project a certain idea of scientist as genius are as much part of the idea of science as are the actual mathematical equations in his theory. Note that these kinds of popular or collective ideas about science (science in the broadest sense) clearly do influence the happening of science in the narrow, laboratory experimental sense. What politicians and non-scientist administrators think about science plays a role in which projects are funded, which types of scientific experiments are deemed worthy of pursuit, and which are not—for ethical or other reasons—to be accepted into science. What youths think about science dictates whether they become scientists and likewise influences what scientific disciplines they are likely to pursue, even what postures that may take as they engage in this pursuit. What working scientists think about the big-picture value and meaning of science dictates perhaps only indirectly inflects the contents of their scientific discoveries, but it directly influences all aspects of how they go about practically organizing the social network of their laboratories. For instance, (to cite recent debates in the history of the philosophy of science) a laboratory will differ depending upon whether the scientists understand science to be the product of rigorous method or anything-goes Feyerabendian anarchism, whether they see it as a product and reflection of white-male dominated power relations, or as a wholly impersonal process. It goes without saying that ideas about the meaning of science within any society and at every point in history are multiple and contested, though they, like other broadly held collective visions of collective practices, or what Graham Harman (2018) slightly idiosyncratically refers to as phenomenological objects, which is to say unities that are perceived as such by collectives, nevertheless tend to display sufficient consistency and unity despite disputed frontiers to make them both meaningful objects of contestation and meaningful objects of study.

5 Obviously, the effects of scientific representations upon scientific practice are mediated, and the feed-back loop is a long one, hardly so short and simple to articulate as the case in which a scientist finds a new theory in a work of science fiction and so sets out to test it. One way of clarifying this long feedback loop is to consider the social functioning of anticipated futures, recognizing that any claim or model representing the meaning of science is also the expression of an anticipated future of science. By anticipation, I mean ideas and beliefs about the future such as they appear in, and structure, any given present. As Riel Miller, the Head of Future Literacy program at UNESCO writes: “The future does not exist in the present but anticipation does. The form the future takes in the present is anticipation.” (2018: 2) Models and exemplars are projections into the future, actors use them as solid ground around which to orient their actions with respect to an uncertain because unknown future. Exemplary scientists, models of science, representations of the scientific way of the world, all of these paradigmatic illustrations of the meaning of science form key parts of what Jassanoff (2015) has called the “sociotechnical imaginary,” a set of collective ideas about science and technology which crystalize the past of science in such a way as to structure the social horizon of expectations towards the future of science. Anticipations about the meaning of science contribute to motivating individuals to become scientists, they inspire institutions to set in place the material and economic conditions propitious for meaningful scientific labor, they contribute to differentiating between lines of scientific research that are perceived of as interesting and exciting and others that seem yawn-inducing. Anticipations also play a key role in the ratification of scientific theories. As Kuhn points out in his “Objectivity, Value Judgements, and Theory Choice,” (1977) one of the key criteria used by groups of scientists to decide between competing scientific paradigms is “fruitfulness”—a perceived likelihood that one theory will open up broader future horizons than the other. Simply put, the specialists anticipate that the one theory will end up being better than the other. It goes without saying that such decisions regarding fruitfulness are in a certain sense self-fulfilling prophesies: the more research is oriented around a particular thesis; the more evidence will come to light supporting the thesis. While it is evidently true that our anticipations do not always correspond with what actually comes to pass (indeed, much of history and all revolutionary historical and social change in science is a product of anticipations not corresponding with reality), it is also true, as John Urry (2016) has remarked, that anticipated futures always do have a performative dimension, which is to say that when we act as if a specific future is likely, that belief changes the future that occurs, whether or not what we anticipate actually comes to pass. Of course, thwarted expectations do happen—and this plays a key role in science fiction literature. One can find many books about scientists who feel let down with the gap between their ideals about science and its practical reality. In Cixin Liu’s recent Ball Lightning (2018), the main character always dreams of becoming a scientist—until he actually becomes one. Or in the work of Gregory Benford, we continually find represented scenes depicting scientists at work—or more precisely scenes representing scientists being pulled away from their real scientific work by administrators, journalists, and other meddling non-scientists.

6 Judging from just the two lightly sketched examples above, we can see that the relationship between ideas of science and science fiction is rather different from the vision of their relationship that has been inherited from Gernsback and often perpetuated by the tradition. If science fiction and science remain twins, focusing on the meaning of science offers a radical shift in attention: our center of interest is less the direct production of scientific knowledge and more the production of the collective understanding of science which conditions it as a social practice, and which indirectly influences the kinds of scientific knowledge that subsequently emerge. Within this framework, we rediscover the apparent dialogue between science fiction and science where the one seems to do work that is then taken up by the other, and we also discover points at which the neat distinction between the two seems to blur. In the normal case we might say that scientists engaged in scientific activities nourish the collective meaning of science by enacting their ideas about what it means to be a scientist and to do science, while science fiction writers, by representing scientists and science, alter the meaning of science (and so scientific practice), by provoking reflection upon the nature of scientific being and acting in their readers (scientists and otherwise). So formulated, we might wish to say that the enactment of the meaning of science in scientific practice expresses the present of science, while the representation of science in science fiction—science in what Suivin (2016) has called a “cognitively estranged” form, namely a form that resembles science but differs from it in some logical but meaningful way—represents an anticipated (or dreaded) future scientific practice, with the telos of the anticipation here correlating with whether the science fiction presents science positively or negatively (i.e., as a collectively utopian or dystopian practice, though the gaps between science fiction’s science and science as a social practice need not be imagined quite so binarily). But, of course, we can also formulate exceptional cases that alter this nice separation of roles. It is not clear, for example, whether the “fashionable” physicists described by Penrose are doing science or rather unconsciously performing a kind of collective and improvisatory science fiction theatre reflecting their ideal perception of the meaning of science as it might be translated into practice. Or, to give a very different example that we will later discuss more extensively, the portrayal of science in Ursula K. Le Guin’s The Dispossessed is so ambiguous, so resistant to providing an idealized (or a demonized) image of science that the ultimate argument of the text seems to be that scientist-readers can only enact the meaning of what it is to be a scientist and practice science without a model, and so must understand their doing of science as a self-conscious production of a possible representation of science, in other terms, as a science fiction.

Exempla, Paradigms, Models

7 Though it may not be immediately apparent to readers, the account of science fiction above draws upon (and extends) a rather classic vision of the didactic role of fiction within society, namely the idea that works of literature provide exempla . I use the Latin here to evoke the fact that we are dealing with a notion from classical rhetoric, one in which the very idea of presenting an example is understood to serve as a kind of moral argument. Though little discussed today, the idea of producing didactic examples to guide practical comportment was very much part of the compositional logic of Classical and Early Modern literature, it formed part of the basic idea behind non-fictional biographies like Plutarch’s Lives or didactic tales like Aesopic fables, and Defoe’s Robinson Crusoe is quite clearly also meant to offer readers a moral example. If the notion of moral exemplarity seems to have fallen into desuetude in sophisticated literary works and in mainstream literary criticism since the 18th century, it is true that the practice, if not necessarily in the discourses around literary practice, that moral exemplification has survived quite well in science fiction. Indeed, as a genre that in recent history has often been classified as “YA" (Young Adult fiction), the norms and indeed social uses of SF are often unapologetically didactic. My MIT edition of Mary Shelley’s Frankenstein (2017), for example, is subtitled:  “Annotated for Scientists, Engineers, and Creators of All Kinds” and contains editorial material precisely aimed at influencing the moral formation of its science-student readers, teaching them to avoid following the bad example of the scientist Dr. Frankenstein. Indeed, the entire “mad scientist” subgenre including The Island of Dr. Moreau and Blade Runner can be read in this way. The drive to produce positive examples is also key part of the compositional logic of the genre, reflected, for example, in the predilection for Bildungsroman type-narrations among SF authors from Heinlein onwards. That said, my suggestion or interpretation of the didactic dimension within science fiction, and that is to say the influence that science fiction plays on teaching readers to understand the meaning of being a scientist and engaging in scientific practice (or the way of the scientific world), is broader and more ambitious than is typical. On the one hand, the lessons that I would allege are taught by science fictions are both broader and less moral than merely avoiding becoming Dr. Frankenstein, including a multitude of aspects linked to what Greenblatt (1980) has called the “self-fashioning” of scientists, going from the rather banal (how to dress like a scientist) to more serious concerns like the social consciousness of the scientist, the overall sense of self-value that scientists attribute to their work, and even their generalized sense of what that work is. While a quite banal interpretation of these impacts suggests that the exemplification of the meaning of science upon the self-formation of the scientist only affects science in an upstream way (it is, for example, well documented that many scientists became scientists because of their love of science fiction (Berger, 1977; Clegg, 2015; Pilkington, 2017), and Krauss, 2014), it is also true many scientists keep on reading SF into their old age, and so presumably continue being impacted by the representations of science conveyed by science fiction.

8 If SF provides models, it is interesting to remember that philosophy of science has, at least since Kuhn, understood science to function according to a logic of exemplarity. In fact, the Kuhnian word paradigm is nothing other than the Greek version of the Latin word exemplum . According to James Ladyman’s reading, Kuhn’s theory is essentially an explanation which shows that learning how to do science involves learning a set of paradigms that are held up collectively as examples of scientificity:

Exemplars are those successful parts of science that all beginning scientists learn, and that provide them with a model for the future development of their subject. Anyone familiar with a modern scientific discipline will recognise that teaching by example plays an important role in the training of scientists. Textbooks are full of standard problems and their solutions, and students are set exercises that require them to adapt the techniques used in the examples to new situations. The idea is that, by repeating this process, eventually, if they have the aptitude for it, students will learn how to apply these techniques to new kinds of problems that nobody has yet managed to solve. (Ladyman 2001: 99)

9 It is also the case that a paradigm in science is just a heuristic exemplum used to illustrate the problems of science, and that is to say of a way or organizing or making sense of the multiplicity of science even for scientists. Likewise, the idea that being a scientist could be understood by its practitioners as self-consciously performing an exemplary idea of how to act in the name of science is well documented. As work on the history of the scientific autobiographies and biographies has brought to light, scientists have long been quite conscious of forming themselves into exemplary scientific actors based upon the lives of other exemplary scientific actors (Lawrence and Shapin 1998; Daston and Sibun 2003). Of course, these studies have mostly focused on the development of science in the narrow sense and have rarely looked outside of non-fiction examples in their study of the formation of scientist-subjects. But it would be surprising if the desire to NOT BE Dr. Frankenstein had not influenced more than one scientist’s pursuit of their work.

10 Looking at the logics of co-formation of science and science fiction from the perspective that I am recommending offers many possibilities, from re-reading classic texts of the genre to re-writing the history of science from the point of view of changing social ideas about science as expressed in fiction, few of which we could hope to meaningfully explore here. In what remains of this text our modest aim is to offer a ground-level dramatization of the cultural battlefield on which ideas of science were being formed at one particular juncture in the history of science and science fiction. The period that we will attend to is now known as the “science wars,” and it might be classified in Kuhnian terms as a revolutionary period in the history of ideas about science. What was at stake, in this Post-Relativistic struggle, was the meaning of science after relativity, with supposedly “anti-science” voices of relativism being nothing more than proponents of one possible account of how the new and paradigmatic idea of science ought to be constituted in the wake of Einstein’s revolutionary ideas.

Post-Relativity Crises

11 Einstein described the aftermath of his discoveries in quantum physics as a crisis: “It was as if the ground had been pulled out from under one, with no firm foundation to be seen anywhere, upon which one could have built.” As philosopher and historian of science Ian Hacking (2012) puts it, Einstein’s special (1905) and then general (1916) theory of relativity “were more shattering events than we can well conceive.” At the core of this revolutionary event was the idea that physics, once resting on the firm foundations of absolute space and time and on the idea that the smallest particles were actually identifiable as some definite thing, had passed into a moment where all space and time were relative to observer position, and where (in the words of Bohr) “everything we call real is made of things that cannot be regarded as real.” To bowdlerize (and collective visions of science always have an element of this): science had shown that absolute scientific truth no longer existed, and scientifically speaking everything in science was relative.

12 It is paradoxical but true that the viewpoint that the defenders of science attributed to the “fashionable” humanistic “anti-science” worldview that they call relativism is nothing but that an interpretation of Einstein’s discoveries relative to the meaning of science. Numerous researchers have laid bare the influence of Einstein’s discoveries upon the popular consciousness of the 20th century, including Whitworth in his Einstein’s Wake (2002) and Hayles in her The Cosmic Web (1984). It is also true (or at least so suggests Hacking (2012)) that Einstein’s ontology is also—ultimately, and in a far subtler form—the metaphor or model of truth at work in scientific discourse as it is theorized by Thomas Kuhn. To cite a typical passage in which this relativistic structure appears, Kuhn claims that science is something involving “techniques of persuasion… argument and counterargument in a situation in which there can be no proof,” in other words, that all paradigms are only relatively, and not absolutely true, they are true from the perspective of those that adopt them, and untrue to those that refuse to see things from that perspective. Needless to say, statements like these led Imre Lakatos to suggest that Kuhn had made theory choice into “a matter for mob psychology” (1970) and that the Kuhn’s deductions about the meaning of the new image of science furnished by Einstein and what it implied for the meaning and nature of scientific practice were hardly agreed upon by everyone. In retrospect, Kuhn himself was rather moderate figure in these struggles, figures like Feyerabend (1975), Harding (1986), Fox Keller (1986), and Harraway (1988) were far happier to take up extreme positions and to stir up debate. They drew radical conclusions relative to the observer-dependence of science by showing the ways that collective theory choice was entangled with larger socio-political issues such as gender, economics and race. In the most extreme cases, figures like Aronowitz (1988) and Ross (1991) went so far as to render the observer-dependence of science into a theoretical framework which revealed it to be an ideology of the (white) capitalist classes, a powerful force using knowledge to uphold an exploitative and inegalitarian system. Unsurprisingly and quite defensively, some scientists took umbrage at this usage of science against science (though they tended not to see “fashionable skepticism” as actually being a product of an informed interpretation of science). Conservative defenders of the absolute authority of science like Gross and Levitt (1994) accused post-Kuhnian science studies of facile relativism (which was admittedly at times the case) and insisted (parodically in their turn) upon the absolute epistemic solidity and unquestionable objectivity of the findings and methods of natural science. Tensions were further elevated when the physicist Sokal (1996) published a parody pretending to offer a post-modern deconstruction of the capitalist politics of physics in the leading cultural studies journal Social Text , which he then revealed to be a hoax (on the front page of the New York Times no less, and to the great shame of the editors of Social Text ). Sokal took himself to have demonstrated the manifest lack of understanding of the real nature of scientific thought on the part of its post-modern critics, while his targets pointed out that Sokal himself had been disingenuous about his work and intentions, exploiting his social power as a scientist to slip his false article into the journal, and so he had failed to properly act as a scientist.

13 In retrospect, these debates are not particularly interesting in themselves, since they generally were animated on both sides by overstatements and falsifying over-simplifications of the alternative positions. Yet what they do demonstrate is both the transitional and disputed state of ideas about science in the late twentieth century as well as their perceived importance—both among scientists and non-scientists alike—for both the practice of science and the well-being of society.

14 I want to turn now to two science fiction writers from the period, Gregory Benford and Ursula K. Le Guin. Both of these authors deal in minor ways with questions linked to relativity and particle physics, but they are more exemplary in that they devote a great deal of time to representing issues linked with the meaning of science and the nature of being a scientist, and in some cases actively engaging with the lines of debate brought to the fore during the science wars. From our point of view, it is this exploration of the meaning of science—and not the stock science fiction tropes made possible by the Einsteinian revolution (time travel, worm holes, new conceptions of time and space)—that is really where the most interesting work done by science fiction relative to science is done. For unlike the empty debates that characterized the science wars, Benford and Le Guin have left us with something—images of science, the scientist, what they should be and should not be, that have not yet ceased to have a positive (or at least transformative) effect of both science and society.

Benford, or Minority Science in Action

15 Readers of Benford should be little surprised to find him evoked here, for if many other hard science fiction authors (Robinson, Vinge, Liu, Scalzi) portray scientists and science, few have so explicitly expressed a commitment to using science fiction to show us “what the hell science is doing in society.” (Benford 1985) Perhaps Benford’s desire to “depict scientists as they actually are, especially at work” (Benford 1988: 588) comes from the fact that he himself is a professor of Astrophysics, though this is doubtless more the efficient cause of his interest in depicting science and scientists in science fiction, with the final cause being the profound cultural conflicts around the meaning of science that went on around him.

16 Traces of the struggles for the meaning of science are to be found throughout Benford’s works, but it is perhaps in his 1985 novel Cosm that his treatment of the politics of scientific practice is most extensive and compelling. Cosm is a tale about a scientific discovery—the finding and interpretation of a kind of “macroparticle” that appears out of a botched experiment in a particle accelerator and which turns out to be a miniature cosmos. Yet it is less a tale about the discovery itself and more a story about the scientist-hero—Alicia Butterworth, a black, female particle physicist—and her struggle to both understand the cosm in the cosmos and to get the scientific community to take the revolutionary discovery seriously. By choosing a female minority hero Benford very clearly engages with debates raging around the gender and racial politics of science. The argument of his narrative exemplum is that contemporary science, despite its malfunctions, is not just politics and discourse, and more than that, its commitment to objective truth can be a motor for social justice.

17 The early chapters of the novel clearly show the traces of Benford’s engagement with the debates about the meaning of science raging throughout the academy. Benford approves of the work of philosophers of science like Pickering (1985) and Latour and Woolgar (1986) whose careful descriptions of science in action as a mangle of practice apparently coincide with Benford’s sense of the reality of science: “Most people envisioned labs as tidy and clean, with white-coated scientists working alone, making careful, meticulous movements. Experiments in nuclear and particle physics were big, often noisy, and where neatness didn’t matter, fairly sloppy. Big steel racks packed with instrumentation crowded together, some out of alignment. The odor of oil and shaved steel hung everywhere. Makeshift wooden housings covered thick bunches of wrist-thick electrical cabling. Some cable bunches were so fat that little ladders had been passed over them for foot traffic. Necessary chaos.”(330) A few pages later Benford addresses the role of language and metaphors in science, implicitly acknowledging (and perhaps rebutting) the work of feminist critics of science such as Carolyn Merchant (1980), who in a celebrated work on Bacon pointed out violence of gendered metaphors structuring the imaginary relationship between the male scientist and a female nature. As Benford writes: “Particle physics was rich in imagery of change—annihilation, disintegration, fluctuations, decay—and counterposed with phrases of stability. Experiments began from simple initial conditions; particles assumed their ground state from which experimenters perturbed them; all in pursuit of the new, of signal over noise. But such thinking assumed careful preparation. The mystery suspended under the trap was raw reality, unprepared. (335)” Benford both acknowledges the role of metaphor in science, and via his emphasis on metaphors of mutability, suggests the intrinsic openness of science itself to social change. Nevertheless, in the end, his emphasis upon “raw reality” suggests that there must be more than metaphor at work in science. This idea that there is a bit more gets additional substance as Benford launches into a more or less open position-taking on what he clearly takes to be a betrayal of science by recent discourses around science. Echoing Gross and Levitt, he laments the rise of “fashionable skepticism,” but he expresses even more concern with the emergence of what he calls “sardonic science,” “a blend of speculation, ironically oblique points of view, reinterpretations of the same data.” (336) Benford’s beef here is with scientists and theorists that think that they can replace experiment with discursive reframing, with its attendant suggestion that there is nothing out there worth actually studying (Einstein’s paradigm shift was, of course, a discursive reframing, and his debate with Bohr involved the limits of experimental measurability). Yet if Benford is critical of paradiastolic approaches to scientific knowledge production, he also acknowledges the essential rightness of Kuhn’s description of how science works, nearly paraphrasing the Structure of Scientific Revolutions account of “normal science” and its complicated social relationship to revolutionary scientific discoveries: “Most scientific research flows along well-charted channels. Within a recognized framework it seeks to discover minor eddies and byways, expanding knowledge without breaking boundaries. It strums with the tension between the known and the half-seen. Alicia had always scorned such conventional, safe approaches. Relativistic Heavy Ion Collider (RHIC), after all, was a bold stab into new terrain; its failure to yield any eyebrow-raising discoveries so far did not deny its initial ambition. But she had worked within a community, using time-honored approaches. She saw now the comforts of those boundaries. At this juncture she had to voyage into territory wholly unknown.” (371)

18 Coupled with these engagements with various theoretical conceptions of science, Benford also offers lovely thick-descriptions of scientific life and scientific practice, particularly as it bears on the specific ways in which the social norms among scientists might hinder someone like Alicia from succeeding. Consistent with the findings of sociologists dealing with the challenges of institutional diversity (for example, Mor Barak 2015), Alicia suffers under the weight of “an identity imposed by other’s expectations” (331) and feels hurt, rather than thankful, when her research proposals are openly accepted because of “minority scientist’s points” (337) and not merely because of their intrinsic scientific virtues. Ever sensitive to the ways in which scientists need to fight for research time amidst a sea of other professional distractions, Benford tries to point out realistic ways in which Alicia’s time would be more imposed upon than that of her white male peers. She is constantly hounded by a bureaucrat of a department chair, for example, who wants her to spend her research time attending board meetings of the “Gender Education” committee in her capacity as a “minority woman.” (361) Yet despite Benford’s admirable attempts to bring to light sources of epistemic injustice barring individuals like Alicia from successfully achieving recognition as scientists, there is also much that he overlooks. First of all, Alicia never experiences outright racism or discrimination within the scientific community (nor is implicit racism really suggested). While this is arguably justified by reality, it nevertheless shows Benford backing down from taking a strong position against the existing norms. Likewise, Alica is portrayed as someone who has no fear of speaking out, even if self-censorship has often been found to be one of the major sources of epistemic injustice suffered by minority knowers (Fricker 2007). Benford should also be reproached for utterly ignoring, or perhaps falsifying, the socio-political forces that do so much to dissuade minority participation in the natural sciences. Alicia has wealthy and highly-educated parents, and so unlike the statistical majority of those belonging to underprivileged minorities, she grew up with access to excellent educational opportunities. Finally, and perhaps most damningly, is Benford’s choice to represent Alicia as only capable of achieving recognition for her discovery via the help of the straight, white, and utterly stereotypical theoretical physicist Max Jalon, with their relationship itself, a union between an experimentalist and a theoretician, almost parodically reinforcing gender stereotypes which would see men as more rational and women as more embodied.

19 Navigating through the challenges to the spread of scientific knowledge posed by scientific practice, Alicia succeeds, and in so doing she becomes a paradigm figure or scientist-hero, a model scientist to be imitated. It is thus interesting to consider her paradigmatic qualities and virtues, particularly with respect to the ways in which these echo and differ from the gentleman scientist virtues that were characteristic of what Daston and Sibun (2003) call “scientist personae” since the 17th century, norms which included, according to research done by Lawrence and Shapin (1998), molding their habits of eating, sleeping, and exercising in order to exemplify their total embodiment of the scientific virtues. Like nearly any scientist from any period, Alicia is quite obviously gifted with what Catherine Elgin (2013) has described as “epistemic virtues,” intelligence, an open-minded sensitivity to evidence and argument, capable of showing care and consistency. But if this alone should be necessary for pursuing science within an ideal world, and perhaps even within the world of the gentleman scientist who needs not scramble for grants and negotiate with university politics, but rather show sufficient polish to be let into the rather club-like doors of the scientific establishment, it is not enough to pursue science in the real world of the late 20th century. For Alicia lives a fallen world of scientific practice. In order to even be able to engage in scientific research, Alicia—like many other of Benford’s heroes—has to obtain tenure, apply for research funding, work her way around teaching obligations and nosy administrators, deal with any manner of things that are not epistemic but which make science possible, while all the time keeping her eyes on the prize and remembering that science is about scientific knowledge, not about power, notoriety, politics or money. In order to accomplish all of this, she needs the virtues of the modern scientific hero, starting with a no holds-barred commitment to finding out scientific truth, which ultimately translates into a rather libertarian attitude towards traditional morality. Which is not to say that Alicia is a bad person—she isn’t. But Benford approvingly has Alicia cheat her way through legal formalities barring her access to laboratory time by knowingly submitting a series of bogus calculations regarding the safety of her experiment (“One of the beauties of involved numerical calculations was that if they looked reasonable, nobody was going to check details” 333). As her research moves forward, she continually sidesteps regulations in order to keep her research going (she actually steals the cosm from a government-owned particle accelerator). One might well say that she is a moral realist about science, as much an embodiment of Machiavellian virtu as disinterested gentleman scientist. According to Miranda Fricker, “trustworthiness” was “made socially concrete in the figure of the gentleman.” Thanks to his “economic and social independence brought by social advantage,” he was thought to be “free from the sorts of beholdenness that might be thought to, and might actually, provide motivations for deceiving others. Further, the question of non-deception was sured up by a code of gentlemanly honour. Not only did his social privilege mean he was seen to have little to gain from deception; it meant he stood to lose a great deal if he were seen to flout the code—a noble track-record was worth protecting.” (Fricker 2011) Yet if Alicia is no gentlewoman, she is also no Machiavel: at all moments in the narrative it is clear that all of her actions are subordinated to a single highest good, and a single teleological end, namely the pursuit of scientific truth. Thus, at least within the framework of Benford’s text there is no ambiguity around whether or not this is a moral stance: it is indeed the moral stance that must be assumed by the contemporary scientist .

20 This point is brought to the fore if we compare Alicia with Benford’s depictions of other figures within the scientific community, individuals who have abandoned the absolute commitment to epistemology as a path to scientific virtue and self-formation and who have, in consequence, fallen away from virtue more generally. The celebrity-seeking Saul Schriffer in Timescape , for example, is more interested in popular recognition than in scientific truth, and thus shows himself not only to be a poor scientist, but also reveals himself to be a poor friend. The myriad university presidents, department chairs, and self-satisfied scientific has-beens strewn throughout Benford’s books, form another counter example to the virtuous scientist, for in giving up an overriding commitment to seeking truth they have assumed the mannerisms of the gentleman scientist without embracing its essence, namely an overriding commitment to truth itself. In consequence, they are depicted as the enemies of truth, always throwing up normative and nonsensical barriers to the pursuit of truth, putting the brakes on scientific progress by unwittingly missing the forest for the trees. These figures, one might say, suggest alternative options and self-formations within post-quantum science. The Schriffer’s of the world are sardonic insofar as they perform their belief that uncertainty allows one to say anything, the administrators embody the belief that the only salvation for science is the institutional stabilization of uncertainty which can only occur through norm, procedure, and institution, while Alicia (and all of Benford’s other scientist-heroes) embody the scientist-hero as the true believer, the figure who keeps the faith that scientific discoveries can be made certain, who embraces the belief that god doesn’t throw dice despite the absence of evidence.

21 The fictive exemplum that is Cosm , of course, does suggest that evidence can be found: only not on the level of epistemology, but rather on the level of social progress accomplished through the pursuit of scientific progress. The very fact that pursuing scientific truth does bring about the realization of social good in Cosm suggests a kind of physico-theological proof that an invisible providential hand is at work in the form of a divine intervener who magically squares the circle and (quite inexplicably) transforms the subject that adheres to the epistemic virtues into an exemplar of the sole absolute virtue in what is otherwise a world overrun by relativism.

Examples that Aren’t

22 There is no such neat manifestation of the invisible suggested and sacralized in narrative to be found in the work of Ursula K. Le Guin. Everything is more complicated and paradoxical, yet it is quite clear and unambiguous that Le Guin’s work responds, albeit differently, to the same crisis within the meaning of science and the scientist that inspires Benford.

23 The title of Ursula K. Le Guin’s collected stories, The Real and the Unreal , echoes the words of physicist Niels Bohr: “everything we call real is made of things that cannot be regarded as real.” It is perhaps a coincidence, but there is no doubt that Le Guin’s work is deeply concerned with the meaning of science and being a scientist in a post-Einsteinian world. Indeed, Peter Koper has gone so far as to claim that the “role of science in society” is “the central issue in all of Le Guin’s fiction,” (1979: 67) and whether or not this assessment is justified, it is clearly true that much of her work testifies to a sustained engagement with the meaning of science. Yet if she is like Benford in this, there is a gulf of difference between their ways of representing the meaning of science.

24 In her 1985 Always Coming Home , for example, Le Guin very clearly takes up positions that come from the “sardonic science” camp of the science wars trenches. Unlike Benford, Le Guin does not directly mention these disputes, but her awareness of them is clear enough in passages like the following:

He learned arboriculture with his mother’s brother… and with orchard trees of all kinds. We would be more likely to say that he learned from his uncle about orchard trees; but this would not be a fair translation of the repeated suffix oud , with, together with. To learn with an uncle and trees implies that learning is not a transfer of something by someone to someone, but is a relationship. Moreover, the relationship is considered to be reciprocal. Such a point of view seems at hopeless odds with the distinction of subject and object considered essential to science. Yet it appears that White Tree’s genetic experiments or manipulations were technically skillful, and that he was not ignorant of the theories involved, and it is certain that he achieved precisely what he set out to achieve. (1985: 275)

25 In this fictionalized anthropological treatise, White Tree’s arboriculture is presented as the expression of a kind of science or alternative epistemology that is irreconcilable with western ideas about science, yet which is quite evidently held up as an example of a kind of science. Such an argument, or rather example as argument, resonates with one of the major battlefields in the science wars: disputes concerning the extension of the term science to alternative forms of knowing, including non-western, female, or situated epistemologies. While theorists like Harding, Gilligan, and Keller argued that recognizing a multiplicity of sciences was possible and even ethically and politically necessary, many mainstream philosophers like Rosenberg (2012) maintained that “we need not say “Western” science. For there is no other kind.” Yet Le Guin’s example demonstrates the inaccuracy of this statement: alternative conceptions of science exist but seeing that they exist requires stepping out of one’s entrenched observer position, recognizing that some sciences are incommensurable and untranslatable into western paradigms of knowing, even if they do share one characteristic with the most successful western science: achieving precisely what one sets out to achieve . Note well that this is actually quite close to the pragmatic definition of science proposed by the post-colonial philosopher of science Susantha Goonatilake (1998): whatever “its social, political, psychological, or philosophical roots,” science is ultimately “that which works.”

26 The quantum revolution implies that scientific practice, at least in quantum physics, becomes self-consciously a project of making models about reality that are judged by their efficacy as approximations, and not, as in Newtonian physics, by the fact that they are simply statements about the absolute structure of reality. As Katherine Hayles (1984) has illustrated, this shift towards science as a practice self-consciously based upon modeling has had massive impacts on both scientific and literary practice in the 20th century. Le Guin’s work is no exception to this larger process, and her texts are both explorations into how to produce models for achieving what one sets out to achieve in the relativistic world and problematizations of complacent certainties that any model could do this. What Frederic Jameson has called Le Guin’s “world reduction” and described as “operation of radical abstraction and simplification” (2007: 271) is precisely to be read as an attempt to produce models, thought experiments, explorations of the divination into what might work as one intends. With respect to the modeling of the meaning of science itself, Le Guin’s most probing exploration is probably the 1974 novel The Dispossessed . This text was written before the outbreak of the science wars, and so unlike Always Coming Home it is not in direct dialogue with its debates around the nature of science and the meaning of being a scientist. Yet this fact, in a way, only renders The Dispossessed ’s prescient treatment of the later more generalized crisis of the meaning of sciences the more remarkable.

27 Outwardly, The Dispossessed is in many ways comparable to Benford’s Cosm : it too describes the life of a scientist-hero, Shevek, and his pursuit of a scientific discovery (a new theory of time.) Both are also clearly concerned with science paradigmatically imagined as physics (as opposed to, say biology or chemistry), and Le Guin even evokes Einstein in the text via the mention of a famous scientist named Ainsetain. Like Cosm too, The Dispossessed explores the way that power, culture, politics, gender and economics play a role within the happening of scientific discoveries, which is to say that the book explores the meaning of scientific truth with relationship to questions of moral goodness and the social good. Unlike Benford, however, Le Guin’s text makes no pretention to realism or Geertzian thick description of contemporary scientific practice, but rather presents what Suivin (2016) would call a “cognitively estranged” universe, one that includes the depiction of not one but two opposed models or “reductions” of science as a social practice, and so two possible candidates for conducting science as a mastering of intention and effect. These two conceptually opposed alternatives are the anarchist ‘utopia’ Annares and on the capitalist ‘dystopia’ Urras.

28 The narrative of The Dispossessed revolves around Shevek’s choice to leave Annares in order to further his research into a new theory of time, and the narrative, with leaps back and forth between Annares and Urras and present and past narrations, forces the reader to consider the two examples comparatively. Annares, the birthplace of Shevek, is in conventional terms the more utopian of the two societies. It is held together by high moral values including a non-propertarian commitment to mutual aid, and it is likewise noteworthy for its commitment to gender equality, which has resulted in a scientific practice in which “about half” of the scientists are women, including the great Gvarab, “the only person [Shevek] had met whose training and ability were comparable to his own” (71). All of this stands in stark opposition to the values dominant on the capitalistic Urras, where the motive force of society is competition and the individual drive to gain, and the aim of science is to provide materials for economic and imperial expansion. In this society, the gender inequality in the sciences is such that Shevek’s scientist peers on Urras greet his admonition that he has often worked with women physicists with astonishment: “You can’t pretend, surely, in your work, that women are your equals? In physics, in mathematics, in the intellect? You can’t pretend to lower yourself constantly to their level?” (17)

29 Yet if Annares seems like a more ideal society, the reality is much more complicated, particularly when science is contextualized within the larger ambit of social practice. Due to the constraints placed upon study and research by the egalitarian forms of life practiced on Annares, the school system and the research facilities on the planet can at best be described as mediocre. Paradoxically, within this egalitarian society Shevek is frustrated by lack of “equals,” for he has no capable interlocutors on his own planet, no one trained in the latest science, and even if his peers possess the talent to acquire the foundations of the new physics, he and they lack the time “to take them far enough” (71) to make real discussion possible. Science on Urras, to the contrary, resembles research as it might be practiced at elite institutions such as Le Guin’s own alma mater Harvard. The working conditions of the students and researchers are near-ideal, the students are described as “superbly trained,” and Shevek finds multiple interlocutors capable of engaging with him as equals, a condition that is framed as being fantastically productive (“new worlds were born of their talking.”) The reasons for the divergence between the two sciences are clearly linked to the larger social systems. On Urras “when [students] weren’t working, they rested. They were not blunted and distracted by a dozen other obligations. They never fell asleep in class because they were tired from having worked on rotational duty the day before.” They are the products of an unjust social system that maintains its elites “in complete freedom from want, distractions, and cares.” (127) Once educated, the researchers on Urras have (in Shevek’s words) “so much to work with,” beautiful laboratories, calm offices, apparently endless research budgets, and they “work with it so well.” (85) Thanks to this freedom from want, the relationships between scientists in each system seem the opposite of the social relations that dominate in each culture. On Annares, Sabul, a “jealous” older rival to Shevek, a scientist become bureaucrat, rules at the “center” of the scientific institute at Abbenay and tries to block the publication of some of Shevek’s papers while unjustifiably trying to take personal credit for others. On Urras, Atro, the equivalent figure to Sabul, jovially and earnestly begs Shevek for another book, “another revolution in physics” so that he can see “these pushy young fellows stood on their heads, the way you stood me with the Principles.” (70) He (like the other members of the university faculty) expresses no resentment towards Shevek for his work, but instead celebrates the collective revolution in thought brought about by his thinking, caring more for the advancement of science than for the fear that he might be shown to be fallible. In short, the science on Annares is characterized by inequality, the abuse of power and censorship, while the scientific community on Urras is characterized by a joyous spirit of mutual intellectual sharing.

30 If it might seem that from the viewpoint of an absolute commitment to the search for scientific truth that the real utopia is Urras, let us recall that Shevek, the most gifted physicist in both words, is a product of Annares, and more importantly, he believes in and lives according to the core values of Annarian society (albeit in a critical and atypical way). Despite the benefits that he experienced from living on Urras, in the ivory tower he feels as if he has lost something of himself, “the flair which, in his own estimation of himself, he counted as his main advantage over most other physicists, the sense for where the really important problem lay, the clue that led inward to the center.” In consequence, Shevek’s work on Urras, the publication of three papers, is good scholarly work, but in his own estimation, “nothing real.” (129) The real problem with science on Urras is not linked to its stifling effect on Shevek’s scientific creativity, however, it is linked to Shevek’s dawning awareness of the ends to which science will be put in Urras. Shevek sees science as inseparable from ethics, proclaiming: “Our model of the cosmos must be as inexhaustible as the cosmos. A complexity that includes not only duration but creation, not only being but becoming, not only geometry but ethics.” (226) Yet he realizes that pursuing such a truth is impossible on Urras, for despite his ethical intentions, his new theory of time will be used to fuel violence and imperial expansion (Le Guin may well be inspired here by the fact that Einstein’s advances in particle physics were almost immediately employed in the production of atomic bombs). In order to accomplish science, and by this we mean achieving what he set out to achieve, unifying knowledge and ethics, Shevek must flee from Urras for Terra, and by his own efforts have his discovery in temporal simultaneity applied to the creation of the ansible, a device permitting simultaneous communication across all universes, which via this simultaneity cuts the cord that links the advancement of scientific knowledge to the acquisition of power and the augmentation of inequality and violence through knowledge.

31 Superficially, then, Le Guin’s and Benford’s depictions of the scientific ideal are similar, in that they exemplify a vision of a higher science that is able to reconcile epistemic and moral value. Yet if Benford offers a clear model to be followed as a matter of belief, the case is much less clear with Le Guin, precisely because all of the models that are offered are flawed, and Shevek himself emerges less as a model and more as a contradiction. More properly speaking, he is something like a negative or a dark example: it is not so much that we can see how to follow him, it rather that we see we can’t follow him, that the search for examples to orient our comportment is ultimately vain or at least limited. Looked at with respect to the positive conditions that formed him, Shevek is a figure that makes no sense. The conditions that favored his emergence as a scientist seem to be the exact opposite of those that should have favored his emergence, for they are depicted as blocking the becoming of every other scientist on Annares. Meanwhile the science and scientists on Urras, otherwise so superior, are nevertheless, and for no clear reason, his inferiors. The most that one can say is that the example of Shevek suggests to Le Guin’s readers that in the case of true science there really is no model, no perfect organization of science and no perfect scientist, everything just depends upon… what works. As Paul Feyerabend put it in his 1975 Against Method : “ The only principle that does not inhibit progress is: anything goes.” Which is not to say that Le Guin’s text is to be read as an illustration of Feyerabend’s scientific anarchism, but rather as an injunction, particularly to scientist readers, to recognize the ways in which the contemporary forms and norms of science don’t work or perhaps aren’t even science, and as scientists to seek discover singular and alternative sciences or ways of doing science that might be worthy of the name by doing the impossible, and making all that seems real and oriented towards systematic injustice be revealed as unreal and as means to collective well-being.

Climate Change and the Constitution of a New Paradigmatic Idea of Science

32 Today the conflicts that fueled the science wars seem stilled. These are in part due to works like Le Guin’s and Benford’s, to the stabilization of new senses of what it meant to be a scientist and do science that these works supply to their readers. But it is also the case that a new paradigm in the imaginary meaning of science has emerged, a new phase in the social history of ideas about science. As Andreas Malm (2018) has recently remarked, leftist thought in western society has recently undergone a paradigm shift: we are no longer in the Postmodern but in the Anthropocene. I take this to mean that we are no longer in a historical period dominated by the eternal return of the same—a post-historical and post-progressive period in which all truth is relative, so no truth is transformative—into a period in which the discoveries of climate science—if true—become historical in an absolute sense, literally suggesting that humankind is now being projected towards its catastrophic historical annihilation. The Anthropocene is then the era in which the meaning of science is bound up with acknowledging and avoiding this catastrophe. Suddenly figures who found themselves on opposite sides in the science wars find themselves united against climate sceptics, with the common aim of raising alarm over the meaning of climate science for the future of collective life. In this new paradigm, the politics of the minorities are tied to science according to theories like Rob Nixon’s vision of slow violence, and the bad guys are religious fanatics and fossil fuel company sponsored “merchants of doubt” (Oreskes and Conway 2011). Suddenly the idea that science could be twisted by corporations and governments to produce things like weapons of mass destruction is replaced by a vision in which the science-driven technological destructiveness has already been unleashed, but it is only science which can bring to light the facts of this ongoing crime, and science coupled with culture and politics that can alter the collective path before it is too late for humankind and much of the rest of the biosphere.

33 Within this shifting climate of the meaning and authority of science, the essential scientific breakthrough regarding climate change should be dated back to Svante Arrhenius’ discovery of the greenhouse effect in 1896. Yet if this discovery is already more than a century old, the meaning of this discovery for the collective meaning science is still emerging. This is because Arrhenius’ theory did not seem to matter for society given that the world did not seem to be warming meaningfully. Yet if science more and more rhymes with climate science in halls of government, it is precisely because data has been acquired, melting glaciers have been filmed, films like The Day after Tomorrow have spread alarm, and Cli-Fi, science fictions imagining and depicting horrifying post-climate change futures, have emerged as a genre. It is interesting to note that the seeds of climate consciousness can be found in the margins of both Benford’s and Le Guin’s texts. In Timescape (1980), another of Benford’s explorations into laboratory life, the hero of the tale does not only bring to light a scientific discovery against the forces of mediocrity stifling science, but the discovery itself helps humankind to avoid the collapse of all life in the oceans. If Shevek is not an ecological hero, and if the abuse of science that he counters seems more akin to the Einstein’s A-Bomb than to the slow shift set in motion by the steam engine, there is nevertheless a heightened ecological dimension in Le Guin’s work. The emergence of this new idea of science, however, is only arguably ecological insofar as the paradigm of Anthropocene science is based on Arrhenius. For climate change as a product of modeling is really about historical rupture, and not about balance and interconnectedness. With respect to the past, the Anthropocene is about CO 2 entering the atmosphere and changing the weather to issue in a human activity-driven age, and with respect to the future the meaning of Arrhenius work is quite simply that humankind will cease to exist of its own devices. Confronted with this already manifest existential threat to existence, few scientists and aspiring scientists today understand their vocation with no reference to questions of climate change and no desire to perpetuate human life. Science, technology, engineering, and mathematics (STEM) research and educational institutions everywhere are reorganizing in order to confront the anticipated challenges linked to climate change, striving to achieve a future that suddenly seems threatened, not merely some plastic phenomenon linked to relativistic particle science.

Conclusions

34 Science fiction is not always about science in the ways that the two texts that have occupied our attention here are. Yet many other texts might have been read, including works by Wells, Heinlein, Asimov, Miller, Robinson, and Lostetter. Science is not always informed by science fiction, and numerous are the members of the scientific community who have never read a line of science fiction. But there are enough texts and enough examples of the interchange between the two to suggest that it is worth broadening the discussion of the relationship between science and science fiction from the narrow focus on scientific facts and theories to a focus on representations of science and scientists. This could be limited to a focus upon geek-culture self-styling or the ways in which what Johnson (1993) has called the moral imagination as expressed in SF informs the ethical sensibilities that guide scientists (see Blackford’s Science Fiction and the Moral Imagination: Visions, Minds, Ethics (2017) for an example of what such criticism might look like). I think, however, that scholars can aim higher, suggesting that ideas about the meaning of science transmitted in science fictions and other representations of science inform the whole of scientific practice, including the future discoveries that will be made in the sciences. That such change is indeed within the power of science fiction may not be evident from the examples that I have given above, moving as they do from purely theoretical breakthroughs to the broader politics of the cultural imaginary as they are enacted in fictions. Let us close now, with but a brief example of the causal feedback loop working in the other direction, which is to say a case in which science fiction as an imagination of science and the scientist gives birth to concrete scientific discoveries. We needn’t look far: for the case is nothing more than the emergence of what is oft called modern science in the work of Francis Bacon.

35 Readers of Francis Bacon’s New Atlantis generally understand the book to be a portrayal of the future fruits of science, the future discoveries of the scientific mind. This is unsurprising, since these readers have been conditioned to look at the science in science fiction as an exemplification of future scientific theories. Yet out of the posthumous fragment’s thirty-five pages, only about seven actually talk about science and its wonders, and most of that discussion is not about the discoveries themselves but rather about the institutions in which these discoveries occur. All the rest of the book is devoted to characterizations of the inhabitants of Bensalem, as well as descriptions of their politics, economic norms, and even sexual practices. The reason for Bacon’s focus on society and scientists is simple, and it does not stem from his lack of theoretical vision. As a lawyer and courtier by trade (and as someone who himself made no important scientific discoveries), Bacon understood that the success and failure of science as an enterprise did not so much depend on scientific theories or discoveries, but on what people thought of science, and above all what people expected of science. Bacon was writing in a world in which experimental science had a bad name, for as Frances Yates (2001) has shown, its antecedents lay in alchemy and the dark arts, and one can hardly forget the fine reception that Galileo’s discoveries received in the church. Like any good grant writer, Bacon understood that only a vision of science that was imagined as producing virtuous men and a virtuous society such as are depicted in The New Atlantis would receive patronage, inspire participation among the wealthy and the educated, and thus ultimately produce the genteel culture of science whose virtues, at least in part, were to be so vigorously defended in the science wars.

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Pour citer cet article

Référence papier.

Brad Tabas , « Making Science, Making Scientists, Making Science Fiction: On the Co-Creation of Science and Science Fiction in the Social Imaginary » ,  Socio , 13 | 2019, 71-101.

Référence électronique

Brad Tabas , « Making Science, Making Scientists, Making Science Fiction: On the Co-Creation of Science and Science Fiction in the Social Imaginary » ,  Socio [En ligne], 13 | 2019, mis en ligne le 08 janvier 2020 , consulté le 29 septembre 2024 . URL  : http://journals.openedition.org/socio/7735 ; DOI  : https://doi.org/10.4000/socio.7735

Brad Tabas est professeur dans le département des sciences humaines et sociales de l’ENSTA Bretagne. Il est membre de l’unité de recherche EA 7529. Ses nombreux intérêts comprennent la science-fiction, la littérature didactique, la critique environnementale, la philosophie de l’éducation et la philosophie de la technologie.

Droits d’auteur

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Numéros en texte intégral

  • 18 | 2023 Racisme, antisémitisme, discriminations
  • 17 | 2023 La frugalité de la recherche
  • 16 | 2022 Soulèvements sociaux : destructions et expérience sensible de la violence
  • 15 | 2021 Immanuel Wallerstein : héritages et promesses
  • 14 | 2020 Prisons
  • 13 | 2019 Science et science-fiction
  • 12 | 2019 La technique y pourvoira !
  • 11 | 2018 Musulmanes engagées : expériences, assignations, mobilisations
  • 10 | 2018 1968-2018
  • 9 | 2017 Combien de sexes ?
  • 8 | 2017 Zygmunt Bauman, critique de la modernité
  • 7 | 2016 Dynamiques de l'intime
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« La science-fiction est fondamentalement un art critique » : enseigner la littérature de science-fiction pour éduquer au contre

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Science Fiction & Fantasy: A Research Guide: Articles

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Plan sur le bâtiment de la Tyrell Corporation, dans le film Blade Runner (1982)

Quand la science-fiction nous parle des travers de l’entreprise et des sociétés d’aujourd’hui

dissertation sur la science fiction

Management, Université Paris Dauphine – PSL

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Sébastien Damart does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

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Dans les sujets de prédilection de la science-fiction, une question qui revient souvent est celle de l’effet du groupe sur l’individu. C’est donc sans surprise qu’elle représente dans ses récits futuristes des entreprises, des États et des sociétés. Mais loin d’être spéculative, elle grossit plutôt le trait des dominations qui existent bel et bien dans les organisations d’aujourd’hui.

Après la Seconde Guerre mondiale, certaines œuvres de science-fiction (SF) basculent dans un nouveau paradigme : remettre en question les systèmes totalitaires et les régimes capitalistes occidentaux ainsi que leurs outils technologiques, plutôt que d’exalter ces derniers. La technologie devient alors un élément d’arrière-plan, commode pour situer l’action dans un espace-temps distant. Ce sont d’autres thèmes qui sont passés au crible de la critique acerbe des auteurs de SF : le pouvoir, l’information, ou encore l’ entreprise et les formes modernes d’organisation du travail. Jouant sur ces thématiques, la SF met au jour des invariants, sortes de traits caractéristiques et familiers du monde du travail et des organisations, quand paradoxalement, on attend des œuvres de SF une vision inattendue, innovante et spéculative du futur.

Un futur de l’organisation du travail familier

Historiquement, dans les grandes entreprises, la façon d’organiser les ateliers et le travail s’est appuyée sur une démarche de rationalisation très pragmatique. Beaucoup d’entreprises ont adopté une structure découpée en grandes fonctions : production, finance, marketing… Aujourd’hui, la structure dite fonctionnelle, mode d’organisation typique de l’entreprise du capitalisme moderne, est devenue une image à la fois naïve et fidèle de ce qu’est l’entreprise.

Cette image est très largement reprise par la SF. Dans les séries Star Trek , les équipages des vaisseaux sont organisés par corps de métiers ou spécialités : le leadership , les officiers techniques, les officiers scientifiques. Dans la série originale de la fin des années 1960, les couleurs des uniformes correspondent d’ailleurs aux différentes fonctions.

D’autres images classiques sont reprises par la SF à l’exemple de la distinction traditionnelle entre organisations mécanistes et organiques. La première est rigide et très formalisée. Le travail y est divisé et formellement calibré. L’armée impériale dans Star Wars sert un régime fondé sur l’ordre et la discipline. La hiérarchie y est stricte et les troupes suivent des forces conservatrices très structurantes. À l’inverse, l’alliance rebelle est organique, en constante recomposition, et les généraux comme les soldats communiquent entre eux d’égal à égal. Elle change de lieu en permanence et est obligée de développer de l’agilité. Cependant, quels que soient les camps, la hiérarchie continue à prévaloir : les grades ainsi que la distinction des niveaux de responsabilité sont des attributs qui demeurent et qui signent une évidente référence de la SF aux organisations d’aujourd’hui et d’hier .

L’entreprise grande, dominante… hors de contrôle

L’ère du management moderne a conduit à désincarner l’entreprise. Celle-ci est un objet qui semble exister indépendamment des hommes et des femmes qui la composent et la font fonctionner. La SF reprend à son compte cette façon de penser. L’entreprise y est représentée comme un « monument », gigantesque, impressionnant et indestructible. Conséquemment, elle semble totalement hors d’atteinte, comme l’est la technologie , dans une version de la SF technopessimiste.

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La pyramide formée par la Tyrell Corporation dans Blade Runner (Ridley Scott, 1982) est emblématique. La façon dont est filmée l’entreprise lorsque la voiture du protagoniste y entre donne une impression d’immensité et surtout, elle ne permet pas de distinguer le périmètre total de l’entreprise. Dans Le Cinquième Élément (Luc Besson, 1997), l’entreprise Zorg est représentée visuellement par le plus haut des buildings. Le bureau du PDG est immense, épuré, protégé par une assistante qui passe son temps à refaire son maquillage. Les attributs traditionnels du chef, dans leur version la plus stéréotypée, sont là. Il faut évoquer enfin, dans les œuvres de cyberpunk comme Blade Runner , ces gigantesques corporations, à ce point énormes qu’elles ont fini par remplacer les États, questionnant implicitement la diversité des sources du totalitarisme et de l’aliénation.

La bureaucratie en ligne de mire

1984 de George Orwell est emblématique de la fin de l’ère de fascination monomaniaque de la SF des années 1930 pour la science et la technologie. L’auteur y décrit une société totalitaire dans un monde constitué de blocs en guerre les uns contre les autres. Le héros du roman est chargé, au ministère de la Vérité, de remanier les archives historiques pour qu’elles coïncident avec le discours officiel. L’œuvre décrit la bureaucratie dans sa version totalitaire et écrasante.

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Beaucoup d’œuvres de SF se sont servies de la bureaucratie pour illustrer, de façon visuelle, le pouvoir écrasant d’un « système ». Jupiter Ascending (Lily et Lana Wachowski, 2015) offre une représentation visuelle particulièrement réussie de la bureaucratie. L’héroïne, qui doit faire reconnaître sa filiation royale et nobiliaire, est confrontée aux arcanes de l’administration jovienne, représentée sous forme de bureaux innombrables et sombres. Les fonctionnaires, au mieux, appliquent les règles avec incompétence et, au pire, les mettent en œuvre avec zèle pour conserver un ordre établi.

Des organisations sociales condamnant à la prédestination

C’est un élément récurrent de la SF contemporaine : les sociétés futures sont conservatrices et fondées sur les inégalités. Les différentes classes, dont les fonctions et le travail diffèrent, communiquent peu entre elles. Il existe des castes spécialisées qui maintiennent les individus, dans un exemple de reproduction sociale maximale.

Dans Divergente (Veronica Roth, 2011), les individus appartiennent à des factions, quand dans Hunger Games (Suzanne Collins, 2008), ils sont regroupés en districts. Dans Snowpiercer (Bong Joon Ho, 2013), un train, condamné à ne jamais s’arrêter de rouler sur une Terre glacée, est partitionné entre différentes classes et wagons. Les premières classes regroupent des populations aisées, vivant dans des conditions luxueuses, contrairement aux classes moins favorisées dans les wagons de queue. L’ambiance à huis clos de l’action et surtout la géométrie linéaire du train accentuent l’idée d’une condamnation à vivre enfermé dans une catégorie sociale.

La SF, pour renforcer la critique d’une société du travail fondée sur le rapport dominants/dominés, fait disparaître toute différence au sein des dominés. Les travailleurs portent un uniforme de façon à renforcer le caractère standardisé de leur travail et surtout le fait que chacun d’entre eux peut être remplacé à n’importe quel moment par n’importe qui. La notion de compétence distinctive est effacée et les héros de ces œuvres de SF sont souvent ceux qui parviennent malgré tout à se distinguer des autres et faire exploser l’uniformité .

Entre travail et oisiveté

Certaines œuvres décrivent une société où les classes supérieures ont la possibilité de se divertir à volonté quand d’autres mettent leur travail au service de l’oisiveté des nantis. Ces récits jouent alors sur l’exagération du caractère fragmenté des sociétés et du développement croissant des inégalités.

Hunger Games met cela en scène de façon exemplaire. La société est divisée en deux : le Capitole composé d’hommes et de femmes qui se complaisent dans le divertissement et l’oisiveté, et les districts, besogneux et dominés. Le monde du Capitole est montré sous des traits légers. Les décors et costumes le rendent souvent grotesque et burlesque. Les districts, à l’inverse, sont montrés comme ancrés dans le travail. Les populations y sont tristes, très peu tournées vers le loisir, et ceux-ci ont vocation à être utiles (la chasse pour se nourrir).

Dans d’autres œuvres, le travail et le divertissement sont confondus. Ready Player One (Steven Spielberg, 2018) montre un futur où le jeu vidéo a totalement envahi la société, au point que l’industrie du jeu est devenue la plus importante. La vie virtuelle dans le jeu fonde une société à ce point sombre qu’elle ne permet plus aucun épanouissement en dehors de celui que procure la vie en univers virtuels. Hunger Games ou Ready Player One ont en commun de mettre en scène la coexistence tragique du superficiel pour le petit nombre et du nécessaire pour le plus grand. Et tout en faisant cela, la SF réinterroge ce qui fait communauté.

Suivre sa route seul, en-dehors du système

Le travailleur solitaire en dehors de toute communauté a beaucoup inspiré la SF. Le héros du film Blade Runner , Rick Deckard est un enquêteur chargé de traquer et de tuer les réplicants, des robots humanoïdes, en situation irrégulière sur Terre. Deckard est intéressant, car emblématique. Pétri de vertus et seul, il doute. Il pourchasse des réplicants et se demande si cela a du sens, l’œuvre critiquant au passage la façon dont nos sociétés contemporaines traitent la différence. En passant, comme dans beaucoup d’autres œuvres de SF, la complexité du personnage valorise la capacité de certains à résister et à ne pas se faire « broyer » par un système.

La figure du travailleur solitaire questionne le rapport au collectif. Il y a dans le fait de travailler en dehors de toute organisation une sorte de tension. Le travailleur est libre ; il refuse d’appartenir au système et il doit assumer une forme de précarité. Cependant, il est placé dans des situations apprenantes et réflexives : il parcourt un chemin tout au long de l’œuvre qui le conduit à se poser la question de sa place dans la communauté.

Le protagoniste tente de surnager dans une société en proie à des maux que l’on pressent invariants. En somme, le travail est ainsi questionné fondamentalement dans ses ressorts universels dans des œuvres qui éloignent l’audience de son contemporain à l’aide d’artefacts technologiques. Comme souvent, la SF parle donc bien du présent, et non de l’avenir, malgré les décors futuristes qu’elle nous propose.

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Cet article fait partie du dossier « Science-fiction & réalités : culture et management à l’heure de Black Mirror » , publié par le média scientifique en ligne de l’Université Paris Dauphine – PSL.

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Article : [39] - Utopie, dystopie, uchronie

jeudi 20 juin 2002

Par La rédaction de WebLettres , Par Véronique Herail

Il s’agissait de faire le point sur les œuvres que l’on peut choisir pour étudier l’utopie, la dystopie ou l’uchronie. DerniÚre modification le 21/04/2012 par Delphine Barbirati.

Pour un groupement de texte sur « Bonheur et Utopies »   ►  CAMPANELLA T., La cité du soleil .   ►  DIDEROT D., Le Neveu de Rameau . Un dialogue entre le philosophe et le neveu sur les rapports entre bonheur et vertu, pp.50-51 en livre de poche.   ►  GIDE A., Les Nourritures terrestres .   ►  GOURMONT R. de, « Le bonheur » (Mercure de France, 1907).   ►  JULIET C., L’Année de l’éveil . Un enseignant explique à un élÚve la réalité de la guerre. Puis il lui rapporte la réflexion d’un prisonnier de guerre : « Si on sait s’y prendre, on peut être heureux même en enfer. » p 115, éditions J’ai Lu.   ►  MERCIER S., L’An 2440 .   ►  NOTHOMB, Péplum .   ►  PEREC G., Penser, Classer De la difficulté qu’il y a à imaginer une Cité idéale.   ►  RABELAIS, MORE, VOLTAIRE (l’Eldorado et le poÚme « Le Mondain »), E. RENAN, Paul MORAND, New York et G. ORWELL, Animal’s Farm avec un discours du cochon Napoléon suivi d’un texte injonctif (les 7 Commandements de la ferme). De nombreuses lectures cursives sont possibles sur ce thÚme dont le Goncourt 2001 Rouge Brésil .

Essais et romans   ►  CIORAN E., Histoire et Utopie .   ►  GEORGES J., Voyage en Utopie .   ►  MOREAU P.F., Le Récit utopique : droit naturel et roman de l’Etat .   ►  MORROW J., Cité de vérité .   ►  SERVIER J., Histoire de l’Utopie .   ►  TROUSSON R., Voyages aux pays de nulle part .   ►  ZWEIG S., Erasme : grandeur et décadence d’une idée .

Liens pour étudier l’utopie   ►   L’exposition virtuelle de la BNF sur l’utopie   ►   Le site La Maison d’ailleurs   ►   La Clepsydre (Site actuellement en travaux).   ►  Un site sur la S.F. : NooSFÚre   ►   Icarus, l’encyclopédie de l’imaginaire   ►   Utopia, de l’Atlantide aux cités du futur   ►  Podcast d’émissions de France Culture   ►  Articles de la revue Bon à Tirer , écrits par Raymond Trousson  ; en particulier on pourra lire : Mourir en Utopie La cité, l’architecture et les arts en Utopie

Éléments de réflexion sur l’utopie   ►  Dans les utopies plus classiques (Campanella, More...) le dialogue met souvent en scÚne soit un voyageur qui revient d’une utopie et qui en décrit le fonctionnement social à son interlocuteur, soit un visiteur candide qui interroge un habitant de l’utopie ; le discours est dÚs lors plus épidictique et descriptif qu’argumentatif. Les enjeux argumentatifs sont donc plus intéressants lorsque les deux interlocuteurs défendent leur société et confrontent leurs visions du bonheur. Il est également possible de faire dialoguer dans cette perspective les auteurs à travers leurs textes : le texte « Le Mondain » de Voltaire s’inscrit ainsi comme la tirade trÚs rhétorique d’un dialogue en réponse aux passages arcadiens du Télémaque de Fénelon ou à la petite communauté du village de Clarens de La Nouvelle Héloïse de Rousseau : utopies optimistes, progressistes contre arcadies antiquisantes et régressistes. (Olivier H.)   ►  Appliquer une utopie littéraire ? Il faudrait être d’une naïveté sans pareil ou muni d’intentions franchement perverses pour vouloir mettre en application une utopie littéraire. On ne voit pas quel sens il pourrait y avoir à mettre en pratique « l’Eldorado » de Voltaire. Le partage des biens par l’ensemble de la communauté dont parler Thomas More a déjà montré ses limites. De même que dans « Eldorado », il semble qu’il ne peut y avoir Utopie que parce que le lieu est un lieu clos qui ne permet pas aux autres d’entrer... Il semble que l’invasion des autres dans Eldorado serait un échec total puisque l’absence d’institutions juridiques et carcérales permettrait toutes les dérives. On peut ajouter que le personnage n’en comprend pas d’ailleurs les rÚgles puisqu’il en détourne les principes et y applique ses valeurs (la façon dont il embrasse le roi, le fait qu’il s’en aille en emportant les pierres précieuses - intérêt matériel et spéculatif...) De même que dans L’île des Esclaves , les valets qui ont pour la premiÚre fois la parole, au lieu de s’en servir comme moyen d’accÚs au pouvoir politique et individuel, ne s’en servent que pour parodier les maîtres et encore dans une pâle et ridicule reproduction...   ►  Il me parait judicieux de tenir compte du fait que l’utopie n’est vraiment reconnue comme telle qu’à l’épreuve de la réalité, pour la plupart de ceux qu’on appelle à juste titre les rêveurs. Cela explique que des utopistes aient eu envie de se battre pour sauver leur idée, persuadés que seule la mauvaise foi de leurs contemporains s’oppose à la concrétisation de leur rêve. Il aurait fallu peut-être aussi le caractÚre nécessaire voire indispensable de l’utopie comme modÚle idéal. Ce sont ces pÃŽles d’idéalité qui maintiennent en chacun de nous la capacité à se dépasser, à situer ses actes et ses pensées sur des échelles de valeurs idéales. Un concept ne devient valeur que par l’existence d’un pÃŽle, d’un idéal, situé aussi loin comme le + infini des matheux, dans le domaine de l’utopie, et vers lequel on tend... L’ami idéal, l’amant idéal. Et l’œuvre littéraire qui provoque une rencontre avec l’idéal, si elle arrive à éviter les lieux communs et la miÚvrerie, ne peut être qu’un chef-d’œuvre. L’image de Roland dans le petit roi de Galice (in La légende des siÚcles ) est « l’incarnation » de la générosité. Utopie et contre-utopie construisent pour le lecteur un univers manichéen, certes, mais indispensable à la transmission et l’intériorisation des valeurs fondamentales, et c’est là la plus belle fonction de l’utopie.

Propositions de séquence   ►  Séquence 1 : « L’utopie au XVIIIÚme siÚcle » Objet d’étude : Argumenter, délibérer : l’essai, le dialogue et l’apologue Problématiques choisies : 1. l’art de convaincre et de persuader 2. principes de la philosophie des LumiÚres 3. l’utopie au service de la satire Lectures analytiques : 1. ROUSSEAU J.J., Discours sur l’origine et les fondements des inégalités entre les hommes  ; « conséquences de la propriété » 2. DIDEROT D., Supplément au Voyage de Bougainville  ; discours du vieillard concernant les « vertus chimériques » 3. MERCIER S., L’An 2440  ; « les ruines de Versailles » 4. VOLTAIRE, Candide , chapitre 18 « L’Eldorado » 5. MARIVAUX P.C., L’île des esclaves  ; scÚne 2 jusqu’à « Ne craignez rien. » Lectures complémentaires : HESIODE, Les Travaux et les jours  ; « l’âge d’or » OVIDE, Les Métamorphoses  ; « l’âge d’or » La Bible  ; « GénÚse » II, 8-10 MORE T., Utopia  ; « la journée des utopiens » RABELAIS F., Gargantua  ; « L’abbaye de ThélÚme » VOLTAIRE, La Princesse de Babylone  ; « les Gangarides » ORWELL G., incipit de 1984 MONTESQUIEU C.L., Les Lettres persanes  ; « les Troglodytes » Autres activités proposées à la classe : DM d’invention sur les méfaits et bienfaits du journalisme DM d’invention sur la cité idéale lecture de Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel TOURNIER ou un autre roman de la liste proposée par le numéro du Magazine Littéraire sur l’utopie.

  ►  Séquence 2 : Lectures analytiques : MORE T., L’Utopie , « Des arts et métiers » RABELAIS F., Gargantua  ; « L’abbaye de ThélÚme » VOLTAIRE, Candide ou l’Optimisme  ; « L’Eldorado » chapitre XVII ZOLA E., Travail  ; « La Crêcherie » ORWELL G., 1984  ; « la novlangue ». Document complémentaire : L’architecture utopique : des embryons de cités idéales Lecture cursive : ORWELL G., 1984 .

  ►  Séquence 3 : « Voyages en pays d’Utopie » Problématique : Comment le récit et le dialogue utopiques mettent en œuvre la défense et l’illustration d’un projet de société ? Lectures analytiques : MORE T., Utopie  : Début du chapitre II : Description de l’île et chapitre II : Une société sans argent RABELAIS F., Gargantua  ;Chapitre 57 « L’Abbaye de ThélÚme » BERGERAC C.de, Les Etats et Empires du soleil  ; « La République des Oiseaux » Marivaux P.A.C., L’Ile des esclaves  ; la scÚne d’exposition. Œuvre intégrale en lecture analytique : HUXLEY A., Le meilleur des Mondes  : une contre- utopie : l’idéologie du Meilleur des Mondes et les moyens de sa contestation. La satire du primitivisme. L’édition de référence est celle des éditions Pocket n° 1438. 1/ Au Centre d’Incubation et de Développement - Chapitre 3 p. 62-67 « Lénina Crowne ?...accomplir les choses par la violence » 2/ Bernard Marx à l’Office de Solidarité - Chapitre 5 p. 100-105 « Joli début pour un Office de Solidarité... étendus à plat ventre ou sur le dos » 3/ John le Sauvage découvre Shakespeare - Chapitre 8 p.152- 156 « Un jour (John calcula plus tard...je t’apprendrai à façonner l’arc » Activités proposées à la classe : Courts exposés sur l’utopie en littérature et en architecture Le Meilleur des Mondes  : une contre- utopie Claude-Nicolas Ledoux Les Salines royales d’Arc- et- Senans, 1774-1779 Documents complémentaires : Le genre de l’utopie : histoire, caractéristiques, significations, définitions de genres proches. Rabelais Gargantua , 1535 Chapitres LII, LIII et LV : l’architecture et les mœurs de ThélÚme Voltaire Candide , 1759 Chapitres XVII et XVIII : le Pays d’Eldorado John Lennon « Imagine »,1971 Coline Serreau extraits de La Belle verte , 1996.

Des sujets de dissertation sur l’utopie   ►  Voici une correction que je proposais pour une dissertation sur la tromperie intellectuelle que peut représenter l’utopie. Une introduction habile pourrait peut-être élargir au thÚme de la mystification ; une baguette de magicien surgit parfois du stylo ! Pistes de réflexion : l’utopie est-elle une mystification ? L’utopie n’est pas une idée neuve. Platon avait déjà conçu une cité idéale, mais elle a connu des difficultés à sortir des livres où elle était confinée comme simple exercice philosophique. Elle n’est pas au monde et le public la méconnaît. Son succÚs est récent, notre temps lui donne sa chance, tout le monde la revendique et elle annexe la liberté aussi bien que la tyrannie. Elle désigne une chose et son contraire et c’est ce qui fait son malheur car elle est devenue une notion fuyante mais en même temps indispensable. Comment le même mot peut-il convenir aux fascistes et aux libertaires, aux démagogues et aux puritains, aux rêveurs et aux comptables ? L’utopie n’est-elle pas mystificatrice ? Peut-on dire que rien n’est pire que l’utopie qui devient réalité, utopie désaliénante dans l’imaginaire et oppressive dans la pratique ? La bibliothÚque utopique, infinie, est d’une grande monotonie. Elle dit toujours la même chose. Il est étonnant qu’elle ait engendré une notion aussi fluide, équivoque et contradictoire. De Platon à Cabet, existe chez tous les utopistes la ferme volonté de refaire le monde, de repartir à zéro, de construire une société parfaite qui apporterait le bonheur aux hommes. Donc, au départ, la démarche est positive, philanthropique : on rêve d’ordre, d’harmonie et d’une relative égalité. Cette utopie s’accompagne d’ailleurs souvent d’une critique préalable ou simultanée de la société existante. Malgré leur caractÚre fictif et mythique, les utopies sont en rapport avec l’histoire. Cependant, même si elle est liée à des grands moments de l’histoire, l’utopie est esclave de son étymologie. Un même fil mystérieux unit les textes utopiques : le rêve. L’utopie repose sur des principes illusoires ou du moins contestables : Foi en la bonté de l’homme (Rousseau) Efficacité de l’éducation et de la morale (Bernardin. de Saint-Pierre) Conviction que l’individu est prêt à se fondre dans le groupe pour son bonheur.(Rousseau, Montesquieu) Absence de contestation de l’autorité, naturellement reconnue. (Voltaire) Monde protégé. Rêve du retour à l’âge d’or, à l’innocence des choses (messianisme adamique), rêve d’un paradis terrestre, même si Rousseau savait que ce n’était pas possible. Les adversaires de l’utopie ont toutefois beau jeu de dénoncer cet optimisme, cet idéalisme. Mais tout le monde rêve d’une ville idéale, aussi bien le philosophe dans sa bibliothÚque que le déraciné dans son bidonville, mais entre le meilleur des mondes et le monde, le fossé peut être large. Orwell dénonçait, en 1945, celle possible dérive : « Dans toute grande lutte révolutionnaire, les masses sont mues par de grandes rêveries de fraternité et ensuite, lorsque la nouvelle classe dirigeante a bien assis son pouvoir, elles sont renvoyées à leur servitude. » Ces menaces apparaissent déjà plus ou moins nettement dans les diverses sociétés utopiques proposées. Elles suppriment l’imagination et 1’imaginaire ! La cité idéale est sérieuse. Ses emblÚmes sont la balance, la table de multiplications, l’horloge et le fil à plomb. Elles détestent le saugrenu, le désordre et l’inaccordé. Elles étranglent la liberté : les vagabonds, les amoureux, les lunatiques, les marginaux n’y sont pas à leur place. Pas d’emportements, pas de romantisme. L’État utopique est une grande caserne. Il porte l’organisation à son comble-, c’est le triomphe du systÚme. De la vie humaine, il retient la nécessité, non le hasard. D’ailleurs, aucune société historique, même la mieux planifiée, ne peut rivaliser avec la société utopique. L’utopie est ce systÚme politique dans lequel l’État a atteint une si désastreuse perfection qu’il finit par perdre son emploi, faute d’usage. Dans l’histoire, même les États totalitaires (type 3e Reich ou ex U.R.S.S.) conservent le besoin d’un gouvernement car il faut aménager une loi, régler une guerre, prendre des mesures contre la délinquance. L’utopie se passe de ces précautions car elle s’est arrangée pour abolir le temps. De plus, l’utopien est bon, discipliné, dévoué à la collectivité. L’utopie a un ennemi choisi : l’individu avec sa liberté. Pour que la cité fonctionne, il faut d’abord que l’individu meure car il est imprévisible : il désire des femmes, est envieux, jaloux, rêveur, cossard, sentimental. Il a ce défaut d’être unique et différent. Il faut donc absolument le fondre dans le corps anonyme des citoyens. L’état utopique va faire périr la liberté pour que triomphe l’égalité. La famille est une autre cible des utopistes car elle est l’ultime redoute qui résiste à l’organisation de la cité. Les utopistes soumettent l’amour, la procréation et plus tard l’éducation des enfants à des protocoles trÚs stricts. Les enfants ne sont que ce que l’éducation en fait, sans famille ni hérédité. Ils appartiennent à la communauté. La communauté vit repliée sur elle-même. Elle ignore l’autre, l’étranger, parce qu’il peut être facteur de troubles : l’Européen chez les Tahitiens, le barbare chez Platon-. Dans L’Utopie de More, les Utopiens utilisent, pour la guerre, des mercenaires qui se feront massacrer en massacrant l’ennemi ; autant de barbares en moins ! Les contre utopies dénonceront ces dangers ; certains, comme Rabelais ou Swift, construiront des cités idéales accompagnées de rêverie, de vagabondage, de désir, de liberté. Le contre utopiste déteste le groupe et les rÚglements. Enfin, cette volonté des utopistes de tout reprendre à zéro pour construire un monde nouveau avec des hommes nouveaux fera glisser l’utopie dans la barbarie quand certains chefs politiques voudront la réaliser : TroisiÚme Reich, Khmers Rouges etc. On peut déchiffrer le nazisme dans le prisme de l’utopie : restauration de l’ordre, annulation des individus et mise en place des différentes strates du parti nazi, destruction de la liberté, goût de l’uniforme. Certes, un état énorme comme l’Allemagne ne pouvait pousser à la perfection (?) extrême le modÚle utopique, du moins s’y est-il employé et il a même avoué son dessein en réalisant des projets de stricte obédience utopiste : les camps de la mort fonctionnaient comme les sociétés de More et de Cabet, avec leur ordonnance méticuleuse, leur hygiÚne, leur mécanique indéréglable, la négation enfin de toute individualité allant jusqu’à l’assassinat. De même, quand l’U.R.S.S. axait son économie sur le plan quinquennal, elle était fidÚle au thÚme utopique : elle fondait ensemble le présent et le futur. Elle consumait le temps puisque le plan faisait une réalité déjà dessinée de ce qui n’existait pas encore. Dostoïevski, qui fut fasciné par l’utopie, présente, dans Les Démons , un groupe de jeunes gens exaltés qui désirait changer le monde. L’un des plus frénétiques s’appelle Chigalev. Il propose à ses camarades conjurés un plan de bonheur universel.   ►  L’ennuyeux, c’est que ce plan hésite entre la terreur et l’amour, mais Chigalev ne s’en inquiÚte guÚre ; il se borne à en prévenir ses amis, avec une naïveté touchante- « Je dois déclarer que mon systÚme n’est pas tout à fait au point, que ma conclusion est en contradiction directe avec l’idée qui m’a servi de point de départ. Partant de la liberté illimitée, j’aboutis au despotisme sans limites. » Cet aveu est confirmé par cet aphorisme de N.Berdiaeff (épigraphe au Meilleur des mondes d’Huxley : « Les utopies apparaissent comme bien plus redoutables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant cette question bien autrement angoissante : Comment éviter leur réalisation définitive ? » Il n’en reste pas moins vrai que, malgré son caractÚre tatillon, maniaque, tyrannique ou fallacieux, l’utopie reste une espérance, rêve d’un ailleurs, d’une altérité. Elle répond à un besoin de l’homme.   ►  Je vous propose un sujet, que je n’ai pas inventé, mais j’ai oublié la source, que son auteur m’en excuse. Peu importe ; le voici : « L’utopie ou la contre utopie sont des fictions. Sont-elle efficaces pour faire réfléchir sur l’organisation sociale et politique de la société réelle ? » Un ou deux des huit élÚves qui ont choisi ce sujet ont su apercevoir l’antithÚse : c’est un signe que le sujet convient. Le corpus comprenait le texte de Hugo sur l’Europe, un extrait du Meilleur des mondes , et un extrait de l’édito de Colombani « Nous sommes tous américains ». Les élÚves avaient lu Gargantua, Candide, La ferme des animaux et des extraits dans le manuel Nathan. L’ensemble est largement suffisant pour illustrer les idées. (Jean-François P.) Analyse du sujet Il porte sur un genre : une forme particuliÚre de l’apologue : l’utopie. Mais est-ce vraiment un genre ? Oui si l’on se réfÚre à des oeuvres telles que L’utopie de Thomas More. En ce sens, l’utopie serait la description d’une société « idéale », dans son organisation sociale, politique, économique. Mais le terme peut désigner aussi tel passage d’une œuvre, comme les chapitres consacrés à l’Eldorado, contrée imaginaire, dans Candide , ou à l’abbaye de ThélÚme dans Gargantua . Enfin le terme peut désigner les mondes ou sociétés imaginaires eux-mêmes, comme dans les textes du corpus. La contre-utopie prend le contre-pied de l’utopie en ce sens qu’elle offre à la réflexion du lecteur le spectacle d’une société invivable : par exemple le roman de Huxley au titre ironique, Le meilleur des mondes . Problématique Les utopies décrivent une société idéale, donc imaginaire. Œuvres de fiction donc, éloignées de la société réelle. Pourtant l’utopie ne peut que renvoyer le lecteur à la société dans laquelle il vit, dont l’utopie offre un contrepoint, une critique, voire une transposition caricaturale. Inversement la contre-utopie souligne peut-être ce qui est en œuvre de maniÚre invisible dans la société réelle, ou bien peut avertir d’une menace : derriÚre le rêve, le cauchemar. C’est cette finalité argumentative qu¹il convient d’interroger. Le sujet entre donc dans la problématique générale de l’apologue : raconter une histoire pour instruire et faire réfléchir. On devra se demander en quoi l’argumentation indirecte possÚde sa propre efficacité, quelles en sont les limites ou les écueils si on la compare à d’autres genres fondés sur l’argumentation directe, comme l’essai par exemple. Le problÚme peut donc se formuler dans ces termes : En quoi la fiction utopique peut-elle soutenir efficacement une thÚse tout en se situant dans l’imaginaire ? Peut-elle avoir une efficacité comparable à celle d’un essai ? 1 Le détour par l¹imaginaire : une efficacité propre a) l’attrait des lecteurs pour le dépaysement b) un moyen de s’affranchir des frontiÚres du temps et de l’espace c) la simplicité des modÚles proposés : un bon support pour la réflexion d) une possibilité de mettre les théories à l’épreuve du concret 2 L¹interprétation peut être aléatoire ou incertaine a) une caricature qui ne peut pas rendre compte de la complexité de la société réelleb) contextes et références historiques parfois obscurs c) des prophéties désespérantes soit un idéal inatteignable soit une anticipation effrayante alors à quoi bon ? 3 le paradoxe de la fiction : l’œuvre de fiction révÚle le réel a) la valeur prédictive des œuvres d’écrivains pour définir un idéal politique pour mettre en garde contre des illusions dangereuses b) l’œuvre de fiction oblige à ouvrir les yeux sur la réalité présente offre en contrepoint de l’idéal une lecture des travers de la société présente oblige à voir ce qui est en œuvre de maniÚre insidieuse dans la réalité

Dystopies ou contre utopies   ►  BOYE K., La kallocaïne Dystopie passionnante d’un auteur suédois traduite en anglais. Il existerait une version française ancienne.   ►  BRADBURY R., Fahrenheit 451 (1955, Denoël, Présence du futur).   ►  HUXLEY A., Le meilleur des mondes ( Brave new world ) (1932, Presses-pocket).   ►  MATHESON R., Je suis une légende (Présence du futur).   ►  MATHESON R., Rêve de fer .   ►  NICCOL A., Bienvenue à Gattaca (film de 1997).   ►  ORWELL G., 1984 (1948, folio 822).   ►  ZAMIATINE, Nous autres (1920, L’imaginaire Gallimard).

Quelques œuvres autour de 1984   ►   L’ARC n°94, 1984.   ►   Archives des lettres modernes n° 212, 1983.   ►  BRUNE F., Sous le soleil de Big Brother, Précis sur 1984 à l’usage des années 2000 ; une relecture d’Orwell .   ►  BRUNE F., 1984 ou le rÚgne de l’ambivalence : une relecture d’Orwell (1983).   ►   Courrier international n°320-32, 1996.   ►  COURTINE J-J., RIHOIT C. et al., Orwell .   ►  CRICK B., George Orwell, une vie (Trad. J. Clem) (1982).   ►   L’école des lettres II, n°11, 1980-1981, « Utopies, thÚmes et formes ».   ►   L’école des lettres II, n°15, 1984-1985, « L’évolution de la cellule familiale dans les oeuvres de S.F. ».   ►   L’école des lettres II, n°3, 1985-1986, « La réflexion contre-utopique ».   ►   L’homme et la société , n°73-74, Juillet-Décembre1984. «  1984  ? Littérature et politique ».   ►   Le magazine littéraire , n°202, Décembre1983. « Dossier : 1984 hier et demain ».   ►  MENAHEM G., 1984 et les présents de l’univers informationnel (C.C.I., Paris, 1985).   ►  MICHÉA J-C., Orwell, anarchiste tory (Éditions Climats, 1995).   ►  REGARD F. propose une étude dans le FoliothÚque.   ►  RADFORD M., 1984 Adaptation filmée sortie en1984 avec John Hurt (Smith), Richard Burton(O’Brien). Le Télérama n°1818 du 14 novembre 1984 l’analyse.   ►  Voir le site George Orwell

Le terme « dystopie » est-il le contraire de « utopie » ? Est-il ou non un néologisme, sachant qu’il ne se trouve sur aucun dictionnaire courant, et, si ce terme existe, sur quel radical est-il construit   ►  Le terme a été également vu avec comme définition « le lieu du mal » fondé sur une antithÚse avec la 2e acception étymologique d’utopie non pas « u » mais « eu » donc « lieu du bien » ; pour l’origine peut-être l’un des deux petits livres suivants : L’utopie par F. ROUVILLOIS en G.F. ou L’utopie par M. HUGUES en 128.   ►  « Dystopie » est un terme médical pour désigner le fait qu’un organe n’est pas à sa place.   ►  Anglais et Allemands utilisent le mot (dystopia en anglais) pour parler d’une anti-utopie.   ►  Quelques spécialistes de S.F. l’utilisent en Français. Voir par exemple : « La fin du XIXe siÚcle a vu naître la dystopie, qui est proche de la Science-fiction et dont le meilleur exemple est sans doute 1984 de George Orwell (1948). Dans la dystopie, le projet utopique est présenté comme réalisé : les « bonnes » lois sont appliquées et tout le monde est donc censé être heureux. Mais cette réalisation n’est pas, comme dans l’utopie, présentée par les yeux du Sage, ou des gouvernants. Elle est vécue au quotidien par des habitants du lieu, qui subissent ces lois, dont on s’aperçoit alors, à leur souffrance, qu’elles ne sont pas aussi bonnes que le discours officiel le prétend. Ce renversement du point de vue passe par la révolte d’un héros, qui retrouve lucidité et conscience de soi, en général aprÚs une rencontre avec l’amour, évidemment interdit. »   ►  Le Trésor de la langue Française ignore le mot. Le Dictionnaire International des Termes Littéraires le liste sans l’expliquer.   ►  La dystopie (source anglo-saxonne : dystopia) correspond à une période critique et antitotalitaire qui apparaît au lendemain de l’âge d’or du scientisme, du positivisme social et de la croyance dans le progrÚs qui se dessinent durant le XIXe siÚcle. La dystopie dénonce la vanité de l’utopie fondée sur la volonté de construire un monde alternatif à la réalité, une autre réalité où l’homme est le démiurge qui façonne sa société parfaite, standardisée et loin de l’individualisme. Les nombreuses désillusions qui traversent le XXe siÚcle vont pousser progressivement les utopistes à changer leur conception de l’avenir de l’homme. L’échec des grandes idéologies, la montée du fascisme en Europe de l’Ouest et la Seconde Guerre Mondiale sont les principales causes de la dégénérescence de l’utopie. Si l’utopie désigne ce qui n’est nulle part, la dystopie est ce qui n’est plus à sa place. L’une tourne le dos à la réalité. L’autre transcende sa décadence. L’une est un cri d’espérance. L’autre un hurlement de désespoir. »   ►  Le terme figure dans le Dictionnaire portatif du bachelier (Hatier, profil). C’est un équivalent de anti - utopie. Pour Topos, le mot signifie lieu, d’où mauvais lieu...   ►  « La dystopie : une fiction politique pessimiste » p.34 du Découvertes Gallimard La Science-fiction aux frontiÚres de l’homme de Stéphane Manfrédo. « La dystopie, c’est le contraire de l’utopie. L’humanité n’a pas découvert la société parfaite mais un état d’oppression absolu, organisé scientifiquement par un régime qui écrase impitoyablement les opposants ».

Uchronies   ►  BARBET P., L’Empire du Baphomet   ►  DICK P. K., Le Maître du Haut-Château Si l’Axe avait triomphé des États-Unis ?   ►  DICK P.K., Souvenir (recueil de nouvelles) Sur les voyages dans le temps.   ►  FORSTER E M, The Machine Stops (1909).   ►  HARRIS R., Le sous-marin noir ( Fatherland ) Article wikipedia   ►  MOORCOCK M., Le nomade du temps (trilogie).   ►  MOORE W., Autant en emporte le temps Si le Sud avait gagné la guerre de Sécession ?   ►  PERRAULT G., Rapport au ReichsfÃŒhrer S.S. In Les sanglots longs (Fayard 1970).Terrifiante uchronie anti-nazie.   ►  ROBERTS K., Pavane (premiÚre publication en 1966) Si l’Invincible Armada avait vaincu l’Angleterre ?   ►  ROTH P., Le complot contre l’Amérique Et si en 1940, le fringant et antisémite notoire Charles Lindbergh avait été élu Président à la place de Roosevelt ?   ►  SCHUITEN F. et PEETERS B., la FiÚvre d’Urbicande ou La Tour (dans la série de bandes dessinées Les Cités obscures ) (Casterman) C’est une volonté de leur part que de développer un monde de SF comme si un monde parallÚle s’était développé depuis le « modern style ».   ►  SILVERBERG R., La porte des mondes Si les Turcs et les AztÚques dominaient la planÚte ?   ►  SPINRAD R., Rêve de fer .

Site à consulter   ►  Le site de Pedro Mota, La Porte des Mondes

Autres synthÚses WebLettres à consulter   ►   433. Bioéthique et utopie   ►   434. Ville et utopie   ►   500. Contre-utopies

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La Science-Fiction Et Le Courant Dystopique Dans La Littérature Du Xxe

» sont souvent employés de façon interchangeable. Sauf peut-être dans le milieu restreint de la critique de science-fiction, où le terme « dystopie » est le plus utilisé.

Certains critiques toutefois utilisent simultanément plusieurs de ces termes pour opérer des distinctions plus fines. Le but est généralement de distinguer les récits peignant des avenirs sombres aux récits visant à récuser la pensée utopique. Les couples de termes opposés sont très variables.

La question des relations entre les genres dystopiques et utopiques demeure un sujet débattu. Cette absence de consensus, compliquée par l'origine anglaise du mot « dystopie », explique en partie les divergences terminologiques existant dans la littérature critique.

Les univers utopiques et contre-utopiques ont en commun de ne pas être simplement des mondes imaginaires. Ils sont le résultat d'un projet politique. Ce projet vise à rendre possible un idéal : idéal d'égalité dans l'utopie collectiviste de Thomas More ou dans celle de Campanella, idéal de pouvoir absolu dans 1984, idéal d'ordre et de rationalité dans Nous Autres. L'idéal de bonheur est peut-être un peu plus ambigu. Il est défini comme la suppression de toute souffrance dans Le Meilleur des Mondes, et comme la sécurité et la stabilité dans Un bonheur insoutenable d'Ira Levin. Les sociétés décrites dans les utopies aussi bien que dans les contre-utopies ont pour caractéristique d'être « parfaites ».

« Certes, ce Taylor était le plus génial des anciens. Il est vrai, malgré tout, qu'il n'a pas su penser son idée jusqu'au bout et étendre son système à toute la vie, à chaque pas, à chaque mouvement. » (Zamiatine, Nous autres, p. 64)

Leur perfection tient en ce que d'une part, elles réalisent parfaitement l'idéal qu'elles se sont assignées (égalité parfaite chez More, oppression parfaite chez Orwell et bonheur parfait chez Huxley) et que, d'autre part, elles sont inaltérables. En effet, un monde parfait ne saurait être menacé ou provisoire et se doit d'être, d'une manière relative du moins, éternel. Le principal défi posé à l'utopiste consiste, en effet, à empêcher toute possibilité de retour en arrière.

Parce que la dystopie vise à présenter sous forme narrative les conséquences néfastes d'une idéologie, l'univers qu'elle décrit ne s'éloigne du nôtre que par les seules transformations sociales ou politiques que l'auteur désire critiquer. Rapprocher l'univers dystopique du nôtre, c'est un moyen pour l'auteur de rendre sa dénonciation plus efficace. Il est donc naturellement amené à situer son univers dystopique dans un futur plus ou moins proche et à en exclure toute dimension fantastique qui viendrait affaiblir son argumentation.

Anticipation, mouvement rationnel de l'Histoire : ces caractéristiques rapprochent naturellement le projet dystopique de la science-fiction. C'est pourquoi la dystopie est souvent considérée comme un sous-genre de la science-fiction. Les deux genres se distinguent néanmoins dans leur traitement de la science et de l'innovation technologique.

En effet, si la science-fiction imagine des découvertes scientifiques ou technologiques, les met en scène et s'interroge sur leurs conséquences, le champ spéculatif de la dystopie est en revanche centré sur les conséquences possibles des changements d'ordre politique. Dans une dystopie, l'évolution technologique n'est pas un facteur déterminant : les trouvailles technologiques (« télécrans » dans 1984, méthodes de clonage et de manipulation des fœtus dans Le Meilleur des Mondes) ne sont pas des phénomènes dont les conséquences sont analysées, ils sont les conséquences d'une volonté politique (volonté de surveillance dans 1984, volonté de modeler l'homme aux besoins de la société dans Le Meilleur des Mondes). D’ailleurs, les innovations technologiques présentées dans les plus célèbres des dystopies n'ont pas l'aspect spectaculaire qu'elles ont souvent dans la science-fiction. Elles se sont souvent montrées parfaitement réalisables a posteriori : la télésurveillance est aujourd'hui commune, et le clonage animal, qui laisse présager du clonage humain, est également une réalité. Quant aux postulats scientifiques surnaturels ou métaphysiques ils n'ont tout simplement pas leur place dans la dystopie.

Ainsi, si la dystopie s'inscrit dans le cadre du texte d'anticipation en décrivant un univers futur plus ou moins proche, son objet spécifique la distingue de la science-fiction classique. Les auteurs des premières dystopies ne sont d'ailleurs pas des auteurs de science-fiction. Les frontières entre les deux genres demeurent toutefois poreuses : la science-fiction qui se préoccupe de problèmes politiques et sociaux, intègre bien souvent des thèmes issus des contre-utopies.

Il convient, pour saisir la signification du terme de contre-utopie de revenir au sens de l'utopie. Une utopie, c'est-à-dire une société idéale, n'est pas le fruit d'un concours de circonstances mais le résultat d'un plan réfléchi. Les sociétés utopiques, comme celle de Thomas More, sont « parfaites » parce que voulues comme telles. De même, une contre-utopie n’est pas simplement la description d'un monde effrayant : elle est la description d'un monde rendu effrayant par la réalisation raisonnée et consciente d'un projet politique. Les mondes de 1984, de Nous Autres ou du Meilleur des Mondes sont des contre-utopies en ce sens qu'ils sont, de même que les mondes « parfaits » des utopies, des créations visant à réaliser sur Terre un certain idéal.

Il apparaît donc abusif de qualifier de contre-utopie toute création littéraire visant à décrire un avenir terrifiant. Les univers décrits par la littérature cyberpunk (sous-genre de la science-fiction décrivant un monde dystopique et dont l'origine remonte au début des années 1980), la plupart des mondes post-apocalyptiques et, en général, les récits de science-fiction anticipant sur les dérives de notre société ne peuvent être qualifiés de contre-utopiques (même s'ils ont des points communs avec la contre-utopie) car ces mondes ne sont pas le fruit d'un projet politique précis.

II-La Dystopie dans la littérature

Les nombreuses utopies créées depuis la Renaissance (La Cité du Soleil de Campanella, L'Utopie de Thomas More, La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon et bien d'autres encore) sont des textes de type descriptif, voire philosophique. Ils débutent assez souvent par une courte partie narrative où un voyageur raconte comment il a abordé les terres inconnues qu'il décrit ensuite en détail. Il n'y a pas d'action dans une utopie, ce qui est d'ailleurs bien naturel car que pourrait-il s'y passer ?

À l'inverse, les contre-utopies sont des romans ou des récits. Le monde de Nous Autres ne nous apparaît qu'au travers d'une intrigue et de personnages. Le plus souvent, la nature réelle de l'univers d'une contre-utopie ainsi que les intentions profondes de ceux qui la dirigent ou l'ont créée n'apparaissent que très progressivement au lecteur.

Le sens de la contre-utopie, en tant que genre s'opposant à l'utopie, réside davantage dans ce changement de type textuel que dans la nature des univers décrits. À l'exception notable de 1984 qui décrit un monde maléfique de par son projet même, les univers contre-utopiques se distinguent assez peu de leurs pendants utopiques : les deux sont également motivés par la recherche du bonheur de tous. Seul le point de vue change.

Les utopies classiques portent leur regard sur la construction sociale, politique et culturelle dans son ensemble. Le cas des individus ne trouvant pas leur bonheur dans un tel monde, ou refusant d'en suivre les règles, est considéré comme un problème marginal. Thomas More envisage par exemple l'éventualité que des citoyens de son île refusent de se plier aux règles communes et propose que ceux-ci soient condamnés à l'esclavage. Il ne considère pourtant pas cette impossibilité d'intégrer tout le monde à sa société parfaite comme une faille à l'ensemble de son système. À l'inverse, les contre-utopies sont des romans dont les personnages principaux sont justement des inadaptés qui refusent ou ne peuvent se fondre dans la société où ils vivent. La contre-utopie n'est donc pas tant une utopie maléfique qu'une utopie classique vue sous un angle différent : celui de l'individu.

III – Enjeu de la dystopie

Selon certains critiques, l'histoire de l'utopie et de son prolongement en contre-utopie est étroitement liée à celle du communisme au sens le plus large du terme. Plusieurs siècles avant la parution du Manifeste du Parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels, les utopies de la Renaissance proposent des modèles de sociétés collectivistes.

Thomas More, qui compatit au sort misérable des paysans sans terre de l'Angleterre du XVIe siècle, et voit dans la propriété privée la principale cause des malheurs de son époque, invente une société, l’Utopie, dont la principale caractéristique est de rejeter la propriété individuelle. La Cité du Soleil de

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Les romans d'anticipation et de science-fiction

I. les origines, ii. l'âge d'or, iii. les thèmes, iv. quelques définitions utiles.

  • Heroic fantasy  : récits qui s'inspirent de légendes traditionnelles, où la magie remplace la science (Tolkien, Le Seigneur des anneaux ).
  • Space opera  : récits d'aventures spatiales situées dans une galaxie organisée en empire ( Star Wars  : films, romans, BD).
  • Utopie  : description de sociétés futures, différentes, idéales (vision optimiste) (Thomas More, Utopie , 1516.
  • Contre-utopie , dystopie  : description de sociétés futures totalitaires, déshumanisées (vision pessimiste) (Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes , 1931 ; George Orwell, 1984, 1948 ; Ira Levin, Un bonheur insoutenable , 1970).
  • Uchronie  : récit d'une histoire possible à partir d'un fait passé que l'on a modifié ou qui s'est modifié : le passé est différent, le présent est donc différent (Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château , 1962 ; Jean-Pierre Andrevon, Le Dernier Dimanche de monsieur le chancelier Hitler , 2010).
Quête semée d'embûches : sur cette Terre ravagée par un cataclysme, l'Enfant noir doit faire alliance avec un ours, combattre de monstrueuses pieuvres mutantes…
Tir à l'arc et duel au corps à corps sont au nombre des épreuves qui attendent le jeune Michel de Gallardon au château de la Roche-Guyon…
Les fusées arrivaient avec des roulements de tambour dans la nuit. Les fusées arrivaient comme des sauterelles, par vagues, soulevant d'énormes fleurs de fumée ardente…
Un État mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains « sauvages » dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des « Alphas », génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante…
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