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L'artiste doit-il chercher à plaire ?

Par auau14   •  9 Mai 2020  •  Dissertation  •  623 Mots (3 Pages)  •  6 829 Vues

Sujet 1 : L’artiste doit-il chercher à plaire ?

L’art est pour beaucoup d’entre nous une grande source de plaisir ; si nous lisons, écoutons de la musique, allons au cinéma, etc., c’est bien parce que cela nous plaît, nous fait passer du bon temps, est agréable. Mais qu’en est-il de l’artiste lui-même ? Pourquoi crée-t-il ? Cherche-t-il à plaire ? Doit-il chercher à plaire ?

La problématique était celle-ci :

- D’un côté, l’artiste crée pour un public ; à quoi bon se donner du mal à créer des romans, des symphonies ou des films, si ce n’est pas dans le but d’être vu, entendu ou lu par autrui ? Mais pour être vu ou lu par les autres, il faut bien chercher à leur plaire : comment les attirer autrement ? Bref, pas d’artiste sans public, et on n’attire pas le public avec du vinaigre, en quelque sorte !

- Pourtant, d’un autre côté, un artiste qui cherche à plaire mérite-t-il encore d’être appelé « artiste » ? Si je cherche à plaire, alors je passe mon temps à concevoir mes « œuvres » en me demandant comment être sûr de plaire au plus grand nombre ; cela est-il compatible avec la recherche d’un style original et personnel, avec la capacité à prendre des risques, avec l’aspiration à un certain niveau d’exigence, et tout simplement avec l’authenticité et la sincérité ? Un tel « artiste » sera-t-il autre chose qu’une machine à produire des œuvres à succès ?

Il s’agissait donc d’examiner en détail cette contradiction dans le métier d’artiste : pour un artiste, il est logique de vouloir plaire au public, et en même temps on peut y voir une forme de compromission incompatible avec la vraie vocation d’artiste.

Il fallait en particulier, au cours du devoir, s’interroger sur la place du plaisir dans ce qu’on peut appeler la « valeur esthétique » ou artistique des œuvres : un chef-d’œuvre est-il nécessairement quelque chose qui plaît (au plus grand nombre) ? Doit-on juger la qualité d’une œuvre d’art à sa popularité ? Il convenait bien sûr de remarquer que

- Le fait qu’une œuvre ait un énorme succès populaire ne constitue pas une preuve de sa haute valeur artistique, c’est même souvent l’inverse.

- Inversement, de nombreuses œuvres sont reconnues sans problème comme des chefs-d’œuvre intemporels, bien qu’elles ne plaisent qu’à un petit nombre, une « élite », et qu’elles ne cherchent même pas à plaire : comme on le sait, il y a des œuvres qui sont « difficiles », et qui demandent un réel investissement du spectateur pour être accessible (pour prendre un exemple extrême, pensons aux romans de James Joyce, Finnegans Wake et Ulysse, deux romans excessivement exigeants avec le lecteur !).

On peut penser que les œuvres qui « ne plaisent pas » à première vue – parce qu’elles sont difficiles d’accès, exigeantes – sont en fait au bout du compte sources d’un plaisir bien réel, une fois faits les efforts nécessaires pour l’apprécier. Autrement dit, il y a les œuvres qui sont conçues pour procurer un plaisir immédiat, facile, et celles qui ne donnent de plaisirs qu’à ceux qui se donnent un minimum de peine pour les « pénétrer » ; ce sont en quelque sorte des plaisirs qu’il faut mériter pour les éprouver.

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L'art doit-il plaire ? - publié le 27/04/2010

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Résumé du document

Dissertation de Philosophie sur l'art. L'art doit-il plaire ? L'art produit-il le plaisir ? Quelle est la nature du plaisir provoqué par l'art ?

[...] Seul l'art peut être dit beau parcc que la beauté est d'essence spirituelle : celle-ci dépasse 1'objectivité inerte de la nature En replaçantl'art dans le cours de l'histoire, Hegel constate la fin de I'art. La finalité de I'art, c'est son arrêt. L'histoire est le processus dans et par lequel I'esprit se comprend à travers des images (c'est-à-dire des représentations de ce qu'il est). Au fur et à mesure de I'avancée de I'histoire, I'esprit se dirige d'image en image. Ce chemin décrit dans le roman de la conscience qu'est la Phénoménolosie de l'esprit culmine dans le Savoir Absolu, monde du sans-image où I'esprit se ressaisit lui-même. [...]

[...] I s'agit donc de poser une division à f intérieur du bon goût: un bon goût véritablement bon qui relève du plaisir esthétique et un bon goût finalement mauvais. Le premier relève du plaisir esthétique et d'une attitude cultivée qui utilise la force de la raison sans se laisser aveugler par le goût du moment où le goût établi. Face à lui se développe le finalement mauvais dont les manifestations sont principalement I'académisme et l'art pompier. La première forme réside dans la tendance méticuleuse à observer les enseignements de l'art établi et des formes convenues. [...]

[...] L'histoire de l'art est la chronique de ce rapport. Est-ce la chronique d'une mort annoncée ? L'art touche à sa fin quand advient la philosophie. Dans la deuxième partie deI'Esthétique, nous lisons: : cette formule célèbre extraite de I'Esthétiaue est souvent résumée de la manière suivante : . Notre rapport à l'art a changé. Un Grec du siècle avant JC qui entre dans un temple, entre dans un lieu qui est à I'honneur d'un Dieu ou d'une déesse. Chaque temple a bien souvent en son centre la statue de celui à qui il est dédié. [...]

[...] Le plaisir esthétique est purement désintéressé. Il y a donc une spécificité du jugement esthétique de goût, qui ne correspond, ni à un jugement d'agrément, ni à un jugement de connaissance, ni à un jugement moral. C'est par un jugement différent qu'on dit d'une rose qu'elle est belle, qu'elle est une plante qui vit d'air et d'eau, qu'elle sent bon, qu'elle est I'effet de la bonté du créateur de la nature. Est beau, en effet, > : cette formule de Kant extraite dela Critique de la.faculté de juser constitue le deuxième moment de la définition du beau. [...]

[...] Le public en effet confond facilement le beau et l'intérêt, le beau et ce qui plaît. Or, au début de la Critique de la ïaculté de juger Kant découple le beau de I'intérêt : si ce que j'appelle > est ce qui a un intérêt pour moi, alors je confonds le beau et l'agréable. Or, [...]

  • Nombre de pages 10 pages
  • Langue français
  • Format .pdf
  • Date de publication 27/04/2010
  • Consulté 8 fois
  • Date de mise à jour 27/04/2010

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  • L'art doit-il plaire ? Dissertation de 5 pages - Philosophie Face à une oeuvre d'art, plusieurs sentiments différents peuvent nous envahir : soit un sentiment plaisant reflétant une joie, soit un sentiment contraire comme la surprise ou le choc. L'art doit-il provoquer ce type de sentiments ? L'Art c'est la production consciente d'une oeuvre manifestant la volonté esthétique d'un artiste et sa...
  • L'art doit-il plaire ? - publié le 10/06/2009 Dissertation de 3 pages - Philosophie Face à une oeuvre d'art, plusieurs sentiments différents peuvent nous envahir : soit un sentiment plaisant reflétant une joie, soit un sentiment contraire comme la surprise ou le choc. L'art doit-il provoquer ce type de sentiments ? L'Art c'est la production consciente d'une oeuvre manifestant la volonté esthétique d'un artiste et sa sensibilité....

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L'art - dissertations de philosophie

  • La culture dénature-t-elle l'homme ?
  • La culture fait-elle l’homme ?
  • La culture nous permet-elle d'échapper à la barbarie ?
  • La culture nous rend-elle plus humains ?
  • L'art a t-il pour seule fonction de nous plonger dans l'imaginaire ?
  • L'art est-il moins nécessaire que la science ?
  • L'art fait-il réfléchir ou fait-il rêver ?
  • L'artiste doit-il chercher à rendre compte de la réalité ?
  • L'artiste est-il maître de son œuvre ?
  • L'art modifie-t-il notre rapport à la réalité ?
  • L'art peut il se passer de règles ?
  • Le plaisir est-il l'origine et la fin de l'art ?
  • Les artistes nous aident-ils à être libres ?
  • Les artistes sont-ils utiles ?
  • Les œuvres d'art éduquent-elles notre perception ?
  • accessibilité
  • Sommaire texte

Philo - LPA

L’artiste doit-il chercher à plaire .

  • "Le doute conduit-il à la prudence ?" bibliographie
  • Étude du texte de Spinoza, Lettre 58
  • Croire ou savoir, faut-il choisir ?
  • Merleau-Ponty : Causeries
  • Merleau-Ponty, Causeries (I) : texte annoté
  • Merleau-Ponty, Causeries : synthèse
  • Nature et nature humaine
  • Spinoza : appendice de la première partie de l’Ethique
  • "Le doute conduit-il à la prudence ?" : ébauche de corrigé
  • Bergson, la durée vraie et le possible : éléments de correction
  • Bergson, les variations d’intensité de la conscience : méthodologie de l’explication de texte
  • Est-il raisonnable de désirer le bonheur ?
  • Explication de texte - séries technologiques : exemple d’étude linéaire (ébauche)
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Accueil > Les pratiques > L’évaluation > L’art, le travail et la technique : les sujets les plus fréquents au bac.

  • L’art, le travail et la technique : les sujets les plus fréquents au bac.

Les sujets de baccalauréat sur le travail, la technique, l’art, classés par champs de problèmes

mardi 27 mars 2018 , par Joël

Sujets sur le travail et la technique classés par champs de problèmes

Les sujets qui impliquent une autre notion que le travail et la technique sont classés selon la 2è notion.

  • Le travail permet-il de prendre conscience de soi ? (TS, 2013)
  • L’innovation technique répond-elle à un besoin ? (TS, Polynésie, 2008)

La culture (la nature, le progrès, l’histoire)

  • Le travail éduque-t-il ? (TES, Afrique, 2016)
  • La technique résout-elle tous les problèmes qui se posent au travail ? (TES, La Réunion, 2012)
  • Le développement technique transforme-t-il les hommes ? (TES, 2009)
  • Le travail est-il nécessairement source de progrès ? (TES, Liban, 2008)
  • Travailler, est-ce seulement mettre en œuvre des techniques ? (TS, Amérique du Nord, 2016)
  • La technique ne sert-elle qu’à nous rendre maîtres de la nature ? (TS, Antilles-Guyanne, 2016)
  • Les objets techniques font-ils partie de notre culture ? (TS, Polynésie, 2014)
  • Peut-on être cultivé en ignorant tout des sciences et des techniques ? (TS, Asie, 2013)
  • Peut-on renoncer au progrès technique ? (TS, Asie, 2010)
  • L’artiste travaille-t-il ? (TS, Pondichéry, 2009)
  • Que vaut l’opposition du travail manuel et du travail intellectuel ? (TS, 2007)
  • Le travail n’est-il qu’une lutte avec la nature ? (TS, Polynésie, 2006)

La raison et le réel

  • La technique n’est-elle qu’une application de la science ? (TS, Afrique, 2013)
  • La raison se reconnaît-elle dans la technique ? (TS, Pondichéry, 2004)
  • La technique peut-elle mettre en péril la morale ? (TES, Amérique du Nord, 2014)
  • Travailler, est-ce s’affranchir de toute dépendance ? (TES, La Réunion, 2011)
  • Le progrès techniques génère-t-il de nouveaux devoirs moraux ? (TS, Afrique, 2017)
  • Doit-on faire du travail une valeur ? (TS, Liban, 2017)
  • Le bonheur de l’humanité pourrait-il venir du progrès technique ? (TS, Afrique, 2015)
  • Le travail peut-il cesser d’être une contrainte ? (TS, Antille-Guyane, 2012)

Sujets inclassables ou portant sur les finalités :

  • La technique nous déshumanise-t-elle ? (TES, Antilles-Guyanne, 2017)
  • Peut-on travailler pour rien ? (TES, Polynésie, 2017)
  • Le travail se justifie-t-il seulement par son utilité ? (TES, Liban, 2013)
  • Travailler, est-ce seulement être utile ? (TES, 2012)
  • La technique ne pose-t-elle que des problèmes techniques ? (TES, Asie 2010)
  • Le travail nous rend-il plus humain ? (TES, Pondichéry, 2010)
  • Doit-on avoir peur de la technique ? (TES, Amérique du Nord, 2007)
  • Tout travail a-t-il un sens ? (TES, Afrique, 2007)
  • Que gagnons-nous à travailler ? (TE, 2007)
  • Qu’attendons-nous de la technique ? (TES, 2005)
  • Tout travail est-il pénible ? (TS, Polynésie, 2015)
  • La technique doit-elle permettre de dépasser les limites de l’humain ? (TS, Pondichéry, 2013)
  • Le travail peut-il être autre chose qu’un moyen de satisfaire des besoins ? (TS, La Réunion, 2012)
  • Faut-il considérer le travail comme un mal nécessaire ? (TS, Afrique, 2011)
  • Une technique est-elle bonne parce qu’elle est efficace ? (TS, Polynésie, 2011)

Sujets sur l’art classés par champs de problèmes

Le sujet (la conscience, la perception)

  • Les œuvres d’art éduquent-elles notre perception ? (TL, 2014)
  • L’art transforme-t-il notre conscience du réel ? (TS, 2008)

La culture (le langage)

  • Y a-t-il un progrès dans l’art ? (TL, Réunion, 2010)
  • L’art sait-il montrer ce que le langage ne peut pas dire ? (TL, Polynésie, 2008)
  • Pourquoi conserver les œuvres d’art ? (TL, Pondichéry, 2005)
  • L’art est-il un langage ? (TES, Liban, 2005)
  • La sensibilité aux œuvres d’art demande-t-elle à être éduquée ? (TS, 2005)
  • Peut-on aimer une œuvre d’art sans la comprendre ? (ST, 2008)
  • Faut-il être cultivé pour apprécier une œuvre d’art ? (ST, 2012)
  • L’artiste est-il un artisan ? (ST, Polynésie, remplacement, 2008)
  • L’art peut-il se passer d’une maîtrise technique ? (ST, 2010)
  • L’art nous fait-il connaître le réel ? (TL, Polynésie, 2012)
  • L’art peut-il manifester la vérité ? (TL, Liban, 2008)
  • Une œuvre d’art nous fait-elle rencontrer le réel ? (TL, Amérique du Nord, 2006)
  • L’art est-il moins nécessaire que la science ? (TES, 2011)
  • L’art a-t-il pour fonction d’exprimer ce qui échappe à la science ? (TES, Asie, 2007)
  • Peut-on démontrer qu’une œuvre d’art est belle ? (TS, Amérique du Nord, 2006)
  • L’art est-il un moyen d’accéder à la vérité ? (ST, 2011)
  • L’art nous détourne-t-il de la réalité ? (ST, Polynésie, 2008)

La politique

  • L’art est-il l’expression d’une révolte ? (TS, Polynésie, 2013)

La morale (la liberté, le bonheur)

  • La liberté de l’artiste rend-elle impossible toute définition de l’art ? (TES, Polynésie, 2009)
  • Peut-on reprocher à une œuvre d’art d’être immorale ? (TES, Pondichéry, 2006)
  • Une œuvre d’art peut-elle être immorale ? (TS, Pondichéry, 2014)
  • Y a-t-il un art d’être heureux ? (TS, Amérique du Nord, 2007)

Sujets inclassables ou portant sur les finalités de l’art

  • La valeur de l’art réside-t-elle dans son inutilité ? (TL, Asie, 2013)
  • L’art n’est-il qu’un divertissement ? (TL, Liban, 2012)
  • L’œuvre est-elle nécessairement la fin de l’art ? (TL, Antilles, 2010)
  • Est-ce une fonction de l’art que d’embellir la vie ? (TL, Métropole, remplacement, 2009)
  • Les œuvres d’art sont-elles des réalités comme les autres ? (TL, 2007)
  • Une œuvre d’art n’est-elle qu’un objet ? (TL, Asie, 2006)
  • L’art est-il un divertissement ? (TES, Afrique, 2013)
  • Notre intérêt pour l’art s’explique-t-il par un besoin d’évasion ? (TES, Asie, 2012)
  • Une œuvre d’art doit-elle nécessairement donner du plaisir ? (TES, Métropole, remplacement, 2012)
  • La laideur peut-elle intéresser l’artiste ? (TES, Liban, 2012)
  • L’artiste a-t-il besoin de modèles ? (TES, Réunion, 2010)
  • L’art n’est-il qu’un jeu ? (TES, Polynésie, 2010)
  • L’artiste est-il un créateur ? (TES, Pondichéry, 2009)
  • Puis-je apprécier une œuvre d’art sans comprendre sa signification ? (TES, Amérique du Nord, 2008)
  • Toute œuvre d’art veut-elle dire quelque chose ? (TES, Polynésie, 2007)
  • L’artiste est-il maître de son œuvre ? (TS, 2014)
  • L’originalité fait-elle la valeur de l’œuvre d’art ? (TS, Liban, 2012)
  • L’œuvre d’art ne s’adresse-t-elle qu’à nos sens ? (TS, Métropole, remplacement, 2011)
  • L’art peut-il se passer de règles ? (TS, 2010)
  • L’art peut-il se passer de la référence au beau ? (TS, Afrique, 2010)
  • L’humanité peut-elle se passer de l’art ? (TS, Antilles, 2010)
  • L’artiste doit-il chercher à plaire ? (TS, 2009, Amérique du Nord)
  • Peut-on reprocher à l’art d’être inutile ? (TS, 2008, Afrique)
  • Qu’admire-t-on dans une œuvre d’art ? (TS, Pondichéry, 2007)
  • L’art est-il utile ? (ST, Polynésie, 2013. Sujet déjà donné par ailleurs)
  • L’œuvre d’art doit-elle d’abord plaire ? (ST, Antilles, 2013)
  • L’art est-il inutile ? (ST, Antilles, 2011. Sujet déjà donné par ailleurs)
  • L’art répond-il à un besoin ? (ST, Polynésie, 2009)
  • La dissertation

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Philosophie: La sexualité humaine relève-t-elle de l'instinct ? (dissertation)

l'art doit-il plaire ?

Extrait du document.

« La question semble évidente et pourtant... Il s'agit de savoir si l'art a pour fonction de donner un plaisir à son spectateur. Dans un premier temps, il semble bien que ce soit le cas. L'art comme activité ne visant pas à l'utile, est une activité purement volontaire et si le spectateur ne prend pas plaisir à contempler l'oeuvre, pourquoi irait-il les voir? Kant définit le premier le beau comme "ce qui plaît universellement sans concept" mais pourtant le plaisir peut prendre plusieurs sens et Kant s'emploie à définir ce qu'est le plaisir esthétique. Cependant dans la notion même de plaisir se trouve le désir et Hegel montre bien que l'art a une mission plus sacrée que le simple plaisir et désir. Quelle est alors le but de l'art? Une révélation de la Vérité? Ou alors une mise en question de notre propre expérience du Réel? I L'art, comme royaume du beau, s'adresse à nos sens et "est ce qui plaît universellement sans concept" ( Kant) Vous avez à analyser ce que signifie ces deux jugements: c'est beau / c'est sublime. Dans les deux cas celui qui les prononce s'appuie sur une satisfaction qu'il éprouve. Lorsque Kant en vient à s'interroger sur ce qui motive le jugement de goût et le plaisir que procure l'art, c'est l'objet porteur de beauté qu'il questionne. Pourtant Kant chercher ce qu'est cette satisfaction et ce plaisir pris. Ils ne sont pas liés ni au plaisir comme satisfaction d'un besoin, ni à la satisfaction de connaître, ni à celle du devoir accompli. Il semble en fat que le plaisir pris à la contemplation esthétique tienne à une certaine liberté du sujet. "La satisfaction ne se fonde pas sur quelques inclinations du sujet mais au contraire celui qui juge se sent entièrement libre par rapport à la satisfaction qu'il prend à l'objet." Ce qui tient au fait que l'art est pour Kant une finalité sans fin. Il explique en effet dans Critique de la faculté de juger, qu''il "n'y a aucune satisfaction immédiate à la vue" d'ustensiles dont la forme indique leur finalité. Mais en revanche, une fleur est tenue pour belle "parce qu'en sa perception se rencontre une certaine finalité qui [...] ne se rapporte à aucune fin." « La beauté est la forme de la fïnalité d'un objet en tant qu'elle y est perçue sans la représentation d'une fin ». Ce qui est beau a l'apparence de la finalité. Chaque élément semble concourir à l'effet d'ensemble, qu'il s'agisse d'un paysage, d'un tableau, d'une musique.

Cette finalité ne se ramène pas au critère classique de la perfection puisque celle-ci suppose Inadéquation de ce qui est à l'idée ou concept. Or, nous venons de le voir, le jugement de goût est toujours particulier et ne procède pas par concepts. Cette finalité est sans fin. On ne peut lui assigner une fonction. La forme finale de l'objet a l'apparence de la gratuité. Les êtres vivants ont aussi la forme de la finalité mais cette finalité n'est pas sans fin puisque les parties concourent à une fin, la survie. Cette troisième définition montre que Kant ne définit pas la beauté à partir de la seule qualité de l'émotion. La beauté n'est pas que dans le sujet. Tout n'est pas beau, tout n'est pas susceptible de produire le plaisir esthétique, cela ne dépend pas de la seule disposition intérieure. D'où vient le plaisir? · d'un objet dont la forme finale peut paraître gratuite, ce qui nous prédispose au désintéressement. Ainsi une machine à café dont toutes les parties sans exception sont subordonnées à sa fonction de faire le café ne peut être jugée belle et notre rapport à elle ne sera qu'utilitaire. Par contre la nature est telle que nous pouvons soit la contempler soit l'utiliser. · d'un objet qui a une forme finale. Pourquoi la juxtaposition d'éléments ne se prête-t-elle pas au plaisir esthétique? Parce qu'il est impossible de lui assigner un sens. Kant ne veut absolument pas dire que la belle nature ou œuvre d'art ont un sens. Elles n'ont pas un sens mais elles sont belles dans la mesure où il est possible de leur donner du sens c'est à dire un sens qui ne s'épuisera jamais, qui suscitera toujours de nouvelles interprétations (cf. votre pratique de l'analyse littéraire: le texte n'est pas l'objet d'une connaissance mais d'une interprétation qui peut indéfiniment s'enrichir). Un plaisir esthétique a sa source « dans le libre jeu de l'imagination et de l'entendement ». Libre jeu car l'imagination n'est pas subordonnée à l'entendement comme dans la connaissance où elle doit se plier à ses règles : si elle ne s'y plie pas elle divague, elle rêve, elle entrave la connaissance. Face au beau qui n'est pas l'objet d'un jugement de connaissance (en langage kantien déterminant ) l'accord entre l'imagination et l'entendement ne suit aucune règle. Par exemple lorsque nous écoutons une œuvre musicale, nous associons aux sons des images, ces images s'organisent et prennent un sens mais d'autres associations seraient possibles, un autre sens pourrait jaillir et c'est pour. »

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La première dissertation proposée aux élèves de terminale en filière technologique était : «  L’art nous apprend-il quelque chose ?   »

Mathias Roux , professeur de philosophie, vous propose son corrigé.

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L’ART – CORRIGE DE DISSERTATION- A quoi sert une œuvre d’art ?

L’art est tout d’abord un fait culturel universel: il n’existe pas de société humaine sans qu’une forme ou une autre d’art soit présente (musique, peinture, sculpture, danse, théâtre…). La présence constante du fait artistique semble indiquer une nécessité universelle pour les hommes. Nécessaire, mais pourquoi ? A quoi les œuvres d’art peuvent-elles bien nous servir ?

La question se pose car après tout, l’art ne correspond à aucun besoin primaire : l’homme peut tout à fait survivre sans art. L’art ne serait-il donc qu’un simple « plus », un luxe ? Et si ce n’est pas le cas, en quoi est-il indispensable à l’homme ? L’art doit-il se mettre au service de quelque chose ?

Nous verrons dans une première partie que l’art n’est pas utile à la survie des hommes, et nous distinguerons art et technique. Dans un second temps nous verrons comment l’art est pourtant indissociable du contexte politique et social dans lequel il s’inscrit, et comment on peut mettre l’art au service de toute sorte de fins. Enfin nous tenterons de préciser ce qui fait la spécificité de l’art comme recherche esthétique,  et la nécessité fondamentale des œuvres d’art pour l’être humain, en distinguant bien cette nécessité de la notion d’utilité.

L’Antiquité ne distingue pas l’art de la technique : toute production humaine est désignée par le même mot : τέχνη en grec, ars en latin. L’art est tout simplement le savoir-faire et l’habileté manuelle des hommes. Cependant les œuvres d’art sont depuis le XVIIIème siècle distinguées des objets techniques par le fait qu’elles sont destinées à produire une sensation esthétique sur celui qui en est le spectateur ou l’auditeur. La technique est alors la recherche de l’utile, et l’art est la recherche du beau.

L’art est donc défini comme l’activité par laquelle l’homme produit un spectacle ou un objet qui soit beau. Or la beauté n’est pas nécessaire à la survie. Une œuvre d’art ne correspond à aucun besoin primaire, à aucune utilité pratique. Il arrive certes souvent qu’un objet utilitaire soit aussi un bel objet. Des meubles issus de l’artisanat traditionnel, des œuvres de designers comme Philip Starck ou autres en témoignent.  Mais on peut considérer que l’esthétique est un « plus » destiné à rendre plus attractif un objet qui serait tout aussi utile et fonctionnel sans cela.

L’art est-il dès lors une occupation parfaitement superflue et vaine?

On pourrait en effet penser que les œuvres d’art ne servent qu’à décorer et à embellir le quotidien, à nous évader et à passer le temps. Le monde imaginaire créé par l’art nous sert à fuir le quotidien, à oublier pour un temps nos soucis. Pour nous détendre, nous allons au concert ou au spectacle, nous fuyons alors la réalité dans les songes agréables que nous dispensent les artistes.

Cependant les œuvres ne sont jamais neutres et hors contexte. Elles agissent sur les hommes.

L’œuvre d’art possède  un fort impact social voire politique. L’art peut créer une sensibilité commune entre les hommes. Il peut véhiculer des valeurs. Un peuple se reconnaît dans son art, comme il se reconnaît dans ses croyances religieuses et ses valeurs morales. Les œuvres d’art offrent ainsi à leur époque un miroir dans lequel elle peut prendre conscience d’elle-même. Par exemple, Marcel Duchamp renvoie à l’Europe en guerre l’image de l’absurdité, de la ruine de toutes les croyances antérieures – et aussi l’avènement d’un monde totalement nouveau.

L’art n’est jamais neutre, il véhicule des messages et des valeurs. L’artiste exprime dans son œuvre ses idées par le moyen de sa sensibilité : par des formes, des sons, des couleurs ou des gestes, et non pas par des mots. Un film nous tire des larmes plus facilement que le spectacle de la réalité. L’expression sensible peut avoir un impact beaucoup plus fort qu’un discours, les images frappent les spectateurs bien plus que les mots. L’art peut donc servir à imposer des sentiments ou des idées.  Après la seconde guerre mondiale, le cinéma hollywoodien a propagés l’american way of life et les valeurs des Etats-Unis.

Les hommes de pouvoir peu scrupuleux connaissent bien ces pouvoirs de l’art et trop souvent tentent de s’en servir pour assurer leur propagande. Il n’est malheureusement pas rare dans l’histoire de trouver de tels exemples d’œuvres réduites à n’être que les simples vecteurs d’une idéologie religieuse ou politique.

Mais l’art de propagande est-il encore de l’art ? L’art n’a pas pour fonction de plaire, car plaire, c’est déjà manipuler .

La fréquentation des œuvres d’art nous apprend à voir, à sentir, à penser autrement le réel, et non à le fuir. L’art peut être drôle et grave, il peut révéler des sentiments profonds, complexes, refléter ou sublimer nos désirs et nos angoisses. Une œuvre d’art peut être laide, accusatrice, dérangeante ou inquiétante, elle peut dénoncer des injustices, renverser des conventions, flatter les puissants tout en faisant leur caricature comme Goya par exemple,  mettre en crise des idées reçues.

Ne devrait-on pas dire alors que l’œuvre d’art sert à révéler des vérités enfouies au cœur même des hommes ? L’œuvre d’art est capable d’exprimer le monde sensible mieux que les mots ne peuvent le faire. L’art n’est pas un simple passe-temps, une activité superflue et vaine, futile et dérisoire : elle implique l’homme dans son être et manifeste sa liberté.

Dès lors, l’œuvre d’art peut aussi déplaire, peut-être même le doit-elle. Cela pour éviter à la fois l’académisme et l’asservissement à la propagande. L’artiste authentique crée ses propres règles, et  assume sa position dans le monde.

Au terme de notre analyse, nous avons dépassé à la fois l’idée que l’œuvre d’art soit un simple luxe sans réelle nécessité, et l’idée que l’art se réduise à être au service de quelque chose. Si l’art vaut quelque chose, c’est bel et bien par cette liberté, cette indépendance certes fragile mais fondamentale, qu’il gagne contre les conventions et les manipulations. Il nous apprend à voir, à percevoir autrement. En somme, si l’art doit se mettre au service de quelque chose, c’est de notre liberté.

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L’artiste doit-il chercher à plaire ? Corrigé dissertation

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Présentation du document :

L’artiste doit-il chercher à plaire ? Corrigé dissertation de philosophie comportant une introduction suivie de 3 grandes parties constituées chacune de 2 sous-parties ainsi qu'une conclusion

Description du document :

Auteur : florian v. (13 notes).

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Diplômé d'un BAC+5 en marketing et communication, actuellement directeur marketing pour un site ecommerce français.

Sommaire du document :

Introduction [b]I) L’idée de plaisir[/b] A. L’agrément B. L’ambivalence de la séduction [b]II) L’œuvre d’art et le goût[/b] A. La nature singulière de l’œuvre d’art B. Le goût [b]III) Art et vérité[/b] A. Le mauvais goût B. Le plaisir de l’œuvre Conclusion

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L'œuvre d'art doit-elle plaire?

Publié le 11 octobre 2020 par lenuki

   

               

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                              La nuit étoilée de Van Gogh

Analyse de la question

Œuvre d’art  : objet physique qui peut avoir une valeur esthétique ou conceptuelle (cf. peinture, sculpture, roman, œuvre musicale, etc.). Toute création de ce type appartient donc à ce qu’on nomme les Beaux-Arts (par opposition aux arts mécaniques qui visent l’utile et l’efficace). De plus, l’œuvre peut résulter d’un désir de communiquer une joie ou de faire  partager un plaisir.

Mais l’œuvre peut être aussi éphémère (arts de rues, interprétation théâtrale ou musicale, ready made), c’est-à-dire être soit une action de l’artiste devant un public, soit un objet auquel l’artiste lui-même confère le statut d’œuvre d’art (cf. Duchamp).

Doit-elle : il convient ici de distinguer nécessité (une œuvre d’art est-elle nécessairement plaisante ?) et obligation (est-ce un devoir d’ordre esthétique, voire moral pour une œuvre d’être source de plaisir ?).

Plaire : (selon le Robert)

  • Etre une source de plaisir, être au goût de
  • Plaire à quelqu’un : être d’une fréquentation agréable, lui procurer une satisfaction psychologique, une émotion particulière
  • Eveiller l’amour, le désir de quelqu’un
  • Etre agréable, convenir

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                                 Fée électricité de Raoul Dufy

Pourquoi la question se pose-t-elle ?

Nous admettons communément que le but de l’art est la création d’œuvres belles. De plus, face à une œuvre d’art, nous disons facilement : « Ça me plaît » ou « Ça ne me plaît pas », faisant de notre plaisir le critère du beau. Or comment, en effet, la beauté pourrait-elle ne pas provoquer en nous une émotion, source de plaisir, donc être plaisante ? De plus, de quel plaisir s’agit-il ? Celui que donne la satisfaction d’un besoin, ou un plaisir d’un autre ordre ? Celui-ci n’est-il pas qualifié d’esthétique ? En quoi donc peut-il être différent d’un plaisir ordinaire ? Mais le but de l’art est-il bien de provoquer du plaisir ? Car si c’était le cas toutes les œuvres d’art ne devraient-elles pas être à notre goût, pour le moins nous être agréables ? Mais outre que ce but, universel, n’est jamais atteint, on peut se demander s’il convient d’assigner à l’art un but, quel qu’il soit. Si, comme la définit Kant, l’œuvre d’art constitue une « finalité sans fin », ne se suffit-elle pas à elle-même, loin d’obéir à une finalité extérieure ? En ce sens, l’œuvre d’art ne peut-elle pas être provocante, productrice de malaise en nous ? Ne peut-elle pas aussi représenter bellement la laideur ? Comment devrait-elle alors nécessairement plaire ? Sa valeur esthétique ne tient-elle pas aux différentes émotions, parfois contradictoires, qu’elle produit en nous ? Ne transcende-t-elle pas le bien et le mal, voire le beau et le laid, pour n’être que ce qu’elle est et se donner comme telle ?

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                                             Statuette Iginga

A. Qui dit œuvre d’art dit plaisir

Pour Aristote,  le but de l’art est le plaisir, dans la mesure où l’homme se plaît à regarder des images qui imitent (mimésis) la réalité. Or  l’imitation selon lui est positive : elle est le propre de l’homme, et  elle est un moyen d’apprentissage. Dès lors l’imitation artistique peut nous fournir un plaisir double : elle correspond à une de nos tendances naturelles, et, grâce à ses représentations, elle rend supportable ce qui, dans le réel, ne l’est pas.

"L'art poétique dans son ensemble paraît devoir sa naissance à deux causes, toutes deux naturelles. Dès l'enfance, les hommes ont, inscrites dans leur nature, à la fois une tendance à imiter (et l'homme se différencie des autres animaux parce qu'il est particulièrement enclin à imiter et qu'il a recours à l'imitation dans ses premiers apprentissages), et une tendance à éprouver du plaisir aux imitations. Nous en avons une preuve dans l'expérience pratique: nous avons plaisir à contempler les images les plus précises des choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, par exemple les formes d'animaux parfaitement ignobles ou de cadavres; la raison en est qu'apprendre est un plaisir non seulement pour les philosophes, mais également pour les autres hommes (mais ce qu'il y a de commun entre eux sur ce point se limite à peu de chose); en effet si l'on aime à voir des images, c'est qu'en les regardant on apprend à connaître et on conclut ce qu'est chaque chose comme lorsqu'on dit : celui-là, c'est lui. Car si on n'a pas vu auparavant, ce n'est pas l'imitation qui procurera le plaisir, mais il viendra du fini dans l'exécution, de la couleur, ou d'une autre cause de ce genre. Puisque nous avons une tendance naturelle à l'imitation, à la mélodie et au rythme (car il est évident que les mètres font partie des rythmes), ceux qui au départ avaient les meilleurs dispositions naturelles à cet égard firent peu à peu des progrès et donnèrent naissance à la poésie à partir de leurs improvisations. Puis la poésie se divisa selon le caractère de chacun: les auteurs graves imitaient des actions de qualité accomplies par des hommes de qualités, les auteurs plus légers celles d'hommes bas, en composant d'abord des blâmes, comme les autres composaient des hymnes et des éloges."

Aristote,  Poétique , chap. 4, 1448 b 4-27.

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                              Ronde de nuit  Rembrandt

Dans ce texte, Aristote répond au problème de la finalité de l’art : au fond, pourquoi les œuvres d’art nous plaisent-elles, nous procurent-elles du plaisir ? Constitueraient-elles la satisfaction d’un besoin qui nous serait propre ? Selon Aristote, l’imitation, en effet, est un besoin proprement humain, naturel et universel, et c’est une tendance qui se manifeste dès l’enfance. Car ce qui nous plairait, ce ne serait pas le modèle, mais son imitation et c’est pourquoi même ce qui est laid dans la réalité peut, dans son imitation, nous procurer du plaisir. Cf. Kant : «  L’art ne se veut pas la représentation d’une chose belle, mais la belle représentation d’une chose  ». La raison en est que l’imitation nous permet d’apprendre, selon Aristote. Quand nous reconnaissons l’image d’une réalité, nous apprenons à la connaître et cela nous procure du plaisir. Mais Aristote ajoute, néanmoins, que nous pouvons apprécier une image sans connaître l’original auquel elle correspond. Alors, ce n’est plus l’imitation qui nous plaît, mais l’esthétique de l’image elle-même que nous contemplons avec plaisir. Mais l’art n’imite pas que des réalités extérieures, il exprime aussi des sentiments intérieurs, et c’est pourquoi une œuvre abstraite peut nous ravir par l’agencement de ses couleurs expressives, par sa cohérence interne, par le style qu’elle développe, bref par son esthétique.

N’est-ce pas de cet ordre, esthétique, qu’est le plaisir que procure l’œuvre d’art ?

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  • Le plaisir esthétique comme plaisir propre à l’art

Quelle est la spécificité du plaisir esthétique ? Serait-ce un plaisir incomparable et unique ? Dans sa classification des plaisirs, Epicure ne le situe pas parmi les plaisirs naturels et nécessaires (ceux qui résultent de la satisfaction de besoins primaires comme la faim ou la soif), mais parmi les plaisirs naturels non nécessaires, car c’est un plaisir gratuit. Le plaisir constitue un épanouissement de l’être, dont il stimule la croissance aussi bien physique que mentale. Comme son nom l’indique (aïsthêsis = sensation), le plaisir esthétique est de l’ordre de la sensibilité, plusieurs sens pouvant jouer ici (vue pour la peinture, l’ouïe pour la musique, le toucher pour la sculpture, etc.).Le plaisir fait donc vibrer nos sens. Mais il n’est pas que sensible et c’est ce qui le constitue en propre : il est aussi d’ordre intellectuel, par exemple dans la recherche de sens et de compréhension de l’œuvre d’art. Cf. Kant : le plaisir esthétique est aussi un plaisir de réflexion, qui implique le libre jeu de notre entendement et de notre imagination. De plus, c’est un plaisir qui a besoin d’être partagé (cf. tout jugement de goût prétend,  en droit, à l’universalité), car c’est un plaisir qui se renforce d’être échangé. C’est enfin un plaisir désintéressé, gratuit. Mais évoquer un plaisir, même à composante intellectuelle, n’est-ce pas réduire le jugement de goût au « Ça me plaît » ou « Ça ne me plaît pas », comme le suggère l’expression selon laquelle tous les goûts seraient dans la nature ? Or les grandes œuvres sont celles qui suscitent constamment du plaisir, quelles que soient les époques ou les lieux. Mais réduire l’art au seul plaisir, n’est pas inscrire le jugement de goût dans la subjectivité sensible, comme le fait Hume par exemple ?

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«  Notre sens de la beauté dépend énormément de ce principe ; quand un objet a une tendance à causer du plaisir à son possesseur, on le regarde toujours comme beau : comme tout objet qui a tendance à produire de la douleur, est désagréable et laid. Ainsi la convenance d'une maison, la fertilité d'un champ, la force d'un cheval, la capacité, la sécurité et la rapidité de navigation d'un vaisseau forment la principale beauté de ces différents objets. Ici l'objet, qu'on appelle beau, plaît seulement par sa tendance à produire un certain effet. Cet effet est le plaisir ou l'avantage d'autrui. Or le plaisir d'un étranger, pour qui nous n'avons aucune amitié, nous plaît seulement par sympathie. C'est donc à ce principe qu'est due la beauté que nous découvrons en toute chose utile. Combien considérable est ce genre particulier de beauté, la réflexion le fera aisément paraître. Tout objet qui tend à causer du plaisir à son possesseur, ou qui, en d'autres termes, est la cause propre du plaisir, plaît sûrement au spectateur par une subtile sympathie avec le possesseur. On estime belles la plupart des oeuvres de l'art en proportion de leur propriété à leur emploi par l'homme ; et même beaucoup des productions de la nature tirent leur beauté de cette source. Plaisant et beau, en la plupart des cas, c'est une qualité, non pas absolue, mais relative et elle ne nous plaît que par sa tendance à produire une fin agréable. »

                                                                                                      Hume Traité de la nature humaine

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                     Le piano The Baby par Goldfinch

Pour Hume est beau ce qui est utile, ce qui rend le concept de beau relatif à celui qui en dispose. Hume, comme empiriste, établit un lien entre le beau et l’utile (ou fonctionnel), et il fonde sa conception du beau sur l’expérience sensible, c’est-à-dire sur les sens. Le plaisir, tel qu’il l’envisage, a trait à la jouissance comme satisfaction, mais aussi comme usage. Le beau est selon lui lié à la qualité première d’un objet («  la convenance d'une maison, la fertilité d'un champ, la force d'un cheval, la capacité, la sécurité et la rapidité de navigation d'un vaisseau »). Le beau champ est donc un champ fertile, qui produit. Mais si la beauté d’un objet se réduit au plaisir que nous en retirons, le sens du beau devient plus étroit. Le beau est alors « ce qui plaît » et c’est pourquoi les sens y ont une grande part. Mais Hume ne réduit pas le beau au seul plaisir, il y associe aussi le profitable, car gagner quelque chose, en général, est source de plaisir. Ce qui fait que la beauté n’est plus un sentiment désintéressé, gratuit. Mais alors comment un tel sentiment pourrait-il être partagé ? Ce qui permet en général de partager un sentiment, c’est le fait de sentir quelque chose avec quelqu’un et cela se nomme la sympathie. Le possesseur de l’objet le trouve beau et celui qui est à ses côtés peut, par sympathie, éprouver le même sentiment. Il ne trouvera l’objet beau qu’indirectement, en étant influencé par le sentiment de son possesseur. La beauté n’est pas une « Idée en soi » (Platon) ou dans l’objet, mais elle émane de la possession d’un objet utile, source de plaisir et de profit. Or en liant la beauté au plaisir associé à l’utile Hume ne rend-il pas difficilement explicable le sentiment esthétique ? Car comment, en ce cas, pourrait-on éprouver un tel sentiment en face d’œuvres de musées que, par définition, nous ne possédons pas, voire qui ne nous sont aucunement profitables ? De plus, seuls les marchands d’art ou les collectionneurs d’œuvres d’art pourraient-ils éprouver un tel sentiment ? «  On estime belles la plupart des œuvres de l'art en proportion de leur propriété à leur emploi par l'homme ; et même beaucoup des productions de la nature tirent leur beauté de cette source » : une telle assertion n’est-elle pas éminemment contestable ? En effet, quelle utilité ont, en général, les œuvres d’art ? Ne se contente-t-on pas de les contempler, indépendamment du profit que nous pourrions en tirer ? De plus, à partir d’une telle conception du beau, comment expliquer la création artistique ? Le seul plaisir suffit-il pour justifier la beauté ? Le jugement de goût fondé sur l’utile est-il bien d’ordre esthétique ? L’utile serait-il toujours beau ? Ne connaissons-nous pas des objets fonctionnels qui sont pourtant fort laids, inesthétiques ? Que l’on passe de la possession d’un objet au sentiment du beau n’obéit donc à aucune logique. Or la jouissance esthétique est indépendante de la possession. N’y a-t-il pas une foule de choses dont on peut apprécier la beauté et que, pourtant, on ne possédera jamais (paysage, coucher de soleil, ciel étoilé, etc.) ?

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  • Qui dit plaisir comme seul critère dit relativité du beau

Peut-on se contenter d’un tel relativisme du jugement de goût ? Puis-je dire que la musique de Mozart n’est pas belle sous prétexte qu’elle me déplaît ? Faire du seul plaisir le critère du goût, n’est-ce pas rendre par trop subjectif, voire individualiste le jugement de goût ? Un tel relativisme est-il satisfaisant ? N’y a-t-il pas des œuvres qui sont reconnues unanimement comme des chefs d’œuvre et ce bien qu’elles puissent déplaire à certains ? Cette critique du relativisme en matière d’art, n’est-ce pas ce qu’entreprend Kant à partir de la distinction qu’il opère entre  l’agréable (ce qui plaît individuellement) et le beau (ce qui dépasse le critère du seul plaisir individuel) ?

« En ce qui concerne l'agréable, chacun consent à ce que son jugement, qu'il fonde sur un sentiment personnel et privé, et en vertu duquel il dit d'un objet qu'il lui plaît, soit du même coup restreint à sa seule personne. C'est pourquoi, s'il dit : "Le vin des Canaries est agréable", il admettra volontiers qu'un autre le reprenne et lui rappelle qu'il doit plutôt dire : "cela est agréable pour moi" ; et ce, non seulement pour ce qui est du goût de la langue, du palais et du gosier, mais aussi pour ce qui peut être agréable aux yeux ou à l'oreille de chacun. La couleur violette sera douce et aimable pour l'un, morte et sans vie pour l'autre. L'un aimera le son des instruments à vent, l'autre leur préférera celui des instruments à corde. Ce serait folie d'en disputer pour récuser comme inexact le jugement d'autrui qui diffère du nôtre, tout comme s'il s'opposait à lui de façon logique ; en ce qui concerne l'agréable, c'est donc le principe suivant qui est valable : A chacun son goût (pour ce qui est du goût des sens). Il en va tout autrement du beau. Il serait (bien au contraire) ridicule que quelqu'un qui se pique d'avoir du goût songeât à s'en justifier en disant : cet objet (l'édifice que nous avons devant les yeux, le vêtement que porte tel ou tel, le concert que nous entendons, le poème qui se trouve soumis à notre appréciation) est beau pour moi. Car il n'y a pas lieu de l'appeler beau, si ce dernier ne fait que de lui plaire à lui. Il y a beaucoup de choses qui peuvent avoir de l'attrait et de l'agrément, mais, de cela, personne ne se soucie ; en revanche, s'il affirme que quelque chose est beau, c'est qu'il attend des autres qu'ils éprouvent la même satisfaction ; il ne juge pas pour lui seulement mais pour tout le monde, et il parle alors de la beauté comme si c'était une propriété des choses. C'est pourquoi il dit : cette chose est belle ; et ce, en comptant sur l'adhésion des autres à son jugement exprimant la satisfaction qui est la sienne, non pas parce qu'il aurait maintes fois constaté que leur jugement concordait avec le sien ; mais bien plutôt, il exige d'eux cette adhésion. Il les blâme s'ils jugent autrement, il leur dénie le goût tout en demandant qu'ils en aient; et ainsi on ne peut pas dire : à chacun son goût. Cela reviendrait à dire qu'il n'y a point de goût, c'est-à-dire qu'il n'y a point de jugement esthétique qui puisse légitimement réclamer l'assentiment universel .»

                                                                                          Kant, Critique de la faculté de juger

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                         Concert au théâtre antique d'Orange

En effet, les différents moments de la définition du goût sont ainsi énoncés par Kant :

+ « Le beau est l’objet d’une satisfaction désintéressée  »

+ « Est beau ce qui plaît universellement sans concept »

+ « La beauté est la forme de la finalité d’un objet en tant qu’elle est perçue dans cet objet sans représentation d’une fin  »

+ « Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l‘objet d’une satisfaction nécessaire  »

Comme on peut l’appréhender à partir de ces différents moments, Kant n’exclut du beau (et donc de l’œuvre d’art) ni la satisfaction, ni le plaisir : est beau « ce qui plaît », ce qui fait l’objet d’une satisfaction intérieure. Mais intervient alors un adverbe qui sonne comme un oxymore : « universellement », qui se veut une critique du relativisme communément admis à propos du goût (« des goûts et des couleurs on ne discute pas »), ce qui fait du jugement de goût, à propos du beau, un jugement particulier, car il se veut ou se prétend universel (sans être fondé pour autant sur un concept , c’est-à-dire une définition universelle du beau) pouvant justifier une telle universalité. Dans le jugement de goût, selon Kant, s’accordent paradoxalement la subjectivité et l’universalité, car le plaisir lié au beau est le résultat d’un libre jeu harmonieux entre l’imagination et l’entendement de telle manière que tous, en droit, peuvent le ressentir à travers le sentiment esthétique. Car quiconque émet le jugement « c’est beau » suppose par là même que tout autre homme, puisque doué des mêmes organes naturels, des mêmes sens, pourra voire devra émettre le même jugement, mais sans pouvoir fonder une telle supposition sur une démonstration.

Mais, dans la question posée, l’expression « doit-elle » (à propos de l’œuvre d’art) ne semble-t-elle pas lui assigner comme fin le plaisir ressenti par celui qui la contemple, voire celui qui la crée  ? Or l’œuvre d’art a-t-elle sa fin en elle-même ou au contraire en dehors d’elle-même ? Et cette fin se réduit-elle au seul plaisir ?

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                                             Statue Baoulé Asie

D. Peut-on assigner une fin à l’œuvre d’art, que ce soit le plaisir ou toute autre ?

En effet, selon Kant, l’œuvre d’art, se suffisant à elle-même, constitue une finalité «  sans la représentation d’une fin  » (finalité sans fin). Cela signifie que l’œuvre d’art est soumise à une élaboration telle que l’on ne peut rien y ajouter ou en retrancher (même une œuvre inachevée) sans la travestir, la trahir ou en changer le sens. Ainsi apparaît-il impossible, dans un poème de Baudelaire, de remplacer un mot par un autre sans le défigurer et en trahir la signification, ou encore la musicalité. Ce qui caractérise une œuvre d’art, en effet, c’est sa cohérence interne, l’agencement harmonieux et équilibré de ses parties, qui en font l’unité aussi bien que l’unicité. Toute œuvre d’art, en ce sens, est singulière et c’est ce qui en fait la valeur. Toute fin assignée lui reste extérieure, que ce soit une commande, ou une intention consciente de l’artiste. Et c’est pourquoi la compréhension d’une œuvre d’art reste toujours à déterminer, et peut évoluer en fonction des époques ou des cultures. Le sens d’une œuvre d’art n’est jamais figé, mais toujours diversifié en fonction des différents regards portés sur elle. Ainsi une œuvre peut-elle être oubliée pendant des siècles puis redécouverte et à nouveau appréciée en fonction d’un point de vue renouvelé porté sur elle. D’où l’importance des échanges auxquels peut, voire doit donner une œuvre, car le plaisir éprouvé à son contact est à la fois singulier et appel de communauté. Ce sont les dialogues à propos d’une même œuvre qui en constituent la richesse, et qui intensifient le plaisir éprouvé à son contact. Et c’est pourquoi une œuvre d’art, malgré l’universalité en droit du jugement de goût, peut ne pas plaire, parce qu’on est dérangé ou dérouté par elle. Toute œuvre d’art susceptible de transcender son temps n’apparaît-elle pas d’abord et le plus souvent comme déplaisante, parce qu’elle ne respecte pas les codes et les valeurs en vigueur ? Cela lui enlève-t-il pour autant son statut d’œuvre d’art et sa beauté ? En effet, une œuvre d’art n’est pas toujours conçue pour plaire, voire pour être belle. Elle peut aussi l’être pour dénoncer, pour subvertir la réalité à défaut de la transfigurer, pour remettre en question les valeurs d’une époque ou s’opposer à ses injustices ou ses cruautés. Ainsi en est-il du tableau Tres de mayo de Francisco de Goya (1746-1828) dont l’une des intentions est la dénonciation des horreurs de la guerre et de l’occupation de l’Espagne par les armées napoléoniennes, pour émouvoir ceux qui la contemplent, les déstabiliser dans leurs certitudes  et les faire réagir. Donc la beauté ne constitue pas le but absolu de cette œuvre, car si c’était le cas, celui qui la contemple pourrait passer à côté de son aspect dérangeant. Tous les artistes ne créent donc pas nécessairement pour mettre en avant l’aspect esthétique de leurs œuvres (cf. Duchamp brisant les codes classiquement admis de l’esthétique à son époque à partir de son « œuvre » (l’urinoir appelé Fontaine) pour revendiquer la banalité et la laideur comme expressions artistiques. Mais il n’empêche que toute œuvre est destinée à produire une émotion, plaisante ou déplaisante, de façon à nous toucher, d’une manière ou d’une autre.

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Tres de Mayo  Goya

Au fond, le plaisir ne peut être un préalable à l’œuvre d’art, même si l’on doit reconnaître qu’il peut difficilement ne pas l’accompagner. Bref, le plaisir de l’œuvre n’est pas une fin en soi, propre à définir son caractère esthétique ou artistique.

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Philosophie: La sexualité humaine relève-t-elle de l'instinct ? (dissertation)

  • L'artiste doit-il chercher à plaire ?

Publié le 29/06/2020

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« L'artiste ne fait-il que plaire ? Ne doit-il que séduire ? Il y a là la genèse d'un malentendu qu'il convient de dissiper. Car le Beau est irréductible à l'agreable. Si Beau et agréable sont rigoureusement distincts, alors l'artiste ne doit pas être rivé à de séduisantes apparences sensibles. Il doit, en vérité, produire une satisfaction désintéressée et irréductible à l'agréable et au charme. L'œuvre . d'art, loin de se rattacher à mes désirs sensibles, me délivre d'eux et m'entraîne bien loin, dans une satisfaction désintéressée et purement contemplative. Toute définition de l'art à partir de l'agrément ou du sensible se révèle insuffisante et, dès lors, l'artiste ne doit pas seulement s'efforcer de plaire et de charmer; il doit entraîner dans le monde de l'esprit. Le jugement de goût est universel et le beau se lie à une satisfaction désintéressée et pure. Donc l'artiste doit se mouvoir dans une sphère qui n'est pas seulement celle du sensible. D'ailleurs, ainsi que l'a dit Hegel, l'art n'est-il pas l'esprit se prenant pour objet ? ... »

« Cartiste doit-il chercher à plaire ? Autres notions abordées : le désir. La perception. L'illusion. L'imagination ------------- Avant de commencer Analyse du sujet Un sujet riche, qui concerne le rapport de l'art et de la sensibilité et qui intéressera les élèves. Toutefois, ne vous y trompez pas: une culture artistique et esthétique est indispensable pour que l'inti­ tulé ne soit pas traité de manière trop superficielle. • Donnez quelques définitions de base claires : - àrtiste: celui qui exprime, dans ses œuvres, un idéal de beauté. - devoir: ici, être dans l'obligation de ... - chercher: s'efforcer de. -plaire : agir agréablement sur la sensibilité; séduire, charmer par les sens, provoquer une sensation de plaisir, etc.

• Quel est le sens de l'intitulé du sujet ? Celui qui produit une œuvre en exprimant un idéal de beauté est­ il dans l'obligation d'agir agréablement par les sens ? • Mais quelle est l'essence de l'art ? Copie des apparences ? Visée d'une réalité transcendante infiniment supérieure à la sphère phé­ noménale ? Vision directe de la réalité ? Il s'agit, en définitive, de savoir si l'art est finalisé par le Beau, norme fondamentale per­ mettant son exercice. L'art est-il cr�,O:DB d'une réalité spirituelle ? Une idéalité meut-elle la sphère artistique ? Tel est le problème. • Ce que nous gagnons ? L'enjeu est à la mesure de la réflexion, puis­ qu'un type de pratique artistique déterminé sera la conséquence de notre analyse. L'art est-il destiné à charmer ? Le gain sera pratique, tout autant que spéculatif . Plan C'est un plan par thèse, antithèse et synthèse que nous proposons ici : une organisation dialectique. Bibliographie 'KANT, Critique de la faculté de juger, Folio Essais Gallimard. MALRAUX, Les Voix du silence, Gallimard. PROUST, Le Temps retrouvé, Gallimard.. »

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COMMENTS

  1. L'artiste doit-il chercher à plaire ?

    Il s'agissait donc d'examiner en détail cette contradiction dans le métier d'artiste : pour un artiste, il est logique de vouloir plaire au public, et en même temps on peut y voir une forme de compromission incompatible avec la vraie vocation d'artiste.

  2. PHilo devoir bonus

    Dans la notion d'expression et de création libre de l'art par un artiste, l'art n'est donc pas obligé de plaire. Néanmoins, l'artiste qui produit une représentation suscitant chez lui un plaisir esthétique, peut espérer le partager à travers son art. Mais l'œuvre produite ne serait alors belle que relativement, à cause des ...

  3. L'art doit-il plaire

    L'Art ne doit donc pas nécessairement plaire immédiatement, il pourrait plus être apprécié dans quelques années. Ainsi, l'Art échappe au temps. Nous avons donc vu que la notion de plaire pour l'Art dépend du contexte et peut évoluer au cours des temps.

  4. L'art doit-il plaire ?

    Dissertation de Philosophie sur l'art. L'art doit-il plaire ? L'art produit-il le plaisir ? Quelle est la nature du plaisir provoqué par l'art ?

  5. l'art doit-il plaire?

    Si vous en avez un, il faut plaire pour lui être préféré, si vous n'en n'avez pas, il faut encore plaire pour éviter d'en avoir. - Pierre Choderlos de Laclos. Il ne sert à rien à l'homme de la lutte (du maître et de l'esclave) de tuer son adversaire. Il doit le supprimer «dialectiquement».

  6. PDF Recueil des sujets de dissertation de l'épreuve de philosophie au

    - Dire que l'art qu'il n'est pas utilitaire, est-ce dire qu'il est inutile ? - En créant, l'artiste ne fait-il que ce qu'il lui plat ? - Est-ce en imitant qu'on devient artiste ?

  7. PDF « L'artiste doit-il chercher à plaire?

    --1.1) L'art cultive le goût et embellit le monde. L'art éduque notre perception, notre imagination, nos émotions et nos sens. --1.2) L'œuvre est faite pour être contemplée, admirée. Une œuvre réussie est nécessairement un plaisir pour les sens et l'imagination. si on accorde une valeur à l'art, c'est bien qu'il nous procure un ...

  8. L'art doit-il plaire ?

    Résumé du document. Dissertation de Philosophie sur l'art. L'art doit-il plaire ? L'art produit-il le plaisir ? Quelle est la nature du plaisir provoqué par l'art ? Sommaire. Introduction. I) Le jugement de goût : la dimension individuelle et sociale de l'art. A. Le jugement de goût : une affaire de sensibilité.

  9. L'artiste doit-il chercher à plaire

    Pour faire que les hommes échappent à l'âpreté et à la dureté de leur condition, l'artiste doit chercher à plaire. ON dit que l'artiste crée ; et cette création suggère qu'il a usé de son imagination pour engendrer une toute autre réalité que celle dont nous faisons l'expérience quotidiennement.

  10. Le beau est-il un produit de l'art

    Le réel n'est pas beau en soi, c'est l'art qui lui inculque cette beauté à travers la représentation qu'il fait de lui. Nietzsche emprunte ces termes pour décrire l'art dans son ouvrage La Volonté de puissance : « L'art est par essence affirmation, bénédiction, divinisation de l'existence ».

  11. L'art

    L'art a t-il pour seule fonction de nous plonger dans l'imaginaire ? L'art est-il moins nécessaire que la science ? L'art fait-il réfléchir ou fait-il rêver ? L'artiste doit-il chercher à rendre compte de la réalité ? L'artiste est-il maître de son œuvre ? L'art modifie-t-il notre rapport à la réalité ? L'art peut il se passer de ...

  12. Philo

    Voici une ébauche de corrigé du sujet de dissertation "L'artiste doit-il chercher à plaire ?" donné au bac blanc pour les séries STG. Cliquer sur l'icône.

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  14. L'artiste doit-il chercher à plaire ?

    Si vous en avez un, il faut plaire pour lui être préféré, si vous n'en n'avez pas, il faut encore plaire pour éviter d'en avoir. - Pierre Choderlos de Laclos. Il ne sert à rien à l'homme de la lutte (du maître et de l'esclave) de tuer son adversaire. Il doit le supprimer «dialectiquement».

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  16. l'art doit-il plaire

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  20. L'artiste doit-il chercher à plaire ? Corrigé dissertation

    Un artiste n'existe véritablement que par ses œuvres, et celles-ci ne vivront que si elles sont acceptées par un public. Il semble donc évident qu'un artiste doive chercher à plaire. Cependant, le sens de ce verbe n'est pas clair. S'agit-il de flatter les attentes d'un auditoire dont on aura su anticiper les désirs ?

  21. L'œuvre d'art doit-elle plaire?

    En effet, une œuvre d'art n'est pas toujours conçue pour plaire, voire pour être belle. Elle peut aussi l'être pour dénoncer, pour subvertir la réalité à défaut de la transfigurer, pour remettre en question les valeurs d'une époque ou s'opposer à ses injustices ou ses cruautés.

  22. L'artiste doit-il chercher à plaire

    Toute définition de l'art à partir de l'agrément ou du sensible se révèle insuffisante et, dès lors, l'artiste ne doit pas seulement s'efforcer de plaire et de charmer; il doit entraîner dans le monde de l'esprit. Le jugement de goût est universel et le beau se lie à une satisfaction désintéressée et pure. Donc l'artiste ...